Une collaboration au long cours L'histoire de LimeLight, petite revue culturelle publiée à Strasbourg entre 1991 et 1996, est en grande partie intimement liée à la rencontre avec le critique André S. Labarthe. Pendant plusieurs années, ASL a livré à la revue une chronique mensuelle qui tenait autant du journal intime que de la correspondance suivie. Aujourd'hui, le réalisateur à l'origine de la série Cinéastes de notre temps, documentariste et chroniqueur aux Cahiers du cinéma signe Belle à faire peur, une sixième collaboration avec les éditions.
Une série, un format Avec Belle à faire peur, André S. Labarthe nous livre le quatrième opus de la série Accords perdus ; il s'appuie sur l'esthétique développée dans les précédents ouvrages et manie à nouveau l'art de la fragmentation.
« Je souhaite qu'on circule parmi ces notes comme dans un inconscient. » Epars et déconnectés, ces éléments qui s'apparentent à autant d'esquisses textuelles donnent accès, selon le souhait de l'auteur, à son inconscient. La matière donnée à penser est protéiforme, et qu'elle prenne l'aspect de notes, d'anecdotes, de souvenirs, ou même de scénarii, elle guide souvent et perd parfois le lecteur dans une réflexion contemplative.
« À force de répéter telle phrase, cueillie au hasard d'une lecture, je finis par en devenir l'auteur. » De par sa forme, l'ouvrage s'ancre dans la littérature ; de par son auteur, il porte l'empreinte du cinéma. André S. Labarthe entrecroise volontiers les deux milieux pour n'en tirer qu'un seul. Rapidement, le livre devient le lieu du dialogue entre les arts, où le théâtre a toute sa place et le questionnement sur le spectateur interroge directement le lecteur.
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