80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Il ne s'agit pas ici d'une quelconque chronique paysanne cherchant à transposer littérairement l'univers d'une famille affreusement accrochée à sa terre, à ses coutumes, à ses principes. Il s'agit d'un document. Si l'auteur adopte la forme du roman autobiographique pour s'exprimer, c'est pour mieux coller à la réalité, souvent atroce, de la lignée des Maunassut surnommée la Tribu. L'histoire commence à la fin du siècle dernier. Il y a le Père tout-puissant, un fils militaire, un fils curé, puis ceux qui font vivre le domaine. Il y a les filles aussi dont le destin est réglé d'avance, sans souffrir d'exception. Aussi lorsque l'une d'elles se marie avant la guerre de 1914-1948, se passant de la permission du chef de famille, c'est l'enfant issu de cette union «scandaleuse» qui va payer un tel déshonneur. L'existence seule du petit garçon est frappée d'ostracisme absolu. Alors cet Abel âgé de douze ans - qui est le narrateur -, trahi par tous les Caïns familiaux, essaiera vainement d'échapper à son enfer.
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