"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un coeur dessiné au rouge à lèvres, transpercé d'un «je t'aime» et signé «À toi». Voilà à quoi s'expose une ménagère de moins de cinquante ans qui cherche innocemment un stylo dans l'attaché-case de son mari puisque, bien sûr, ce «À toi» ne lui est pas destiné... Un portrait aussi implacable que tragicomique des vicissitudes de la vie domestique dans la classe moyenne argentine.
Inès vit à Buenos-aires avec Ernesto son mari et leur fille Laura qui termine le lycée.
Un jour, cherchant un stylo dans la serviette de son mari, Inès y découvre un papier portant un cœur dessiné au rouge à lèvres, transpercé d'une flèche et portant la mention "A toi" ! ...
Au premier coup de fil suspect qu'elle intercepte, elle décide de suivre Ernesto à son rendez-vous secret où elle assiste au décès accidentel de la secrétaire de ce dernier ...
Voulant à tout prix le protéger et le conserver, elle décide de l'aider - sans le dire - à cacher les preuves qui pourraient l'accabler ...
Sauf qu'au fil d'un récit précis et assez drôle, Claudia Piñeiro nous dévoile la vie cachée d'Ernesto, les aveuglements d'Inès et le drame de Laura, dont la vie est totalement ignorée par ses parents !
Un portrait acerbe de cette famille de la classe moyenne argentine, un roman passionnant qui m'a donné envie de dénicher les autres romans de cet auteur (tous parus chez Actes Sud)
Pour ne rien vous cacher, en commençant ce roman, j’avais peur de lire une bluette. Je fus heureusement vite détrompée : ça démarre tambour battant, et le rythme ne faiblit pas.
Nous suivons Inès, qui a découvert des lettres d’amour adressées à son mari par « A toi ». Le soir même, elle le suit et assiste au drame.
En femme pratique, elle élabore des plans pour disculper son mari.
En parallèle, nous suivons les conversations téléphoniques de sa fille enceinte qui ne veut rien avouer à ses parents et qui préfère s’en remettre à un inconnu rencontré à la gare routière.
La tension ne faiblit pas, jusqu’au final en apothéose.
Une belle découverte ; une lecture que j’ai adoré.
L’image que je retiendrai :
Celle des gants de vaisselle dont Inès se sert pour visiter l’appartement de « A toi » et qu’elle oublie d’enlever dans le café en face.
http://alexmotamots.fr/a-toi-claudia-pineiro/
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