À la fin de l'hiver, sur la mer Baltique encore en partie gelée, un banc de glace se détache et part à la dérive au large de la Courlande. Un groupe de pêcheurs lettons, leurs deux chevaux et leurs traîneaux se trouvent pris au piège, sans moyen de rejoindre la côte. Dans ces conditions extrêmes, les journées sont interminables, hantées par le froid, le manque de nourriture et d'eau douce. Avec le terrible compte à rebours de la glace qui fond. Partis quatorze, ils ne seront bientôt plus que treize, puis dix, puis enfin, combienâ? Dans ce huis clos fatal, les hiérarchies sont bousculées, les tempéraments se révèlent, les bassesses éclatent au grand jour. Quel prix est-on prêt à payer pour sauver sa peau alors que chaque geste, chaque décision nous laisse seuls face à la responsabilité de nos actesâ?
Inspiré d'un fait divers réel, Blaumanis pose dans ce texte bref écrit en 1899 des questions humaines universelles essentielles. À l'ombre de la mort est un des chefs-d'oeuvre de la littérature lettone.
RÅ«dolfs Blaumanis (1863-1908) est un auteur phare du «âréveil culturelâ» de la Lettonie à la fin du XIXe siècle - mouvement qui sort le letton de son statut de langue opprimée en lui donnant une littérature inscrite dans la modernité européenne. Abondamment étudiée et traduite, son oeuvre est toujours vivante aujourd'hui. Elle se compose de nouvelles, de textes dramatiques et de poèmes. Elle se caractérise par son parti pris réaliste et l'acuité de son regard psychologique et social.
Un chef-d’œuvre intemporel.
Un hymne à la fraternité, à la loyauté, au courage.
À l’inaltérable imprévisibilité.
Quatorze hommes, puis treize, dix, jusqu’à l’ultime.
Sur la mer baltique, au large de la Courlande, un banc de glace se détache et part à la dérive. Ils sont ici.
Le piège blanc qui enserre la vulnérabilité de la vie.
« Ah, si seulement tout cela n’était pas aussi lent.. . Ceux qui vont mourir, on mettra leur corps à la mer ? »
Inspiré d’un fait divers, ce texte de Rudolfs Blaumanis, cisèle les paroles, les regrets, les épiphanies des rêves blessés, de l’enfant à l’homme, l’heure sacre de la fin.
La solitude, le désenchantement spectral. La peur de mourir, l’espoir noyé.
« À l’ombre de la mort » superbement traduit du letton par Nicolas Auzanneau est un grand classique.
«Œuvre au programme, obligatoirement lue, étudiée, commentée… Elle a marqué au fer l’imaginaire de générations d’écoliers. »
Le réel emprisonné dans les ultimes fragilités.
Ce livre sublime voit ce que nous ignorons.
On ressent les bravoures comme des arcs tendus. La faim, la soif, les viscérales angoisses qui attirent l’humain dans ses tranchées intérieures.
D’ombre et de lumière, il est l’acte et la conséquence. Le début et la fin.
Le drame attise les confidences. Les aurores boréales sur les consciences. Les voix comme des soupirs et les larmes enfouies.
Universel et valeureux, un livre qui nous change à jamais.
Les illustrations toutes en noir, filigrane en mouvement, l’ombre sur la glace. Tout ici élève la gravité des heures et la puissance de la peur.
Ce livre d’exemplarité est l’ultime littérature.
Publié par les majeures Éditions DO.
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