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A l'oeuvre, l'oeuvrier

Couverture du livre « A l'oeuvre, l'oeuvrier » de Sophie Menard aux éditions Pu De Nancy
Résumé:

À l'oeuvre, l'oeuvrier est le fruit de la rencontre d'une quinzaine de spécialistes de sociocritique et d'ethnocritique, à Metz, au printemps 2014. L'originalité de cet ouvrage est de composer un triptyque autour de trois grandes questions: un retour critique sur Bakhtine et le dialogisme... Voir plus

À l'oeuvre, l'oeuvrier est le fruit de la rencontre d'une quinzaine de spécialistes de sociocritique et d'ethnocritique, à Metz, au printemps 2014. L'originalité de cet ouvrage est de composer un triptyque autour de trois grandes questions: un retour critique sur Bakhtine et le dialogisme culturel, l'analyse d'un corpus d'oeuvres variées selon des modes opératoires exemplaires, enfin, l'ouverture inédite (et féconde) de la sociocritique et de l'ethnocritique aux oeuvres d'art, à la peinture contemporaine en particulier.

Les principaux concepts de Bakhtine (carnavalisation, chronotopie, polyphonie, échange verbal) sont mis en question et retravaillés dans une perspective heuristique (corps ouvert, corps fermé; chronotopie/chronotypie; dialogique/dialogal; polyphonie/hétérophonie). C'est un Bakhtine resitué dans son époque politique et intellectuelle et, surtout, dans ses immenses potentialités critiques et herméneutiques qui se redessine avec vigueur.

Le second volet explore des univers langagiers très diversifiés (poésie moderne, album jeunesse, roman sonore, essai polémique, littérature scientifique de l'époque classique, autobiographie du travail de recherche). Le jeu des oralités (et de leurs violences symboliques) et les belligérances culturelles (et de leurs imaginaires littéraires) sont ici au coeur de questionnements toujours très attentifs aux oeuvres, ces micro-mondes.

Le triptyque se clôt (s'ouvre!) enfin sur l'exploration fascinante et innovante d'oeuvres de notre modernité artistique. Ethnocriticiens et sociocriticiens nous donnent à voir et à revoir au fond la geste et les gestes d'artistes plasticiens comme Raphaëlle de Groot, Simon Hantaï, Juan Miró, Pierre Soulages, Frank Stella ou encore Wanksy, road artist.

Une nouvelle avancée donc dans le questionnement théorique d'une figure majeure des études littéraires, dans l'exploration des imaginaires culturels qui structurent les oeuvres, dans les défis interprétatifs posés par l'oeuvrier d'art en ses images.

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