L'autrice coréenne nous raconte l'histoire de son pays à travers l’opposition et l’attirance de deux jeunes adolescents que tout oppose
La publication des mémoires de Melkon Bedrossian (1906-1990), rédigées soixante ans après les faits, apporte une pierre de plus à l'édifice mémoriel érigé en monde arménien depuis des décennies. Un manuscrit enfoui de plus qui a quitté la poussière d'un grenier pour apporter sa lumière à la quête d'un groupe blessé qui n'a jamais renoncé à son exigence de vérité. Si ces mémoires sont un élément central de l'identité de la famille Bédrossian, elles n'en documentent pas moins un pan de l'histoire du génocide.ÂÂÂ Ces souvenirs d'enfance nous font pénétrer une fois de plus dans l'enfer jeune-turc, et tout particulièrement dans cette usine à turciser des enfants arméniens que fut l'orphelinat d'Aïntoura, créé par Ahmed DjémalÂÂÂ ; Melkon Bedrossian y fut interné après sa déportation en 1915. Écrits dans un style direct, avec beaucoup de pudeur, ce texte nous plonge dans ces violences de masse que les plus solides, comme Melkon, subissent avec une seule et unique ambitionÂÂÂ : survivre.
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