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De dimensions plus que modestes, ce carnet « anglais » se lit comme un rébus qui, une fois déchiffré, ouvre les portes du secret bien gardé d'un esprit porté à l'incandescence et sur le point d'engendrer, sous les figures de « Teste » et de « Léonard », deux « cerveaux monstrueux ». Tous les ingrédients de ces deux textes fameux sont ici resserrés, sous une forme elliptique mais frappante ; et une succession de croquis livre toutes les clefs du mythe valéryen. Le Valéry de 1894 a dit adieu à la littérature. Son but n'est plus d'être mais de pouvoir être.
Si ses maîtres sont alors Degas, Mallarmé et Wagner, ses dieux sont deux « inventeurs » : Faraday et Léonard, dont il reprend la devise « hostinato rigore ». Le Vinci des Carnets de l'Institut est le rival par excellence ; et de Faraday, l'inventeur de l'image des « lignes de force » dans un champ électrique, Valéry reçut la grande commotion des trouvailles qui révolutionnèrent la physique de son temps. Le Valéry de cette époque est un jeune homme de vingt-deux ans traversé d'électricité.
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