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Après la révélation des fake news et l'organisation d'un tribunal, ce troisième volume de la « trilogie Le roi de Lumumba » apporte de vraies histoires de dignités.
L'échange des regards complices de Leopold II et de Lumumba choquerait si l'un n'avait pas créé le territoire que l'autre voulut sauvegarder. Ils incarnent la vérité historique du même Congo : un pays en construction depuis 135 ans et, surtout, une nation faite, non pas de données statistiques, mais d'hommes qui méritent respect et dignité.
Si le Congo était florissant, avec des populations heureuses, qui oserait parler de vieilles histoires coloniales ? Des gens comme Mobutu estimaient déjà que c'est une erreur impardonnable de ressasser le colonialisme plutôt que de penser et de construire le présent et l'avenir.
L'auteur a pris, sans gants, les ingrédients du passé lointain et proche et de l'actualité du jour qu'il verse au fur et à mesure dans un shaker. Le résultat est un cocktail enivrant de couleurs et de saveurs intenses et fraîches d'un Congo méconnu et longtemps falsifié.
Un seul exemple. Les Congolais ont accepté des legs de Léopold II, notamment le travail décrié, dont ils ont fait leur devise nationale ; ils ont même fait un bilan positif de la colonisation. De son côté, la Belgique reste la seule puissance coloniale qui a accordé l'indépendance sans guerre de libération.
Mais ce tableau est noirci à dessein par les théories de Violence coloniale, de Postcolonialisme et de Décolonialisme. En Europe, elles culpabilisent et poussent la Belgique à l'outrage de soumettre au vote parlementaire l'histoire de « son » Congo. En Afrique, elles indignent parce qu'elles servent l'apologie du racisme ; elles entravent aussi la résilience.
Ces idéologies sont surtout incapables de regarder, de voir et de montrer que le drame du Congo est de n'avoir toujours pas eu la véritable indépendance ! Celle que la colonisation ne pouvait pas lui transmettre...
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