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Arrivée en avril 2001 sur nos écrans avec l'émission Loft Story, la téléréalité a été reçue par une levée de boucliers extrêmement vive. Pourtant, en 2013, ces programmes sont toujours à l'antenne, et surtout, ils figurent parmi les plus regardés.
Comment a-t-on su rendre attractives des émissions si décriées ? Comment s'est-on efforcé de rendre éthique un genre polémique et anxiogène ? Comment a-t-on jugulé une controverse née de l'incapacité à saisir la nouveauté autrement que par la crainte et la dénonciation ? Comment a-t-on instauré de la confiance entre les téléspectateurs et des programmes suscitant une méfiance intense ? Comment a-t-on remplacé la crainte de regarder par le plaisir et l'amusement ? C'est à ces questions que cet ouvrage tente de répondre.
Soucieuse de ne pas entrer dans la ronde des critiques sans pour autant tomber dans l'apologie de la téléréalité, Nathalie Nadaud-Albertini a utilisé une sociologie pragmatiste pour décrire le processus dynamique d'interactions entre les producteurs, les contempteurs et les téléspectateurs-internautes, au terme duquel la téléréalité s'est adaptée à ses critiques pour se constituer en un genre éthiquement acceptable.
C'est en étudiant les critiques initiales, les programmes de 2001 à 2011, et la réception sur les forums Internet que cet ouvrage décrit le premier défi et le premier moment de la téléréalité : celui de la quête d'une innocuité morale.
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