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Yanis Al-Taïr

Yanis Al-Taïr

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Avis sur cet auteur (5)

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    Couverture du livre « Jardins d'exil » de Yanis Al-Taïr aux éditions Editions Du Lointain

    Jean balbeek sur Jardins d'exil de Yanis Al-Taïr

    "Jardins d'exil" de Yanis Al Tair est une œuvre d'une rare intensité, un véritable chef-d'œuvre littéraire qui transcende les frontières du roman pour s'élever au rang de poème épique. Dès les premières pages, le lecteur est transporté dans un univers à la fois tangible et onirique, où chaque...
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    "Jardins d'exil" de Yanis Al Tair est une œuvre d'une rare intensité, un véritable chef-d'œuvre littéraire qui transcende les frontières du roman pour s'élever au rang de poème épique. Dès les premières pages, le lecteur est transporté dans un univers à la fois tangible et onirique, où chaque mot semble avoir été choisi avec une précision d'orfèvre, chaque phrase sculptée comme une fresque délicate et vibrante.

    Al Tair parvient à capter, avec une grâce inouïe, l'essence même de l'exil, non seulement physique mais aussi émotionnel et spirituel. Ses "jardins" ne sont pas seulement des lieux géographiques ou imaginaires, mais des métaphores de l'âme en quête de sens, de refuge, et d'appartenance. La manière dont il décrit cette errance, cet éternel déchirement entre la nostalgie du passé et l’incertitude de l’avenir, est d'une beauté poignante. C’est un chant mélancolique et puissant, une ode à ceux qui cherchent à recréer un foyer au milieu du déracinement.

    Les personnages que l’auteur façonne sont d’une profondeur incommensurable. Chacun d’entre eux est une constellation d'émotions, de douleurs et de rêves inassouvis. Ils ne sont pas simplement des acteurs d’une histoire, mais des âmes vivantes, palpitantes, qui nous habitent longtemps après avoir refermé le livre. Leur quête identitaire, souvent traversée par des souffrances indicibles, devient celle du lecteur lui-même. Nous sommes amenés à nous interroger sur ce que signifie vraiment être chez soi, et à quel prix l’exil, quel qu’il soit, transforme irrémédiablement notre rapport au monde et à nous-mêmes.

    Mais ce qui confère à "Jardins d'exil" son éclat unique, c'est la plume de Yanis Al Tair. Elle est à la fois subtile et foisonnante, mêlant lyrisme et profondeur philosophique. Les descriptions des paysages, des villes oubliées et des rivages lointains prennent vie sous nos yeux, et les réflexions sur la condition humaine, entre nostalgie et espérance, résonnent avec une justesse désarmante. Chaque page est une invitation à la contemplation, un rappel de la beauté fragile et fugace de l'existence.

    Ce livre est bien plus qu’un roman : c'est une expérience sensorielle et intellectuelle qui fait vibrer les cordes les plus sensibles de notre être. "Jardins d'exil" est une œuvre universelle, qui parle à chacun, au plus intime de ses doutes et de ses espérances. Yanis Al Tair a réussi l’exploit rare de créer un texte à la fois profondément personnel et d’une portée universelle. C’est un livre que l’on n’oublie pas, une œuvre qui laisse une empreinte indélébile.

    En refermant "Jardins d'exil", je me suis senti à la fois apaisé et bouleversé. Ce roman est une véritable invitation à l’introspection, à la réflexion sur notre propre rapport au monde, à la perte, à l’amour, et à l’espoir. Un joyau littéraire que l’on savoure, et qui nous rappelle que, même en exil, il existe des jardins secrets où l’âme peut trouver refuge.

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    Couverture du livre « Jardins d'exil » de Yanis Al-Taïr aux éditions Editions Du Lointain

    Eve Yeshé sur Jardins d'exil de Yanis Al-Taïr

    En ce jour de janvier 2011, la vie d’Alejandro va soudain basculer en apprenant que sa sœur Laura est atteinte d’une leucémie myéloïde fulgurante. Il avait pris ses distances depuis quelques années avec sa famille.

    En effet Alejandro, né au Maroc à Al-Bariya, près de Rabat, où il a grandi...
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    En ce jour de janvier 2011, la vie d’Alejandro va soudain basculer en apprenant que sa sœur Laura est atteinte d’une leucémie myéloïde fulgurante. Il avait pris ses distances depuis quelques années avec sa famille.

    En effet Alejandro, né au Maroc à Al-Bariya, près de Rabat, où il a grandi avec sa sœur et ses parents : son père espagnol et sa mère française forme un couple a priori uni, même si la mère, ingénieure agronome est plutôt du genre psychorigide. Tout va pour le mieux, quand Alex choisit d’entamer des études de médecine, à Madrid, pour répondre aux desiderata de la famille.

    Mais, le contact avec le milieu hospitalier, les visites de grands patrons, lui font comprendre qu’il n’est pas à sa place, et décide d’abandonner se dirigeant alors vers la paléontologie, notamment les études sur l’ADN au grand dam de sa mère ce qui provoque une rupture. Pendant ce temps, Laura choisit de faire des études pour plaire à ses parents plutôt que par choix personnel.

    Alejandro s’éclate dans ce nouveau choix de carrière, rencontrant au passage Sacha archéologue, d’origine russe, qui a fui son pays et fait des recherches en Égypte. Mais, nous sommes au printemps 2011 et les « printemps arabes » soulèvent l’espoir, sur la place Tahrir, résonnent les « dégage Moubarak » entraînant au passage des dégradations notamment au musée.

    Lorsqu’il trouve un parchemin qui s’avère être un journal intime, il préfère le garder pour éviter qu’il soit saccagé. Il s’agit du journal intime d’une jeune femme Aemilia et de sa rencontre avec Théodora, une jeune femme qui lui apprendre l’amour entre femmes, une autre manière de sexualité alors qu’elle est sous le joug d’un mari violent. Or, Théodora n’est pas n’importe qui : en épousant Justinien 1er, elle n’est autre que la future impératrice byzantine. Étrangement le dernier feuillet est maculé d’une tache qui pourrait bien être du sang.

    Sacha a un passeport russe, ce qui ne facilite pas un retour prématuré en France, il va devoir ruser pour rapporter clandestinement ce journal intime, le premier du genre car écrit au Vie siècle.

    Dans le même temps, le père d’Alejandro l’appelle pour lui apprendre la leucémie de Laura et il va suivre tout le processus : bilan hospitalier, chimiothérapie, séquençage HLA, en vue d’une greffe, protocole rigoureux avec un oncologue compétent mais disert.

    Alejandro va devoir renouer avec la famille et revenir sur les anciennes blessures, les jugements à l’emporte-pièce de sa mère, et approfondir ses connaissances sur l’ADN qu’il soit situé dans les corps lors des fouilles ou dans le présent.

    J’ai adoré me promener dans les pas d’Alejandro, à Montreuil où il habite, ou les souvenirs de l’enfance à Al-Bariya, de plonger avec lui dans les difficultés familiales, en revisitant les printemps arabes, car Yanis Al-Taïr nous livre un récit documenté, foisonnant, passionnant, en partageant aussi avec nous sa relation torride et tourmenté avec la belle Mathilde, et également sa relation apaisée avec Azadeh, une jeune pianiste qui a dût fuir l’Iran des Mollahs.

    J’ai beaucoup aimé ce roman, car c’est le roman des exils, sujet qui me tient particulièrement à cœur, du mélange des cultures. De plus, Yanis Al-Taïr évoque le milieu médical qui me passionne toujours, avec une ouverture médecine traditionnelle, versus médecines douces, sans les opposer, et son approche de la paléogénétique m’a plu, ainsi que sa manière d’aborder les civilisations disparues ou non, éclairant de manière différente le monde actuel.

    Bien sûr, il y a des imperfections, parfois, le récit se disperse un peu, certains détails sur la relation d’Alejandro et Mathilde sont parfois scabreux mais c’est un premier roman, alors un peu d’indulgence !

    L’auteur cite souvent au passage, des poèmes de mon auteur fétiche Omar Khayyam dont le recueil de quatrains : (les Robâiyât) n’est jamais très loin de moi, car je m’y replonge régulièrement.

    Un dernier clin d’œil : le cours d’introduction à l’anthropologie est absolument génial (P 173 et suivantes) et m’a passionnée car ce métier m’intéresse aussi…

    Un immense merci à Babelio, masse critique et surtout aux éditions du Lointain qui m’ont permis de découvrir ce premier roman de l’auteur, dont la couverture est magnifique, en espérant que d’autres suivront.


    https://leslivresdeve.wordpress.com/2024/03/17/jardins-dexil-de-yanis-al-tair/

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    Couverture du livre « Jardins d'exil » de Yanis Al-Taïr aux éditions Editions Du Lointain

    theobrasdeville sur Jardins d'exil de Yanis Al-Taïr

    Un livre à lire au coin du feu, dans la nature, à savourer lentement comme un mets savoureux. Il s'agit d'une quête, celle d'Alejandro qui nous partage 6 mois de sa vie. 6 mois intenses et introspectifs. Des souvenirs, son périple pour sauver sa soeur gravement malade et l'occasion de développer...
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    Un livre à lire au coin du feu, dans la nature, à savourer lentement comme un mets savoureux. Il s'agit d'une quête, celle d'Alejandro qui nous partage 6 mois de sa vie. 6 mois intenses et introspectifs. Des souvenirs, son périple pour sauver sa soeur gravement malade et l'occasion de développer des réflexions d'une grande profondeur.
    Beaucoup d'audace pour un premier roman et c'est réussi. Bravo à l'auteur! J'attends avec impatience son deuxième opus.

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    Couverture du livre « Jardins d'exil » de Yanis Al-Taïr aux éditions Editions Du Lointain

    Jean-Paul Degache sur Jardins d'exil de Yanis Al-Taïr

    Avec Jardins d’exil, son premier roman, Yanis Al-Taïr explore aussi bien les relations familiales que la lutte contre le cancer en passant par les révolutions arabes et la recherche scientifique appliquée aux fouilles archéologiques.
    C’est Alexandre ou Alejandro ou encore Alex qui se confie,...
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    Avec Jardins d’exil, son premier roman, Yanis Al-Taïr explore aussi bien les relations familiales que la lutte contre le cancer en passant par les révolutions arabes et la recherche scientifique appliquée aux fouilles archéologiques.
    C’est Alexandre ou Alejandro ou encore Alex qui se confie, raconte, vibre, se désole et suscite surtout la réflexion à propos de l’évolution de notre monde pas si éternel qu’on voudrait bien le croire. Il habite à Montreuil (Seine-Saint-Denis), ville qui laisse s’exprimer les artistes de rue.
    Sur les pas d’Alex, je fais de nombreuses rencontres amoureuses et amicales. Tout part de son village d’enfance, dans la banlieue de Rabat, au Maroc : Al-Bariya. Il a grandi là-bas, comme Laura, sa petite sœur. Leur père est espagnol et leur mère, ingénieure agronome dans une ONG ; elle est française. Ils ont fondé beaucoup d’espoir sur Alex en le voyant entreprendre des études de médecine, à Madrid. Ils sont désespérés lorsqu’ils apprennent qu’il a abandonné pour devenir paléogénéticien au cours d’un stage à Jérusalem.
    Je ne vais pas détailler un défilé un peu lassant de rencontres mais souligner les réflexions très justes distillées par l’auteur tout au long du récit.
    À l’Institut des Mondes Anciens, à Paris, il reçoit des nouvelles de son ami Sacha, archéologue, qui vit au Caire, en pleine tourmente. Nous sommes en 2011, sur la place Tahrir. Hélas, le musée de la ville est pillé. Sacha sent que sa vie est menacée et veut partir mais son passeport russe ne facilite pas son transfert vers la France.
    Débute alors la publication des extraits du premier journal intime de l’histoire. Il est rédigé par une certaine Aemilia, en 519, à Alexandrie. Ce fil rouge motive alors Alexandre qui déploie tous les moyens pour tenter de décrypter ce que révèlent ces confidences, les relations entre Aemilia et Théodora, future impératrice byzantine, et cette fameuse tache sombre remarquée sur ces documents.
    Si l’auteur excelle pour faire vivre de superbes scènes d’amour comme avec Mathilde, dans la mer, l’exploration de leurs corps se révèle bien plus intéressante que celle des vieilles pierres : « Chaque grain de beauté devenant d’anciennes cités, chaque creux des fondations abandonnées, chaque trace de bronzage des rues antiques qu’il fallait répertorier pour obtenir une carte complète du pays de la luxure. »
    Toutes ces intéressantes réflexions sur la vie et l’amour s’effacent bientôt devant le temps le plus fort de ce roman : le cancer qui frappe Laura. Il a fallu cette terrible maladie pour qu’Alex comprenne enfin vraiment sa sœur.
    Tout ce qu’écrit Yanis Al-Taïr est fort, sensible, précis, émouvant. Au passage, il compare médecine douces et médecine conventionnelle sans nécessairement les opposer. Hélas, balloté entre des recherches très aléatoires et la santé fragile de sa sœur, Alex boit et se met lui-même en danger. Par bonheur, voici Azadeh, jeune artiste iranienne qui a fui le régime des mollahs et apporte érotisme et poésie dans la vie mouvementée d’Alexandre ; son père aussi surprend avec un poème plein de justesse et de sensibilité.
    Le Maroc et les jardins d’Al-Bariya, cet exil toujours possible à tout moment à cause des soubresauts du monde, tout cela pousse l’auteur à des réflexions très poussées sur le jardin d’Éden.
    Aemila et Théodora sont alors très loin mais cette lecture de Jardins d’exil permise par Babelio et par les Éditions du Lointain que je remercie, m’ont fait passer d’excellents moments, me poussant à de très intéressantes réflexions sur notre passage sur Terre, sur cette vie à laquelle, malgré tout, nous nous accrochons… une vie sans retour.
    Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2024/02/yanis-al-tair-jardins-d-exil.html

Bibliographie de Yanis Al-Taïr (1)

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