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Présenté comme un roman policier, ce livre, par ailleurs fort bien écrit, n'a pas suscité chez moi d'enthousiasme particulier. Néanmoins, on suit volontiers l'analyse de l'auteur qui cherche à comprendre le personnage ambigu, calculateur, manipulateur qu'est son personnage principal à travers ses multiples identités, et dont il sera une des nombreuses victimes.Une froideur calculée, scénario bien rôdé, rien dans cette intrigue n'est laissé au hasard, autant de références littéraires ou réelle que d'identités différentes font de ce personnage un dangereux psychopathe qui, fort heureusement, finira ses jours en prison.
«Un auteur utilise sa vie comme matière première et si vous y êtes mêlé, il se sert aussi de la vôtre.»
C'est d'abord guidé par son ambition littéraire que Walter Kirn, journaliste-écrivain en mal d'inspiration, décida d'accepter cette étrange mission : accompagner Shelby, petite chienne estropiée, du Montana jusqu'à New-York. Là-bas l'attend son nouveau maître : Clark Rockefeller, descendant de la célèbre et richissime famille ! Walter Kirn en est persuadé, la rencontre lui permettra de récolter un matériau littéraire intéressant... Mais Clark l'excentrique est-il réellement celui qu'il prétend être ?
Ce témoignage incroyable, relevant autant de l'enquête journalistique que d'un formidable travail littéraire, nous entraîne au coeur de la relation entre Walter Kirn et celui qui se révélera être un des plus grands escrocs que l'Amérique ait connus... Entre duperie, confiance aveugle, naïveté et fascination, l'auteur se livre sans concession et s'interroge sur le rôle qu'il a joué dans cette histoire extraordinaire !
Rarement un personnage de roman m'aura été si étranger et si antipathique. Cet homme qui accompagne des plans sociaux à travers toute l'Amérique en nourrissant des ambitions professionnelles fumeuses, qui ne vit que dans les aéroports et a pour obsession que de dépasser le million de miles, qui croise des destins pour lesquels il n'a que très peu d'attention m'a déconcerté autant qu'il m'a exaspéré. Il y a des longueurs inouïes, des digressions malvenues. Je me demande comment j'ai réussi à aller au bout...
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