Virginie Cailleau

Virginie Cailleau est née dans les Deux-Sèvres et vit à Poitiers. Docteur en biologie, elle a d'abord fait une incursion dans la communication scientifique avant de se reconvertir dans la recherche clinique. Si l'on excepte un bref exil à Paris, elle est jusqu'à présent parvenue à demeurer dans s... Voir plus

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Couverture du livre « Le lapin de ma fille » de Virginie Cailleau aux éditions Ex Aequo

Christine M sur Le lapin de ma fille de Virginie Cailleau

Je ne sais pas trop comment définir ce roman... farfelue ? Intrigant ? Rocambolesque ? C'est un policier pas si classique que ça, mais je ne sais pas trop où me situer, si j'ai bien apprécié ou moyen. J'en reste un peu sur ma faim.

Histoire : Dans un village sans histoire, mais où tout se sait, tout se dit, une femme de ménage est agressée, des cartes postales ont disparu ainsi qu'un lapin de compagnie. À qui profite le crime ?
Je trouve l'ambiance de ce roman très à la "Hercule Poirot", on a une première histoire d'où va en découler une autre, puis une autre, puis une autre qui n'a aucun rapport avec le reste, puis LA dernière histoire. Oui, j'écris LA parce que je ne l'ai pas vu venir cette fin même si en y réfléchissant, de nombreux indices sont présents tout au long du roman. Tout se met en place petit à petit, tout se résout au fur et à mesure jusqu'à la fin. Mais cette fin ... La claque... J'ai dû relire trois fois le dernier paragraphe pour me convaincre que j'avais bien compris.

Personnage : D'un côté, nous avons la famille Canterel avec un père obsédé par la recherche du lapin, la mère étrange avec son côté détaché de sa famille et son côté attaché aux autres. Je trouve que c'est un personnage étrange, par moment, je l'ai détesté dans son attitude vis-à-vis de son mari, sa fille et de l'autre, je la trouvais attachante quand on la voit dans son travail. Nous avons également deux enfants dont "notre petite princesse Maëlys". Ce terme employé par le père au début du roman m'avait laissé perplexe, me laissant un goût de "Oula, la petite peste que ça doit être". J'ai appréhendé son arrivée jusqu'au bout du roman et puis finalement.... Je vous laisse découvrir par vous-même !

Et puis à côté de cette famille, nous avons "Dupont et Dupond" qui mènent l'enquête. Je les appelle comme ça, car c'est vraiment l'impression qu'ils m'ont donné. Il s'agit de deux gendarmes : le major Callemin et son adjudant (je crois que c'est son grade, mais pas sûre) Martineau. Comme dans bien des duos, on a le "couple" jeune/vieux, l'intrépide/le sage et le tout fonctionne plutôt pas mal.
Il y a d'autres personnages cependant je ne vais pas tous les détailler même s'il y aurait beaucoup à dire sur le lapin Olaf (je pourrais tenter un libéréééé délivrééééé mais il ne serait pas le bienvenu ^^)
Globalement, les personnages sont bien construits, mais il manquerait le petit truc pour soit en aimer vraiment un, soit le contraire, on navigue un peu entre deux eaux pendant tout le roman.

Plume : L'auteure a une belle plume, fluide, agréable, elle sait ce qu'elle veut, et nous y amène sans souci, sans s'égarer dans du superflu et avec des rebondissements. Le point qui fait que je reste un peu sur ma faim, que je ne sais pas si j'ai bien apprécié ou pas le roman, réside dans le style d'écriture : parfois un peu maladroit, parfois un peu simpliste, parfois un peu trop à la "Une femme d'honneur". Par contre j'ai bien aimé le dérouler de l'enquête avec ses fausses pistes. Mais comme d'habitude, ce n'est que mon point de vue, parce que j'aime le "un peu plus noir" et je suis sûre que ça plaira à beaucoup de lecteurs surtout si on aime les polars "tranquilles", "qui reposent" (et il en faut !).

En résumé, c'est une histoire pleine de surprises, qui offre une fin à couper le souffle. Si vous aimez les histoires tranquilles, qui vous portent, je vous conseille ce roman sans hésiter !