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Quelle drôle d’idée a encore eu Sylvain Tesson ? Réaliser deux siècles plus tard la route de l’armée napoléonienne déchue en side-car…en plein hiver !
Virgile Dureuil réalise avec brio l’adaptation du livre mêlant histoire et récit de voyage. Comme « Dans les forêts de Sibérie », voilà donc l’ami Tesson, voyageur infatigable, devenu personnage de BD.
Et ça marche diablement bien. Bien sûr c’est surtout récitatif. Mais pourquoi s’en priver tant l’écriture de Sylvain Tesson est imagée, riche et pleine d’humour ?! On est très vite embarqué dans cette folie : rallier en 13 jours Moscou à Paris en suivant peu ou prou le trajet de la retraite des grognards. Tout ça dans le froid, la neige et la vodka… pas dans le carrosse de Napoléon mais presque. Ce side-car russe nommé Oural devenant lui aussi un personnage essentiel…
C’est passionnant. Entre récits quotidiens du trajet de la Grande Armée, histoires de batailles, tout cela habilement mis en parallèle avec l’épopée de Tesson et ses amis. On ne s’ennuie pas une seconde et on est glacé par le dessin hivernal, précis et inspiré de Virgile Dureuil.
Au final, quel régal que cet album qui illustre « avec panache » le voyage fou de Tesson et met en relief un épisode méconnu de l’histoire de France. J’en redemande !
COMME D HAB TROP BIEN J ADORE
Six mois dans une cabane sur le lac Baikal
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Il y a quelques années, j'ai lu le récit de voyage éponyme de Sylvain Tesson. Je l'avais apprécié mais avec quelques détails me plaisant peu (le fait d'enterrer les bouteilles de vodka vides derrière la cabane par exemple me semblant très peu écologique par exemple,hihi!). J'ai également visionné la vidéo-reportage prise sur place par l'auteur.
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Très agréablement surprise par la qualité de narration et surtout du dessin de ce roman graphique, j'aurais presque envie de relire le livre.
Cette adaptation est une réussite. Les illustrations diverses passant du clair-obscur (avec une tonalité de noir&blanc) pour montrer l'immensité, la blancheur de la neige, la nuit étoilée, l'ombre du lac sont très bien maîtrisées.
Les couleurs s'alternent de manière judicieuse avec le turquoise de la glace du lac, le gris pour le minéral, les bruns-orangés apportant une touche chaleureuse (feu, bois).
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La narration est assez fidèle (d'après mes souvenirs) et la voix off de l'auteur s'insère bien dans le récit linéaire.
J'ai relevé quelques citations sur l'ermitisme assez parlantes.
Cette centaine de pages m'a permis de m'évader dans le silence de la taiga et la cabane cosy le temps d'une journée estivale et étouffante.
Je n’ai encore jamais lu Sylvain Tesson et j’avais très envie de découvrir cette adaptation de son roman. Et quelle ironie de la découvrir alors que nous vivons une période très particulière, une période que Sylvain Tesson a décidé de vivre mais loin dans des conditions rudes et avec le minimum. Dans « Les forêts de Sibérie », Sylvain Tesson part s’isoler, part se retrouver, part se recentrer mais loin, très loin. En Sibérie, au bord d’un lac à des km des premiers habitants. Sylvain a pris que le strict nécessaire pour survivre à ces six mois en terme de nourriture et de livres. Il n’a pas de téléphone, pas d’accès à internet. Sylvain veut se couper pour se retrouver et cela est courageux, téméraire, idiot dirons certains. ~
Je suis admirative de cette volonté qu’il a. Et dans son récit, j’ai ressenti cette volonté, son apprentissage de la Sibérie, du froid, de la solitude la vraie. Pendant six mois, il s’est contenté de peu, de ce que lui offrait la nature, et les autres qu’il croisait de temps en temps (surtout la vodka!!).
Sylvain Tesson a choisi l’illustrateur Virgile Dureuil et je trouve qu’il a bien fait. Les dessins rendent justice au récit. J’ai ressenti le froid sibérien. J’ai ressenti la quête de l’auteur. J’ai ressenti tous ses silences. Les couleurs sont froides comme l’est la Sibérie. Le graphisme permet de bien ressentir tout. Virgile Dureuil a su magnifier cette nature parfois hostile, parfais généreuse. Cette nature qui s’endort puis se réveille. Cette nature qui est le personnage principal de ce récit, de cet album. J’ai eu froid. J’ai tremblé de peur à certains moments. J’ai été un peu saoule avec la vodka. J’ai apprécié tous ces moments de silence. J’ai contemplé la grandeur de ce monde et de ce silence oublié parfois. J’ai aimé ce voyage en Sibérie, ce voyage d’introspection de l’auteur, ce voyage dans la beauté de la nature!
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