"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Philippe Bihouix est ingénieur, spécialiste de la transition énergétique, les ressources non renouvelables et les enjeux technologiques et environnementaux. Vincent Perriot est dessinateur de BD, qui, récemment a composé une série de SF, Negalyod. Du dialogue entre les deux est né cet album qui parle de notre monde actuel face aux enjeux énergétiques, de consommation… Il évoque également le passé et le chemin parcouru pour en arriver à aujourd’hui, aux milliers de tonnes de déchets, aux extractions de métaux rares aux conséquences écologiques désastreuses, à la surconsommation des pays de l’hémisphère nord. Et le futur si l’on ne change pas de mode de vie.
Très pédagogique l’ouvrage part de l’idée des cornucopiens, tels Jeff Bezos ou Elon Musk qui croient que les progrès technologiques amèneront l’abondance. Pas à pas, Philippe Bihouix explique, démontre que beaucoup des théories des tenants de cette croyance se heurtent à la science. Malgré un thème lourd et grâce à quelques touches d’humour, la bande dessinée n’est pas plombante ni rébarbative. Au contraire, elle nous met en tête des arguments, des faits et des perspectives pas forcément mortifères pour peu que l’on change assez radicalement nos modes de vie et qu’enfin les dirigeants des grands pays fassent davantage que parler et agissent enfin. Qu’on sorte de ce qu’ils nomment l’écologie punitive qui ne l’est, de fait, pas. Les deux protagonistes ne vont pas à l’encontre du progrès, pensent même qu’il pourra aider, mais des progrès tournés vers l’écologie, les économies d’énergie.
Un album instructif, intéressant, à lire, faire lire.
Alors que le monde dirigé par la technologie et l'idéologie, s'est écroulé à la fin du premier tome, l'eau, 20 ans plus tard a envahi la Terre. Jarri et Korienzé ont eu deux filles, Naneï la guerrière et Irina, aveugle de naissance, qui a des dons dépassant l'entendement humain. Alors que Korienzé est partie combattre les pirates de l'intérieur, Jarri, ses filles et les survivants de la grande inondation se sont rassemblés sur une île constituée de bateaux arrimés les uns aux autres où la vie est bien organisée. Les pirates quant à eux cherchent à détruire le reste de l'existence humaine.
J'avais pris de plein fouet le récit du premier volume de Vincent Perriot et à l'époque je ne pensais pas qu'il pourrait y avoir une suite. Avec ces deux volumes, l'auteur glisse, en toile de fond des notions écologiques et politiques mais cela reste subtil et bien dosé pour laisser la place à cette immense saga SF. Ce qui frappe dès qu'on ouvre l'album c'est le graphisme. Quelle beauté, le niveau de détails est juste incroyable et Vincent Perriot nous en met encore plus plein les yeux avec toutes ces nombreuses entières et doubles pages. Si on ajoute à ça la colorisation de Florence Breton on est totalement scotché. Le récit SF est empreint d'onirisme et de métaphores.
Dans cette saga on ressent très clairement l'influence de Moebius avec un graphisme remis au goût du jour, c'est un pur régal. Un second tome qu'il faut comme le premier déguster avec les yeux.
Pas mal du tout cette BD-polar. Ambiance nocturne parisienne. Pas forcément le trait du dessin dont je suis le plus amateur, mais l'ensemble fonctionne très bien et l'on se prend très vite à l'intrigue grâce à la qualité du scénario. Pas beaucoup d'humour. Freddy est un mec très susceptible, énervé et révolté qui ne supporte pas qu'on puisse le frôler et qui voudrait sortir Larna de sa condition de prostituée, mais la somme demandée par son souteneur est conséquente. Il va rencontrer M. Zhu, sorte de Zorro chinois et sa nuit ne ressemblera à aucune autre. Personnages-archétypes bien dessinés et écrits, on n'a pas de surprise, surtout pas de mauvaise. Il faut dans ce genre de littérature des personnages qu'on reconnaisse du premier coup d'oeil ou dès les premières phrases. Une variation intéressante du thème de la transmission sur fond de trahison, d'exploitation des faibles par les forts. Les personnages varient au cours de l'ouvrage, jamais tout bons ou tout mauvais. On ressent aussi ce quartier de Belleville que pourtant je ne connais pas -une prochaine virée à Paris et je visite.
A noter que cette BD est d'abord parue en deux tomes, Avant minuit et Après minuit (en 2010 et 2011) rassemblés ici en un seul livre et deux parties qui portent les noms de chacun des tomes.
Extraordinaire, tant pour l'histoire de gangs et de gangsters, que pour la composition graphique. Super prenant (et du coup, un peu court).
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