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Infravies
Cet essai écrit par un professeur de génomique a modifié mon regard sur le vivant. Comme beaucoup, je projetais une vision sociale et culturelle de la vie et de la nature, pensais que le minéral et le vivant constituaient deux catégories distinctes, que les cellules ressemblaient à des machines de précision et que l'évolution était passée du très simple au complexe dans un cheminement vers l'ordre et la stabilité. L'auteur montre qu'en réalité, il n'y a pas de coupure franche entre le vivant et le non-vivant, mais une zone intermédiaire qu'il nomme "l'infravivant" qui comprend à la fois le minéral très organisé, des collectifs de molécules et de réacteurs chimiques, certains virus ou bactéries… Ces entités ont pu fusionner et engendrer des structures vivantes complexes. A ma grande surprise, j'ai découvert qu'il n'y avait pas de consensus sur la définition de la vie et encore moins sur le scénario de son apparition sur Terre. D'autres formes de vie sans ADN, eau, carbone, cellules auraient pu naître ailleurs dans l'univers. J'ai aimé ce livre car il est non seulement un ouvrage scientifique rigoureux rédigé dans un style limpide mais aussi une réflexion philosophique sur la connaissance qui montre le danger des analogies et de la pensée réductrice. Le fonctionnement du monde "infravivant" n'a rien à voir avec celui d'un ordinateur. La vie peut être anarchique, fragile, créative grâce à la sélection naturelle et au hasard. Même si les biologistes manipulent et transforment quotidiennement le vivant, ils sont loin de l'avoir compris.
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