"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Tchadiens tous deux, elle musulmane et lui maoïste, Sakineh et Emmanuel vivent sous le joug de leur condition. Traditions, religions, origine ethnique et sociale, se liguent pour étouffer toute aspiration à la liberté d'aimer, de penser et d'être. En se rencontrant et en s'aimant contre tous, ils trouvent la force d'affronter ce que d'autres leur ont choisi pour existence. Du Caire à Orléans, séparés ou unis, ils luttent pour - simplement - avoir le droit de vivre et de s'aimer.
La construction systématique par chapitres alternant vie de l'une et vie de l'autre et les fréquentes ellipses temporelles retirent un peu de fluidité au récit et l'écriture de Thomas Dietrich, dense, compacte, nécessite un peu de temps pour l'apprivoiser. du coup, elle nous fait quitter l'histoire singulière et romanesque de Sakineh et Emmanuel pour n'en garder que ce qui est transférable à la réalité de millions d'êtres aujourd'hui, en Afrique et ailleurs.
"Les enfants de Toumaï" c'est un peu l'histoire de Roméo et Juliette à l'ère de la mondialisation et Thomas Dietrich nous emporte dans ce beau roman d'amour qui traverse tous les exils pour tenter de garder vivante une étincelle d'espoir.
https://revezlivres.wordpress.com/2016/01/29/les-enfants-de-toumai-dietrich-thomas/
Grandeur et décadence d'un mégalomane.
Ce roman raconte l'histoire d'Icare. Tout parallèle avec le héros de la mythologie grecque est voulu. Jeune homme fainéant et menteur, il se lie d'amitié avec la communauté de la République du Tshipopo à Paris, et notamment avec le général Anténor.
Un remaniement ministériel envoie le général dans son pays natal en tant que ministre. Icare, se présentant comme étudiant dans une grande école (Sciences Po, même si le nom n'est pas celui-là dans le roman), se voit proposer le poste de conseiller politique. Il découvre une vie facile et faite de privilèges. Le manque de démocratie ne l'empêche pas de dormir car il est du côté des plus forts. Jusqu'au jour où la guerre civile se déclenche...
Ce roman est à la fois une chronique sur l'Afrique d'aujourd'hui, dans un pays fictif où des généraux font des putschs et prennent le pouvoir jusqu'au suivant. Il y a un peu d'Idi Amin Dada dans le maréchal Hélios ( oui, vous avez compris Icare-Hélios...) qui est le président. Mais, c'est aussi une fable quand on se concentre sur les pérégrinations d'Icare avec son ascension fulgurante puis sa chute.
C'est un traitement de l'histoire très original que nous offre Thomas Dietrich, le récit alterne entre passages à la troisième personne et passages plus lyriques et emphatiques à la première personne ce qui permet au lecteur d'appréhender plusieurs facettes de cet Icare des temps modernes.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !