Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Sa mère est abattue. Sous ses yeux. Et lui, tout jeune encore, se blottit contre elle. Cherche sa chaleur. Une dernière fois.
Lui, c'est le Fossoyeur. Animé par une colère de colosse. Il sème la terreur dans les villages. Tue. Venge sa mère.
Le Fossoyeur, c'est un éléphant.
Et sa mère est morte pour l'ivoire. Pour l'argent.
En parallèle, Manu, seize ans. Braconnier malgré lui. Par amour. du frère ou de la belle-soeur, la question ne se pose même pas, quelque part c'est pareil.
Et puis Emma, cinéaste américaine venue tourner un documentaire sur un vétérinaire charismatique, Ravi, qui recueille les elephanteaux orphelins. Parce que le braconnage justement...
Leurs voix se mêlent.
Se recoupent.
Se retrouvent.
C'est, par moments, brutal, mais jamais exagéré. Nécessaire. Bouleversant.
D'une beauté sauvage.
L'écriture n'a rien à envier à cette belle couverture, le tout donne un ouvrage absolument réussi.
Voici un nouvel exemple des parutions singulières et enrichissantes de la collection fiction des éditions Rue de l'Echiquier.
Traduit par l'incontournable Brice Matthieussent, « D'ivoire et de sang » nous amène dans le sud de l'Inde.
A travers les yeux d'un braconnier, d'une documentariste américaine et d'un éléphant, Tania James explore les complexités morales du commerce de l'ivoire et de la préservation des espèces.
L'histoire se déplace entre les trois récits, suit la vie de chacun, revient sur les événements qui les ont façonnés jusqu'à présent, les guidant les uns vers les autres et vers l'inévitable confrontation.
Les trois trajectoires fusionnent en une méditation sur l'amour et la trahison, le devoir et la loyauté, et la relation contrariée entre homme et nature.
Ce livre nous rappelle qu'il y a toujours plusieurs façons de voir les choses. Rien n'est simple. Il n'y a pas d'un côté les bons et de l'autre les mauvais. Chacun détient une part de la vérité.
L'idéalisme occidental vient ici se heurter à la réalité locale où les moyens de subsistance d'un agriculteur peuvent être détruits par un éléphant déchaîné, où la misère pousse les hommes au braconnage, où la corruption est un passage obligé pour défendre les animaux.
Allez, chiche, on arrête de tout simplifier, on arrête d'avoir un avis tranché en ne tenant compte que de son nombril et de sa culture.
Je suis assez mitigée par rapport au résultat final de ce livre. L'histoire est très bonne : elle met en avant les difficultés de faire évoluer les mentalités, les difficultés pour s'intégrer dans un pays étranger, le sentiment de honte que peut ressentir un enfant par rapport à tous les espoirs de réussite sociale qu'un parent a mis en lui, les différences de culture et de niveau de vie entre les Etat-Unis et l'inde, etc... mais l'écriture est très très lente. Tout est raconté en détail ce qui donne un récit qui fonctionne au ralenti et le rend finalement fastidieux. Cependant on ressent tout l'amour que l'auteur a pour son pays d'origine, la force qu'elle a pu en tirer mais cela ne suffit pas à nous faire vibrer. Il manque un peu de dynamisme, de moments forts et moments faibles pour insuffler une vie à ce récit, tout est trop linéaire. Dommage.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...
Des romans policiers à offrir ? Faites le plein de bonnes idées !