"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un premier tome qui tient ses promesses, dans l'esprit de " downtown Abbey". Roman historique( début 1913 et évolution) ou 3 jeunes femmes, 2 sœurs et une sœur de cœur, sœurs aux caractères différents prennent leurs destinées en mains. A la suite de la mort du père légitime, toutes 3 sont logées chez un oncle, qui fera la distinction entre ses nièces et la 3ème fille adoptive. Les tempéraments se révèlent dans une Angleterre victorienne ou être femme n'est pas chose facile même si c'est dans l'aristocratie. Chacune devra faire des choix qui pour sauver son statut, qui pour sauver son avenir etc...un roman agréable et bien écrit. Je l'avais choisi pour l'époque que j'aime beaucoup, pour me détendre également et j'y ai trouvé ce que je cherchais.
J’ai beaucoup aimé le tome « les héritières » et j’étais impatiente de découvrir la suite des aventures edwardiennes de nos trois jeunes filles.
Je ne suis pas déçue, chacune va affronter ce début de siècle à sa façon.
Le parcours de Victoria est de loin le plus intéressant, c’est la plus jeune des trois et c’est aussi celle qui souhaite prendre son avenir à bras le corps. Elle va se lancer de nouveau défi et quand elle essuie un refus de la part d’un futur employeur pour la raison qu’elle est une femme, elle va embrasser la cause des suffragettes avec la ferveur de sa jeunesse. Tout cela la fera grandir et évoluer et nous verrons bien si cela la rapproche ou non de son ami Kit qui lui s’attache de plus en plus.
Rowena continue à se mettre dans des situations inextricables. Elle poursuit son aventure secrète et cachée avec Jon et elle est aidée en cela par Sébastian. C’est le personnage avec lequel j’ai bien du mal à m’identifier. Elle est souvent très seule, se reprochant à juste titre la mise à l’écart de Prudence et s’éloignant de plus en plus de Victoria. Cela donne une idée de son peu de personnalité alors que paradoxalement elle est capable d’apprendre à piloter.
Prudence quand à elle, essaie d’assurer dans son rôle de femme au foyer. On ne pourra pas dire qu’elle ne fait pas tout pour y arriver mais cela me laisse un goût amer, ce doit être la féministe en moi qui proteste. J’aurai souhaité pour elle un rôle moins conformiste. Cependant elle est touchante dans sa bonne volonté et Andrew est vraiment adorable avec elle et ça, ça fait du bien.
On quitte un peu les fastes de Summerset Abbey dans ce second tome pour vivre la vie londonienne de l’époque avec le mouvement des suffragettes et le début de l’aviation qui donne au roman une belle envergure.
Ce roman est bien écrit et se lit facilement, les histoires des trois protagonistes se mélangeant dans une belle harmonie. C’est tout en délicatesse et en finesse que les sentiments sont exprimés avec une retenue qui sied à l’époque. Je vous souhaite une belle lecture.
Sur le livre il est noté «Fans de Downton Abbey ce livre est pour vous» .
Alors oui, on y retrouve la même société aristocratique de l’Angleterre Edwardienne avec ses codes, ses étiquettes et cette rigidité qui va bientôt laisser la place à un nouveau monde.
En attendant Rowena et Victoria Buxton sœurs et orphelines ainsi que la fille de leur préceptrice Prudence Tate se retrouvent à devoir vivre à Summerset Abbey chez leur oncle. Ce sera pour Prudence que ce sera le plus dur, devenir la femme de chambre de ses amies, n’est pas facile il lui faudra trouver sa place.
Nous sommes début XXIème siècle et les choses ne vont pas tarder à changer. On ressent aussi très fort le désir d’émancipation de la jeunesse car même adulte elles ne peuvent prétendre à rien.
La société est en train d’évoluer, l’industrialisation, les automobiles et l’aviation n’en sont qu’à leur début. Les suffragettes donneront aux femmes le droit de vote, ce qui est déjà ne petite révolution.
Ce premier tome pose bien le décor. La narration se fait à trois voix, chacune des héroïnes est attachante, elles ont leurs caractères et ce n’est pas celle qui semble la plus faible qui en est le plus dépourvu. Je me suis particulièrement attachée à Prudence car c’est elle qui passe d’une situation confortable à celle peut enviable de domestique.
Les prétendants des trois jeunes femmes sont eux aussi touchants Jon, Kit et Lord Billingsly même s’ils ne sont pas assez développés à mon goût mais cela viendra peut-être dans les tomes suivants. Quand à l’oncle et la tante des jeunes femmes on les survole sans en apprendre plus, c’est dommage.
Le mystère des origines de Prudence est aussi passionnant et j’imagine déjà quel pourrait-être son père. En ce qui concerne la révélation finale, on la voyait arriver de loin cependant ce récit est bien construit et se laisse lire, c’est avec plaisir que j’entamerai le Tome 2 « Le printemps des débutantes ».
Avec ce dernier opus, nous entrons dans une époque de grands bouleversements,
la guerre de 14 est en route et le monde change insensiblement mais surement.
Les différences entre les classes sociales s’amenuisent, les idées novatrices s’imposent et
la condition des femmes évolue. Kit, Sebastian, Andrew et John,
seront envoyés au front ainsi que de nombreux jeunes gens
qui laisseront leurs vies dans les tranchées boueuses.
Le ton du livre devient tout à coup moins léger, nous sommes loin de la vie paisible d’avant.
La guerre fait des ravages et va changer la vie des femmes aussi.
Nous retrouverons Prudence, Victoria et Rowena qui sont transformées dans ce tome,
deux d’entre-elles vont choisir de s’engager au plus près des combattants
pour leur apporter leur soutien. Rowena est le personnage qui s’émancipe le plus,
elle fera partie de l’armée de l’air pour accomplir des missions périlleuses.
C’est bien dans ce tome qu’il y a le plus d’action. Je suis tout de même déçue sur un point.
Je ne trouve pas que les jeunes femmes soient insoumises à peine rebelles.
Je m’explique, déjà elles finissent toutes par trouver un mari et pas celui qu’on aurait espérer.
Si Victoria et Rowena ont pu vivre des moments de rebellions
on imagine bien qu’une fois la bague au doigt, il en sera autrement en plus aucune
ne quitte sa classe sociale pour autant. Prudence est celle qui m’avait le plus fait rêvé,
elle avait de l’instruction, un caractère et une force, tout cela est balayé.
Elle était amoureuse au dessus de sa classe et pourtant elle se contente d’une vie
de femme au foyer vivant dans la pauvreté, rien de bien réjouissant alors
qu’il y avait tant de scénario possibles pour en faire une belle insoumise.
A la fin de cette trilogie, je reste avec le sentiment que rien ne change vraiment,
les riches restent avec les riches, les pauvres avec les pauvres,
et les femmes avec leurs marmots à la maison. J’aurai souhaité autre chose c’est certain.
Cependant c’est une belle histoire et les émotions sont là,
ainsi que le plaisir de retrouver l’ambiance de Downton Abbey que j’ai toujours aimé.
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