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Que se passe-t-il dans ce long roman de 692 pages, dans ces 8 chapitres, lors ces 8 journées d’une dernière semaine de vacances en commun dans la maison au bord du lac ? Rien de marquant, rien de romanesque, seulement le quotidien d’une famille géographiquement éclatée pendant l’année et qui se retrouve dans ce lieu chargé de souvenirs portant encore les traces de celui qui est mort .
C’est une sorte de huis clos familial, chacun sous le regard des autres. On accomplit lors de cette dernière semaine une sorte de pelerinage sur les lieux chargés de souvenirs : le restaurant, le parcours de golf, la forêt, les chutes du Niagara, le lac que l’on sillonne en bateau au grand amusement des enfants…. . On se promène dans un vide-greniers, on va faire les courses, louer un DVD pour la soirée , on prépare un barbecue, on joue aux cartes .Des petits riens, mais qui font tout. C’est la vie, simplement, dans sa banalité, dans sa vérité ……
C’est un roman sans esbroufe, mais Stewart O’Nan excelle à y rendre intéressant et chargé de sens ce qui n’a rien de romanesque . Il rend le lecteur attentif à percevoir tout ce qui se cache sous les conversations, par une attention minutieuse portée aux gestes, aux regards, aux intonations , aux silences , à tout le non-dit, au travers duquel transparaît toute la vie conjugale et professionnelle des personnages, chacun ayant amené avec lui ses tourments, ses fêlures .
Y affleure aussi le poids des relations antérieures, des rivalités, des envies , en particulier entre Emily et sa fille Mag , entre le fils Kenneth et son épouse , entre ce frère et sa soeur, entre les cousins . Pas de scènes d’explications violentes, pas de cris, de claquements de portes, mais l’auteur fait comprendre imperceptiblement par des détails tout ce qui dans leur passé détermine leur attitude présente . Un des charmes de ce roman c’est aussi l’évocation du paysage lacustre, de ses lumières, de ses transformations selon l’heure de la journée .
Le lac semble avoir des humeurs tout comme les personnages .
J’ai refermé à regret ce long et lourd roman. .C’est un roman qu’on peut ne pas aimer : c’est un pavé et l’intrigue est lente, minimale et ne comporte ni rebondissements, ni d’aventures, mais pour moi ses qualités essentielles sont sa sobriété, sa mesure et surtout sa justesse dans l’évocation des rapports ordinaires au sein d’une famille le temps d’une dernière parenthèse en commun où chacun fait le point sur ce qu’il est et risque de devenir . Il fonctionne un peu à la manière d’un miroir, chaque lecteur peut se rencontrer dans cette chronique familiale intimiste où se concentre toute une vie .
On suit le quotidien d’Emily, 80 ans.
Son chien, sa belle sœur, ses copines, sa voiture, sa famille qui vient pour Noël……
Elle est sympathique Emily, mais cette énumération plutôt plate de sa vie quotidienne m’a vite ennuyée ;
Tellement ennuyée que j’ai refermé le livre à la page 150.
Je ne pense pas qu’il se soit passé grand-chose dans les 200 suivantes.
Et si c’est le cas, et bien tant pis et dommage pour moi.
Après le succès de son chef-d'oeuvre "Gatsby le magnifique" Francis Scott Fitzgerald tente un retour à Hollywood. Les dernières années de sa vie sont particulièrement touchantes. Accablé par ses problèmes financiers, il s'accroche, et essaye tant bien que mal de décrocher la moindre opportunité dans ce monde hollywoodien impitoyable.
L'internement psychiatrique de sa compagne Zelda, l'éducation de sa fille, son alcoolisme récurrent, sa rencontre avec Sheilah Graham...tout n'est que questionnement, culpabilité et souffrance.
Même lorsque, dans les derniers mois de sa vie, il s'attelle à la rédaction du Dernier Nabad, c'est un homme au travail qui s'acharne, dans la discipline, la douleur et la sueur, à traquer ce qu'il y a de grand et essentiel en lui, son unique salut : l'écriture.
Un roman lu dans le cadre du Jury du Meilleur roman Points 2018.
Les dernières années de Francis Scott Fitzgerald sont retracées dans ce roman qui décrit aussi la fin d'une époque qui s'incarne dans la vie mouvementée de l'auteur de Gatsby le Magnifique. En 1937, l'écrivain est aux prises avec d'insurmontables soucis financiers. Pour payer les frais d'internement de Zelda, sa femme, et les études de leur fille, Scottie, il se résigne à accepter un engagement de scénariste à Hollywood. de ses succès passés, de son mode de vie insouciant et dispendieux, il ne reste rien que l'amitié inconstante de quelques acteurs. La rencontre avec Sheilah Graham, réplique d'une Zelda jeune, lui apporte, un temps, l'illusion que la vie est encore à portée de mains. Mais "le processus de démolition" est engagé depuis longtemps : qu'il s'agisse de son amour pour Zelda ou pour Sheilah, de son travail de scénariste ou d'écrivain, de son état de santé, du monde même qui court vers la guerre, tout s'apparente au crépuscule qui précède les ténèbres.
Le roman décrit parfaitement le milieu hollywoodien ainsi que l'emprise des producteurs et des studios sur le travail des scénaristes. Hollywood est montré comme le royaume de la superficialité, du mercantilisme et du mépris pour les écrivains ruinés. L'évocation de la vie de Fitzgerald m'a semblé moins convaincante et le rythme languissant de la narration a souvent suscité mon ennui. Seules les scènes qui montrent Zelda aux prises avec ses démons alors que Fitzgerald oscille entre culpabilité, miettes d'amour fou et lassitude m'ont émue. Des scènes rendues déchirantes par leur tonalité crépusculaire. Mais ce roman reste malgré cela une déception pour moi.
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