"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Si tu me balances de Anders Roslund et Stefan Thunberg
Quand Léo sort de prison, son père, sa mère et un de ses frères sont là pour l'accueillir. Vincent, l’autre frère, veut prendre ses distances car il ne veut pas retourner en taule. Il s'est rangé, a une affaire qu’il a développée et a même embauché son père.
En prison, Léo n’a pas chômé, il a fait des rencontres et a préparé le vol du siècle. Le jour de sa sortie, il est déjà lancé. Mais un de ses complices meurt, il faut qu’un de ses frères prennent le relai. Son autre complice, Sam, est le frère de l’enquêteur qui va suivre Léo et ses frères de prés, John Broncks.
La traque tourne autour de Léo et John Broncks. Ces deux-là jouent au chat et à la souris, s'observent, se traquent, s'espionnent. Tout est stratégie et manipulation pour avoir une avance sur l’autre, pour organiser le casse du siècle, pour traquer un homme, pour sauver un frère ou pour le faire plonger avec soi.
De manière assez vicieuse, Léo manipule son père, un alcoolique repenti et aussi ses frères, de qui il a pris soin, enfants, en tant qu’ainé d’une famille avec un père violent qui a failli tuer leur mère.
Un thriller complètement addictif dans lequel les auteurs s’appuient sur les liens familiaux et mettent en œuvre une traque machiavélique. Le lecteur est magnifiquement mené par le bout du nez pour son plus grand plaisir. J’ai été impressionnée par l’histoire et suis restée cramponnée jusqu’à la fin.
Si tu me balances est la suite indépendante de Made in Sweden que je vais m'empresser de découvrir.
Traduit par Frédéric Fourreau
Un polar de la collection Actes noir, celle aux jolies couvertures, il y avait longtemps ! Enfin, pas tant que ça puisque j'ai aussi lu "La sorcière" de Camilla Lackberg dont je n'ai pas parlé … à peine moins ennuyeux que le précédent, il ne m'a pas semblé digne d'un grand intérêt, je le classe dans la série "vite lu, vite oublié".
Bref, pour en revenir à Made in Sweden, sans le conseil des libraires, je n'aurais sans doute jamais lu ce livre; pourtant, le suédois en couverture a une bonne tête, mi ange, mi voyou … tout le sujet du livre !
Ce roman est basé l'histoire, vraie, d'une famille ayant commis dans les années 90 la plus grande et la plus violente série de braquages qu' ait connue la Suède . Si vous aimez le polar violent, passez votre chemin. Les auteurs (oui, ils sont deux) dissèquent ici la génèse de cette fratrie soudée, devenue braqueuse de banque sous l'influence d'un père manipulateur et violent qui a élevé ses trois garçons autour d'un sentiment d’union sacrée, celle du clan Dûvnjac. C'est l'aîné, Léo, brillant qui va organiser méthodiquement cette série de braquages, une course effrénée vers le braquage absolu : plus de risques, plus d'audace et plus de gains qui va donner bien du mal à la police suédoise. Le jeu du chat (l'inspecteur John Broncks, flic obsessionnel complètement largué, dont la vie a quelques des similitudes avec celle de ces jeunes voyous) et des souris (ces criminels inconnus des services de police) est totalement imprévisible !
Dès les première pages vous êtes ferré. La première scène dans la forêt en périphérie de Stockholm est incroyablement scénographiée. C'est passionnant et bien construit. L'alternance des chapitres relatant le passé et le présent permet d'expliquer comment ces jeunes garçons, nés d'une mère suédoise et d'un père bosniaque ont mal tourné. Les personnages sont attachants, il y a un côté rocambolesque et on leur pardonnerait presque ces dérapages. Les scènes de braquages sont parfaitement campées et c'est en apnée que l'on tourne les pages.
Bref, c'est un roman policier percutant, formidablement bien écrit. Une suite est à venir …. j'ai hâte !
Ce que nous dit encore la quatrième de couverture : « Basé sur des faits réels, Made in Sweden est à la fois le récit d’une série de braquages rocambolesques ayant défrayé la chronique au début des années 1990 en Suède et l’histoire d’une famille peu ordinaire. Celle de trois frères, façonnés par la violence de leur père, qui deviendront les personnes les plus recherchées du pays. Premier volet d’un diptyque, ce thriller percutant est un jeu du chat et de la souris haletant entre un groupe de criminels imprévisible et l’investigateur obsessionnel qui les poursuit. Et l’histoire poignante d’une fratrie soudée, esquintée par la vie mais bien décidée à en découdre. »
J’ai reçu Made in Sweden d’Anders Roslung et Stefan Thunberg de la part de Lecteurs.com dans le cadre des l’opération Les explorateurs du polar. Thunberg est un célèbre scénariste et Roslund est journaliste. Thunberg a travaillé sur sa propre histoire, celle de sa famille, celle que le duo nous confie dans Made in Sweden.
J’aime les histoires vraies et j’aime les polars suédois, la seule chose pouvant me rebuter était le nombre de pages : 653 tout de même. Un pavé difficile à glisser dans mon sac à main. Mais à part ce « petit » détail, je me suis lancée dans ce « roman-true story » avec enthousiasme.
Un enthousiasme qui est un peu retombé au début de ma lecture, je dois l’avouer. Le premier coup des braqueurs consiste à piller un dépôt d’armes. J’ai trouvé la mise en place un peu longue, avec un peu trop de détails, et comme je n’ai pas de passion pour les explosifs et les armes à feu, je me suis un peu ennuyée. Mais j’ai tout de même poursuivi ma lecture. Et j’ai bien fait, parce que dès que Leo, Felix, Vincent et Jasper passent au coup suivant, les choses commencent à être beaucoup plus intéressantes. On entre dans l’intimité de ces braqueurs et on voit comment ils montent leurs coups. Ce n’est pas aussi soigné et millimétré que dans la série Netflix Casa de Papel ou aussi foutraque dans dans les aventures de Dortmunder de Donald Westlake, mais c’est hyper intéressant. Tout comme les chapitres sur le passé des frères Dûvnjac, leur père violent et déséquilibré, la manière dont lentement le fils aîné s’est mis à vriller. Je ne suis pas prête d’oublier Leo, quel personnage !
Un flic s’est mis en tête de coincer ces braqueurs, et ne vit plus que pour ça. La traque est assez passionnante et cela tient aussi à l’histoire de ce flic.
Après un début qui ne m’a pas passionnée, j’ai pratiquement lu le reste du roman d’un traite. Je voulais savoir comment les braquages allaient évoluer et surtout comment tout cela allait se terminer. Je n’ai pas été déçue. Un second tome est prévu, il devrait nous donner des nouvelles de la famille Dûvnjac vingt ans après. Et bien, j’ai hâte de retrouver cette fratrie.
Basée sur une histoire vraie qui s'est déroulée dans les années 90 en Suède, on suit l'histoire d'une famille braqueuse de banques. Ce livre écrit à quatre mains évite les clichés que l'on pouvait redouter des histoires de gangsters et de braqueurs. Cette famille est soudée envers et contre tout, et les enfants sont persuadés que ce que leur père leur dit est la vérité, la seule vérité. Il faut préserver leur famille, c'est le plus important de tout. Comme ils disent « C’était ainsi que cela fonctionnait. Des braqueurs de banques ne vidaient pas seulement un coffre-fort, ils emportaient aussi avec lui un sentiment que vous aviez toujours considéré comme acquis : la sécurité. Voilà le crime pour lequel ils auraient dû être jugés un jour. Pour privation définitive de sérénité et non pour vol à main armée.»
Ce livre est passionnant, bien construit avec des flash-back de moments passés et ceux du présent, les premiers aidant à comprendre les présents. Ce livre va au delà de ce que l'on imaginait d'un livre de gangster, où ils se tirent dessus à tout va. Les personnages sont très bien décrits, les braquages de banques nous donnent l'impression de les vivre avec eux tellement l'ambiance et les détails sont là. Les sentiments entre les personnages font tout pour nous montrer à quel point cette famille est liée. Un roman quelquefois violent, nerveux avec une écriture très précise et qui ne nous donne qu'une envie, continuer à lire ce pavé qui n'est que le début. Il parait qu'une suite est en préparation ....
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