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Pete assistant social dévoué corps et âme, est complètement dépassé par les sujets qu'il doit aidé. Beth, la mère alcoolique qui joue la victime et se bat avec son fils devant les yeux de sa petite fille ; Benjamin, gosse plus ou moins livré à lui-même dans les montagnes qu'il parcourt avec son père qui fuit l'apocalypse qu'il croit toute proche. Si ce n'était que celà mais Pete est seul, sa femme est partie avec sa fille qui a elle même finit par fuguer et pur finir son frère est recherché par la police.
Pete fait de son mieux et se réfugie souvent dans l'alcool, pour oublier ou pour résister. Il semble parfois aussi paumé que ceux qu'il essaie d'accompagner au mieux.
C'est un roman de désolation, de perdition, où les personnages se battent dans une réalité qui semble n'être que le leur, perdu dans un monde dans lequel il ne se retrouve pas. Chacun erre soit dans les montagnes, soit à travers les différents états, soit dans sa propre vie te ses travers.
Un roman dur mais magnifiquement écrit qui malgré tous ces déboires nous inter ne haine, et nous fait aimé chacun des personnages.
La première fois qu'il l'a vu, Pete a cru rêver. Des gosses paumés, il en croise constamment dans son job d'assistant social. Mais, tout de même, un enfant en pleine forêt, méfiant, en guenilles, l'air affamé... Pete s'accroche, laisse de la nourriture et finit par gagner la confiance du petit. Suffisamment pour découvrir que le garçon n'est pas seul. Il vit avec son père, Jeremiah, un fondamentaliste chrétien qui fuit la civilisation pour se préparer à l'Apocalypse. Petit à petit, entre Pete et Jeremiah s'installe une relation étrange, tous deux aux prises avec des démons qu'ils ne pourront plus faire taire très longtemps... J'ai adoré ce livre! Un mélange d'histoires glauques, de personnages paumés avec comme point commun Pete l'assistant social pas moins paumé que les gens dont il s'occupe. Pete mène une vie chaotique, habite une cabane rudimentaire depuis qu'il a quitté sa femme, boit trop, ne sait pas comment être un bon père pour sa fille Rachel. Mais Pete se démène pour les familles dont il gère le dossier. Il y a Cecil, garçon perturbé et violent en conflit permanent avec sa mère junkie, qu'il tente d'aider en le plaçant dans une bonne famille, et Katie sa petite soeur avec qui il a un lien spécial mais qu'il doit laisser à la mère et puis il y a Ben! Benjamin Pearl et son père Jeremiah vivent dans les bois, cachés. le père, en bon paranoïaque, se sent traqué, brandit son fusil au moindre doute et change de campement régulièrement. Pete va tenter de nouer une relation avec les Pearl, s'assurer que Ben reste en bonne santé et tenter de comprendre comment les Pearl en sont arrivés là.
Ce livre nous entraîne dans l'Amérique profonde, au coeur de familles dysfonctionnelles, d'un système social qui tente d'aider ces familles mais qui n'y réussi pas forcément malgré l'investissement et le talent de ses travailleurs sociaux. Il y est aussi question d'idéologie et de convictions religieuses, de théorie du complot, de détresse, de ce qu'il faut parfois faire pour survivre...
Je n'ai pas lâché ce livre, embarquée dans la Yaak Valley, tenue par l'histoire des Pearl qui me fascinait.
Pete est travailleur social et c’est autour de lui que l’auteur nous conte l’histoire de plusieurs familles avec des enfants livrés à des parents asociaux dont ils subissent les choix souvent pas très judicieux. C’est une panoplie de personnages qu’on est amené à détester puis à prendre en pitié à la révélation de leur histoire, aucun ne m’a laissé indifférentes.
Mais préoccupé par toutes les familles qu’il suit, Pete n’a pas vu qu’il était en train de perdre sa propre fille.
Le rythme est lent, c’est souvent un argument qui me fait abandonner des lectures mais ici j’ai été intéressée par chacun des personnages à sa façon et s’ils m’ont parfois fait enrager par l’incompréhension, la poursuite du livre m’a révélé leur histoire et je n’ai pas regretter d’avoir accompagné Pete jusqu’au bout du mystère Pearl.
Une belle lecture avec un bel environnement et beaucoup de sentiments offerts par ce premier roman.
YAAK VALLEY, MONTANA de Smith Henderson
Traduit par Nathalie Peronny
Éditions Belfond(GF) / Éditions 10/18 (poche)
Avec ce livre, on est loin, très loin, du rêve américain. Et du côté de Missoula, dans le Wyoming, ce n'est pas l'eldorado de la réussite et de la prospérité comme on se l'imagine depuis notre vieille Europe. Là-bas, les assistants sociaux traînent presque autant de casseroles que ceux qu'ils sont censés aider...
Pour tout dire, je n'ai pas réussi à rentrer complètement à l'intérieur de cette lecture et je suis incapable de dire si j'ai aimé, ou pas, ce roman. En fait j'ai été gênée par un manque d'unité entre deux histoires différentes qui (à mon avis) ne s'intègrent pas complètement l'une dans l'autre : le roman social d'un côté et le roman noir du genre "survivaliste" de l'autre.
Mais je me réserve le droit de relire ce livre et (pourquoi pas ?) de changer d'avis.
"YAAK VALLEY, MONTANA"... un livre mis à l'honneur dans le #PicaboRiverBookClub dans le cadre du "poche du mois de février/mars".
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