"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans un mélange surprenant de brutalité et de délicatesse, Lee Sung-U compose un roman d'une grande beauté. L'ambiance feutrée et déstabilisante de la vie à Séoul, l'écriture sensible et métaphorique de l'auteur, le motif obsessionnel du triangle amoureux, la profondeur du lien au monde végétal, ou encore la douceur nostalgique des derniers chapitres, j'y ai tout adoré.
Avec pudeur, l'auteur sud-coréen pénètre dans l'intimité d'une famille bancale, celle de Kihyon, le narrateur : entre une mère souvent absente, un grand frère mutilé de guerre, un père qui préfère parler aux plantes qu'aux humains, l'ambiance est plutôt mutique. Kihyon lui, c'est un peu le raté de la famille, alors quand il revient habiter à la maison, cela bouscule forcément les équilibres déjà fragiles et fait resurgir les rancoeurs du passé. Kihyon parviendra-t-il à se faire pardonner ses erreurs et à comprendre enfin ce qui se joue sous les silences de ses proches ?
Au coeur de cette recherche, c'est le sentiment amoureux dans toute sa complexité qu'explore l'auteur: le désir incontrôlé, la passion dévorante, le sentiment refoulé, l'amour empêché. Tout cela prend corps dans la métaphore végétale : un palmier né d'un amour impossible, deux pins qui entrelacent leurs racines dans les profondeurs de la terre, des forêts sombres qui accueillent les plus étranges métamorphoses des amants.
Avec sensibilité et onirisme, Lee Seung-U raconte ces êtres qui rêvent de devenir des arbres, et les arbres, forts, solides, que l'on porte en nous.
Gros coup de coeur, vous l'aurez compris! J'ai complètement succombé au charme bizarre de ce roman et à l'écriture de l'un des plus grands romanciers sud-coréens contemporains.
Je n'ai jamais beaucoup lu de littérature asiatique. Et quand c'est le cas, c'est plutôt de la littérature japonaise.
Alors quand l'occasion s'est présentée de lire un roman coréen, je n'ai pas hésité. Et je ne peux pas nier que ce roman m'a sortie de ma zone de confort mais tout en douceur.
Le roman débute par la découverte d'un monastère abandonné, aux murs couverts d'extraits de la Bible. Où sont passés les moines qui l'occupaient ? Qui a couvert les murs de ces inscriptions sacrées ?
Au travers de plusieurs histoires, nous nous acheminons doucement vers la vérité.
La narration m'est apparue particulière car je ne suis pas habituée. Le texte est très poétique, faisant appel aux symboles. Les personnages sont souvent désignés par leur statut, plus que par leur nom, ce qui donne un petit côté parabole religieuse à l'ensemble du roman.
Rien n'est laissé au hasard, chaque action a un sens, se rattache à une symbolique.
Les descriptions sont très imagées, je pouvais parfaitement m'imaginer les scènes au fur et à mesure qu'elles se déroulaient.
Dans ce roman, les histoires se confondent et se répondent. L'histoire de Hou, c'est aussi l'histoire de Jang, et celle d'Absalom.
Je continue mes lectures dans le cadre de l’année France Corée et continue à découvrir des auteurs et textes très intéressants. Très surprise par la lecture de ce texte au titre si poétique « la vie rêvée des plantes ». Mais est ce que ce sont les plantes qui rêvent dans ce texte ou plutôt les humains qui rêvent de leurs vies et surtout de leurs amours. Plusieurs histoires d’amour vont se croiser dans ce texte.
Hihyon, le narrateur va revenir dans la maison familiale après l’avoir quitté il y a plusieurs années. Il retrouve son frère aîné, Uhyon. Celui-ci est handicapé car pendant son service militaire il a été amputé des jambes. Il y a aussi sa mère, qui travaille dans un restaurant puis son père, silencieux et qui passent beaucoup de temps dans le jardin à soigner les plantes. Chacun vit sous le même toit mais ne communique plus ensemble. Le narrateur est détective et vient d’avoir une commande particulière par un inconnu, il doit surveiller sa mère ; On va alors découvrir cette famille et surtout des secrets de familles.
L’auteur nous parle d’intimité mais aussi de l’histoire de la Corée, que ce soit dans le portrait de sa mère et de son premier amour ou dans la vie du frère aîné, qui était photographe et qui avait fait des images de manifestations anti-gouvernementales.. Nous cheminons avec ce garçon qui essaie de comprendre la vie et les inspirations de chacun des membres de sa famille. Et il va aussi tenter de retrouver le grand amour de son frère, à qui il n’avait pas osé déclarer sa flamme.
Lee Seung-u nous parle aussi de plantes et d’histoires d’amour tirées de la mythologie antique que ce soit : Daphné et Apollon, Pythée transformé en pin, Phyllis, la princesse Thrace, qui est morte de chagrin et fut métamorphosée en amandier.
J’ai beaucoup aimé déambuler dans une Corée ultra moderne et dans la mythologie et les rêves, de belles pages dans des forêts à la découverte d’étranges arbres qui s’enlacent comme des amants ou le long de l’océan avec un étrange palmier qui, malgré un climat hostile, a réussi à grandir sur ce rivage. On s’attache à l’ensemble de ces personnages et ai été aimé, comme dans certains films asiatiques contemporains par une belle réconciliation familiale, autour de plats cuisinés par le père et avec du bon vin Ausone de Saint Emilion ( !!)
Je continue mes lectures dans le cadre de l’année France Corée et continue à découvrir des auteurs et textes très intéressants. Très surprise par la lecture de ce texte au titre si poétique « la vie rêvée des plantes ». Mais est ce que ce sont les plantes qui rêvent dans ce texte ou plutôt les humains qui rêvent de leurs vies et surtout de leurs amours. Plusieurs histoires d’amour vont se croiser dans ce texte.
Hihyon, le narrateur va revenir dans la maison familiale après l’avoir quitté il y a plusieurs années. Il retrouve son frère aîné, Uhyon. Celui-ci est handicapé car pendant son service militaire il a été amputé des jambes. Il y a aussi sa mère, qui travaille dans un restaurant puis son père, silencieux et qui passent beaucoup de temps dans le jardin à soigner les plantes. Chacun vit sous le même toit mais ne communique plus ensemble. Le narrateur est détective et vient d’avoir une commande particulière par un inconnu, il doit surveiller sa mère ; On va alors découvrir cette famille et surtout des secrets de familles.
L’auteur nous parle d’intimité mais aussi de l’histoire de la Corée, que ce soit dans le portrait de sa mère et de son premier amour ou dans la vie du frère aîné, qui était photographe et qui avait fait des images de manifestations anti-gouvernementales.. Nous cheminons avec ce garçon qui essaie de comprendre la vie et les inspirations de chacun des membres de sa famille. Et il va aussi tenter de retrouver le grand amour de son frère, à qui il n’avait pas osé déclarer sa flamme.
Lee Seung-u nous parle aussi de plantes et d’histoires d’amour tirées de la mythologie antique que ce soit : Daphné et Apollon, Pythée transformé en pin, Phyllis, la princesse Thrace, qui est morte de chagrin et fut métamorphosée en amandier.
J’ai beaucoup aimé déambuler dans une Corée ultra moderne et dans la mythologie et les rêves, de belles pages dans des forêts à la découverte d’étranges arbres qui s’enlacent comme des amants ou le long de l’océan avec un étrange palmier qui, malgré un climat hostile, a réussi à grandir sur ce rivage. On s’attache à l’ensemble de ces personnages et ai été aimé, comme dans certains films asiatiques contemporains par une belle réconciliation familiale, autour de plats cuisinés par le père et avec du bon vin Ausone de Saint Emilion ( !!)
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