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L'histoire se déroule au monastère Cheonsan. Un lieu saint orné de magnifiques écritures murales, mais aussi le lieu d'événements tragiques. Le Chant de la terre est un roman gigogne. Les récits de cinq narrateurs se superposent et s'emboîtent pour livrer la clef de l'intrigue : percer le secret des écritures et faire la lumière sur le massacre de leurs dépositaires, les moines. Comme le disait Tolstoï dans Qu'est-ce que la religion ?, l'irrationnel, l'imprévisible, l'indescriptible, sont les causes qui poussent l'homme à agir au-delà de son entendement.
Chez LEE Seung-U, cette présence invisible s'appelle Dieu. Sur le mode d'une " enquête " qui a pour coeur le monastère, LEE fait se questionner le lecteur sur la place de Dieu, en articulant le mystère du salut Divin et les causes profondes qui animent la psychologie humaine (culpabilité, désir). D'une certaine façon, on peut dire que LEE examine la présence invisible de Dieu dans le monde moderne.
Je n'ai jamais beaucoup lu de littérature asiatique. Et quand c'est le cas, c'est plutôt de la littérature japonaise.
Alors quand l'occasion s'est présentée de lire un roman coréen, je n'ai pas hésité. Et je ne peux pas nier que ce roman m'a sortie de ma zone de confort mais tout en douceur.
Le roman débute par la découverte d'un monastère abandonné, aux murs couverts d'extraits de la Bible. Où sont passés les moines qui l'occupaient ? Qui a couvert les murs de ces inscriptions sacrées ?
Au travers de plusieurs histoires, nous nous acheminons doucement vers la vérité.
La narration m'est apparue particulière car je ne suis pas habituée. Le texte est très poétique, faisant appel aux symboles. Les personnages sont souvent désignés par leur statut, plus que par leur nom, ce qui donne un petit côté parabole religieuse à l'ensemble du roman.
Rien n'est laissé au hasard, chaque action a un sens, se rattache à une symbolique.
Les descriptions sont très imagées, je pouvais parfaitement m'imaginer les scènes au fur et à mesure qu'elles se déroulaient.
Dans ce roman, les histoires se confondent et se répondent. L'histoire de Hou, c'est aussi l'histoire de Jang, et celle d'Absalom.
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