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Le sujet du roman, la pédopornographie, est un sujet assez sensible. C’est un thème qui malheureusement peut toucher n’importe qui en tant que victime, notre enfant, celui du voisin, celui qui est ami avec notre enfant…
Dans ce roman Serge Gueguen nous explique que tout le monde peut être coupable, homme, femme, mari, voisin et qu’il y a des réseaux souvent bien organisés derrière tout cela.
L’histoire est traitée parfois un peu trop durement, mais je pense que c’est pour faire comprendre aux lecteurs que le danger se trouve partout.
Ce qui m’a un peu déçue c’est que l’auteur traite de divers sujets, j’aurais aimé qu’il se concentre sur ce sujet qui est déjà très dur et sensible pour ne pas en rajouter d’autres… J’ai un peu l’impression que l’écrivain voulait dénoncer plusieurs choses qui le touchent et il intègre tout cela dans un seul et même roman.
A la limite, ce qui aurait pu être mieux, et surtout plus intéressant c’est de traiter certains de ses sujets dans d’autres romans pour qu’ils aient une place vraiment à part et non pas comme ici mêlés à d’autres problèmes.
Certains passages sont pour ma part un peu trop décrits. J’aurais apprécié que l’auteur se concentre sur les sentiments et ressentis des victimes plutôt que de décrire des scènes trop crues.
En ce qui concerne les physiques des personnages il n’y a par contre presque pas de descriptions, c’est un peu décevant selon moi.
J’ai beaucoup aimé les changements de points de vue qui nous permettent d’envisager plusieurs facettes de l’histoire. Nous pouvons donc voir la vision des différents protagonistes, des victimes, des policiers mais aussi et surtout de tout un réseau.
Ce qui m’a par contre un peu dérangée c’est qu’il n’y a aucune indication concernant les changements de points de vue. L’auteur ne saute même pas de ligne et c’est parfois un peu déstabilisant. Je pense qu’au moins un espace entre chacun aurait été nécessaire. Ou alors il aurait été intéressant de changer de point de vue en même temps que de chapitre même si certains aurait été plus courts que d’autres cela n’aurait pas été gênant.
Pouvoir suivre le parcours de certaines victimes donne de l’espoir et nous nous rendons compte que même si le chemin est long elles peuvent s’en sortir.
La fin du roman nous fait une sorte de petit résumé de la vie des personnages et des victimes. C’est peut-être un peu sommaire selon moi…
A la fin du roman Serge Gueguen intègre le témoignage d’une mère. Il nous montre une fois de plus que le coupable peut se trouver n’importe où et même sous notre toit.
http://fais-moi-peur.blogspot.fr/2015/05/affaire-n053-violeurs-danges-de-serge.html
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