Il est né en 1931 à Choisy le Roi, mais passait toutes ses vacances à Argentat, rue Sainte-Claire. Il descendait souvent à la Dordogne avec sa mère qui y lavait le linge, avec planche, brosse et savon de Marseille. Un de ses aïeux fut maire de Champagnac-la-Noaille.
Il voulait devenir juge. Il ...
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Il est né en 1931 à Choisy le Roi, mais passait toutes ses vacances à Argentat, rue Sainte-Claire. Il descendait souvent à la Dordogne avec sa mère qui y lavait le linge, avec planche, brosse et savon de Marseille. Un de ses aïeux fut maire de Champagnac-la-Noaille.
Il voulait devenir juge. Il fit donc, à Paris, des études de droit qu'il complétait par la fréquentation de l'Evangile (un autre chemin pour pratiquer la justice), ce qui le mena chez les Dominicains qui l'envoyèrent au Cameroun. Il y faisait le catéchisme, visitait les prisonniers et tenait (déjà) une chronique quotidienne à la radio.
Au bout de 7 ans, il rentra en France, travailla 5 ans à l'émission « Jour du Seigneur », puis quitta l'Eglise. Voulant travailler de ses mains, il tailla la vigne dans les Hautes Corbières, puis devint bûcheron-sylviculteur dans les forêts du pays de ses ancêtres, la Corrèze : tout un métier encore à apprendre.
C'est alors que les auditeurs de Radio Chardon, à Egletons, manifestèrent le désir qu'on leur parle de la langue française. En 1997, Robert Clément reprit alors le micro, en esprit libre, pour essayer de réveiller pour eux la « Couleur des mots ».
Mais il arriva à un arbre de s'abattre juste sur la tête du jeune retraité : hôpital, psycho-réhabilitation, puis autres maux encore qui, depuis lors, l'obligent à de fréquents séjours en milieu hospitalier. Il doit vivre alors la « longue patience » des patients, que le regard, la générosité et la compétence des soignant(e)s l'aident à endurer. Ces « mots » et leurs couleurs leur rendent particulièrement hommage.