Tout comme j'avais été attirée par L'empreinte de Alexandria Marzano-Lesnevich, je n'ai pas pu résister à Dévorer les ténèbres de Richard Lloyd Parry.
Et j'ai bien fait car c'est un document captivant qui nous est offert là.
J'ai toujours été fascinée par les faits divers, le système...
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Tout comme j'avais été attirée par L'empreinte de Alexandria Marzano-Lesnevich, je n'ai pas pu résister à Dévorer les ténèbres de Richard Lloyd Parry.
Et j'ai bien fait car c'est un document captivant qui nous est offert là.
J'ai toujours été fascinée par les faits divers, le système judiciaire, les enquêtes de police, la personnalité des meurtriers et celles des victimes ; et cet ouvrage de plus de 500 pages m'a tenue accrochée pendant plusieurs jours.
Juillet 2000 : Lucie, une jeune ressortissante anglaise disparaît au Japon sans laisser de traces. Sa famille et ses amis vont au Japon, s'emparent de l'affaire, et ne laissent pas Lucie tomber dans l'oubli. Quelques mois plus tard, un suspect sera arrêté et le corps de la jeune femme sera retrouvé.
De la disparition au procès, le journaliste Richard Lloyd Parry a suivi l'affaire, rencontré et interviewé les proches de Lucie, ainsi que ceux qui ont eu un rapport avec le dossier.
Au-delà du fait divers, Dévorer les ténèbres est un ouvrage captivant car il revient sur tous les facteurs qui font de cette disparition un cas hors du commun : la différence entre les cultures anglaise et japonaise, le système judiciaire et les méthodes policières japonais, mais également la personnalité des parents de Lucie et notamment celle de son père. Tim Blackman a fait polémique lors de la médiatisation de l'affaire et je dois avouer que tout en reconnaissant en lui un communiquant hors pair, il reste à mes yeux un personnage trouble.
Richard Lloyd Parry pose son sujet dans le contexte et cela passe par la description de Tokyo et plus précisément de Roppongi, le quartier dans lequel Lucie travaillait comme hôtesse, un quartier de divertissements vivant et fréquenté.
J'ai été particulièrement intéressée par la présentation du mizu shôbai, littéralement le "commerce de l'eau",
Le mizu shôbai, littéralement le "commerce de l'eau", est le terme désignant les activités nocturnes dans lesquelles des femmes sont impliquées, sans forcément que cela soit de la prostitution.
Les mœurs japonaises en matière de sexualité diffèrent tellement des nôtres que les longues explications que l'auteur leur consacre ne sont pas de trop.
Et je ne vous parle pas de l'inexpérience de la police japonaise (effarante) ou du système judiciaire reposant essentiellement sur les aveux (glaçant). Cet ouvrage est une mine d'informations, il est soigneusement documenté et l'aspect humain y est omniprésent.
Un livre à ne pas rater...