Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
L'auteure nous emmène à New-York, à la fin du 19e siècle où la famille Astor, descendante des premiers colons règne en maître. La reine incontestée jusqu’alors de cette belle société où l’on ne pénètre que par cooptation et assentiment de Madame, c’est Caroline Astor. Mrs Astor fait la pluie et le beau temps, crée ou détruit les réputations à sa volonté.
Mais 1875 qui a vu l’arrivée des chemins de fer a construit de nouvelles fortunes. Les nouveaux riches s’installent, ce qui n’est pas du goût des vieilles familles qui voient là un manque de respect à leur suprématie.
Dans ce roman, où on entre à pas feutrés dans les salons très “select” des grandes familles new-yorkaises, les deux camps adverses sont représentés par Caroline Astor et Alva Vanderbilt ; deux femmes prêtes à tout pour défendre sa position sociale pour l’une et pour acquérir une position sociale pour l’autre.
Alva Vanderbilt malgré sa fortune luttera toute sa vie pour pénétrer le cercle très restreint de la haute société selon les Astor.
En filigrane, la condition féminine et la position des femmes dans cette société américaine où les choses ont bougé sans doute un peu plus vite que sur le vieux continent. Bien sûr, ces femmes riches souffrent des règles imposées mais ce qui est intéressant c’est de découvrir qu’elles ont finalement trouvé un moyen d'exercer leur propre pouvoir, en parallèle de celui que pouvaient exercer les hommes.
Renée Rosen évoque non seulement cette guerre qui fait rage entre les familles mais plus subtilement le combat intérieur qui agitent ces femmes contraintes par des impératifs familiaux, la nécessité de rester au sommet, de se montrer fortes sans dévoiler des sentiments qui seraient malvenus. Bravo à elle également pour ces évocations des palais de la 5e avenue, des réceptions somptueuses, des bains que l’on allait prendre sur les plages de Newport.
A noter l’originalité d’un récit à plusieurs voix, celle de Caroline, celle d’Alva et une voix que je n’ai pas défini tout de suite et qui est celle de la société qui regarde ses individus évoluer vers des temps nouveaux, l’ère moderne qui bougera les lignes …
Une belle fresque parfaitement documentée de la société huppée de cette époque. Une belle plume, précise bien que parfois un peu lente à mon goût.
J'ai vraiment apprécié ce roman qui mêle réalité et fiction.
L'auteure revient sur le combat d'Helen Gurley Brown pour faire entrer "Cosmopolitan" dans la modernité et le féminisme (enfin, sa conception à elle...).
Alice qui arrive tout juste de son Ohio natal va devenir sa secrétaire et va assister à ses luttes, sa détermination, sa gaieté et ses fragilités.
Il y a aussi l'histoire d'Alice avec sa découverte de New-York, ses amitiés, ses amours, sa naïveté et son désir de devenir une grande photographe.
Nous sommes transportés dans le Manhattan des années 60 avec ses odeurs, ses bruits, ses building, ses artistes, son métro.
Et puis on se rappelle que tout le monde fumait partout et tout le temps.
C'est un roman frais, amusant, agréable et qui se lit d'une traite.
Le décès de sa mère, le remariage de son père et une rupture aussi douloureuse qu’inattendue…voilà qui décide Alice Weiss à quitter l’Ohio pour vivre son grand rêve : s’installer à New York et devenir photographe ! Mais en 1965, les hommes ne sont pas prêts à céder la place aux ambitions de jeunes filles trop rêveuses. En attendant mieux, Alice se fait embaucher à la rédaction du magazine Cosmopolitan. En perte de vitesse, cette publication de chez Hearst, vit ces derniers instants. Pour l’enterrer en beauté, ces messieurs de la direction placent Helen Gurley Brown à sa tête. Auréolée du succès de son sulfureux livre ‘’Sex and the single girl’’, quadra féministe, avant-gardiste et indépendante, Helen n’a jamais été à la tête d’un magazine et pourtant, elle va révolutionner la presse féminine en lui insufflant un ton nouveau et en créant la Cosmo Girl, une jeune fille séduisante, ambitieuse et libérée. Le groupe Hearst a parié sur son échec, elle va connaître un succès retentissant.
Promue assistante de cette femme qu’elle admire, Alice va l’épauler, la servir, la consoler, la défendre, tout en faisant ses propres expériences de la vie new yorkaise. Au contact de son exigeante patronne, la jeune provinciale va devenir une véritable Cosmo Girl, élégante, pressée de réussir et bien décidée à ne pas se laisser dicter sa conduite par un homme.
Un roman virevoltant, porté par deux femmes exceptionnelles, l’une fictive, Alice Weiss, et l’autre bien réelle, Helen Gurley Brown qui fut à la tête du magazine Cosmopolitan de 1965 à 1997. On la découvre dans Park Avenue Summer au moment où elle prend ses fonctions de rédactrice en chef d’une publication moribonde. Après avoir été le fleuron du groupe Hearst, Cosmo est devenu désuet, un magazine fait par des hommes et qui parlent de moins en moins aux femmes lasses des conseils de cuisine et des trucs et astuces ménagers. Helen va révolutionner le genre en abordant des sujets plus modernes : la mode, le glamour, le sexe, le désir féminin. Enfin, des femmes parlent aux femmes ! Et si certains sont effarouchés, d’autres se rallient à sa cause. La Cosmo Girl est née et elle compte bien faire parler d’elle.
Longtemps icône du féminisme, Helen sera contestée par des femmes opposées à sa vision de la féminité. Elle qui fut à l’avant-garde finit par être dépassée et accusée d’avoir produit un magazine antiféministe. La Cosmo Girl, fashionista un brin écervelée, qui n’a de cesse de trouver un mari n’est plus le modèle à suivre pour des femmes qui veulent se réaliser indépendamment des hommes.
Mais cela, c’est le futur. En 1965, Helen est au faîte de sa gloire. Elle veut donner une vision moderne de la femme et l’époque s’y prête.
Renée Rosen fait revivre le New York des sixties et c’est un vrai bonheur. On sent cette liberté dans l’air, ce désir d’émancipation et les balbutiements de la liberté sexuelle. Bien sûr, on navigue dans la bonne société de l’Upper East Side, les hommes sont raffinés, les femmes élégantes et New York fait rêver. Mais pourquoi bouder son plaisir ? Ce roman fait souffler un vent de fraîcheur, il parle d’un temps où pour les femmes tout était à construire, à conquérir, où tout était possible. C’est un bonheur de suivre les pas d’Alice et Helen, guerrières prêtes à renverser tous les obstacles pour s’affirmer et réussir, dans les rues de la ville qui ne dort jamais. Glamour et pétillant !
Au mois de décembre, j’ai eu la chance de participer au book club du cercle Belfond autour du roman de Renée Rosen Park Avenue Summer.
Voici en quelques mots l’intrigue de ce roman inspiré d’une personnalité réelle :Helen Gurley Brown. Dans les années 60, le magazine Cosmopolitan ne connaît plus son heure de gloire et la direction décide d’engager la sulfureuse Helen Gurley Brown, auteure du best-seller Sex and the Single Girl. Si son ouvrage a connu un grand succès, elle s’est attiré de nombreux ennemis et tout le monde ne semble pas d’accord pour qu’elle redresse la barre du navire Cosmopolitan. Mais ce petit bout de femme est un roc et elle est bien décidée à changer la ligne éditoriale d’un magazine qu’elle juge poussiéreux. Témoin privilégié de ce changement, Alice, jeune femme fraîchement débarquée à New York avec des rêves de photographe, va vivre au coeur de cette révolution pour Cosmo mais aussi pour elle…
Park Avenue Summer par Rosen
L’ambiance des années 60 à New York est pour moi l’atout de ce roman très visuel. On se représente les tenues, les voitures, et évidemment on pense à la série Mad Men. C’est une ambiance que j’affectionne particulièrement et qui permet une réelle évasion pour la lectrice que je suis. Ce roman inspiré d’une personnalité importante dans le monde de la presse n’est pas seulement la chronique d’une révolution journalistique fort intéressante et qui n’est pas sans nous rappeler la révolution que les femmes essaient de mettre en oeuvre depuis plusieurs années ! Il est aussi le roman d’apprentissage d’Alice qui débarque à New York le coeur en berne après la perte de sa mère et la valise pleine d’espoirs et de rêves dont celui de devenir photographe et marcher dans les pas de sa mère. Sur le chemin de la vie, Alice va découvrir le monde journalistique, un monde de requins, sa sexualité et peut être aussi de nouveaux sentiments. Mais New York est aussi et surtout un lieu de révélation sur sa famille, son passé.
Park Avenue Summer c’est une époque, un univers, celui de Cosmopolitan, une figure, Helen Gurley Brown, une fiction, celle d’Alice et le tout forme un récit à la fois instructif et agréable à lire.
A l’issue de cette lecture, le book club a été l’occasion d’échanger sur nos impressions, interrogations, réflexions de lecture et c’est toujours enrichissant de voir le regard de l’autre sur un roman que nous avons apprécié ou pas. En outre, bonus, nous avons pu échanger avec l’auteure ! Autant dire que c’est une expérience complète que le cercle des lecteurs Belfond m’a permis de vivre !
En résumé : cette expérience de book club s’est doublée d’une lecture que je recommande, surtout aux lectrices de COSMOPOLITAN !
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...