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Ramu est réputé comme l'idiot du village de Nandgaon en Inde. Il est protégé par le patel, le chef du village mais vit dans une extrême pauvreté. Sa femme arrive, Lakshmi. Et pas n'importe laquelle ! Le mariage a été arrangé, Lakshmi n'a pas eu le choix et elle fait d'abord souffir son mari par son arrogance. Elle vient d'un autre milieu, de la vielle et a fait des études, avant de subir la ruine et la mort de son père. Quand Ramu lui amène une vache bien maigre, elle se moque dans un premier temps. Et pourtant, c'est bien cette vache qui var évolutionner le village. En effet, un jeune scientifique qui vient de suivre une formation d'un an dans un centre d'insémination artificielle et qui a beaucoup d'ambition, va passer dans le village et avec la complicité de Lakshmi et sans dévoiler le secret à quiconque, il insémine la fameuse vache avec un sperme de taureau puissant. La vache qui va naître, bein que très laide, sera bientôt vénérée par tous, donnant bien plus de lait que les autres vaches du troupeau, enrichissant Ramu et son épouse et nourrissant le village. Les villageois se détournent alors de plus en plus de leur patel qui a été longtemps leur sauveur. Une inondation sévère oblige les villageois a prendre la fuite et à recommencer à zéro dans leur ancien village. Ramu et Lakshmi n'abandonnent pas, ayant réussi à sauver leurs bêtes. Les idées de Lakshmi sont écoutées et le village de plus en plus tenté par le modernisme qui pourrait découler de l'argent gagné : routes, lait pour tous, télévision...
On comprend dans le dernier chapitre que le modernisme n'a pourtant pas que du bon, entraînant d'autres fléaux.
Un livre très reposant. On le dévore comme un conte.
J'ai bien aimé la première partie du livre car le concept de sentir le livre est intéressant (l'odeur/l'odorat) . Mais au bout d'une centaine de pages, cela devient trop caricatural.
Surprenant roman qui nous dévoile un univers très particulier, celui des «ventes privées» à Tokyo aujourd'hui. Ou comment une jeune femme, épouse au foyer, résiste à l'ennui d'une vie monotone, aux désillusions d'un mariage précoce et d'un mari absent en devenant membre d'un club sélect et secret, celui des «passionnées de beauté».
Radhika Jha, romancière indienne ayant résidé au Japon, dresse de façon saisissante et très juste le portrait d'une jeune femme moderne, victime de son addiction dans l'univers feutré des boutiques de luxe.
Le shopping comme rarement la littérature en a parlé !
Et si l'homme descendait de la vache ?
En sanskrit, «Gau» a plusieurs sens : c'est la vache, c'est l'âme, c'est le premier rayon de lumière, qui part du soleil pour aller toucher terre. Radhika Jha lui en confère un nouveau - l'homme - et de bien belle manière !
Ramu, paysan sans le sou de Nandgaon, petit village maintenu en autarcie par le vieux chef, découvre un jour d'orage une vache abandonnée par son troupeau. Prise à son insu comme un cadeau des dieux, la junglee va signer à la fois, le sauvetage mais aussi le bouleversement de toute une société. Et, surtout elle va devenir le symbole d'une prise de conscience de tout un peuple sur la fusion de la modernité avec la tradition. D'une plume naïve, rappelant les contes philosophiques, Radhika Jha livre une magnifique épopée sur l'intrusion de la nouveauté dans le marasme de la coutume. En entrecroisant habilement les points de vue des différents habitants du village, elle esquisse non seulement un touchant portrait d'hommes simples et amoureux des rites et des dieux, mais elle façonne également ce qui fait l'identité de l'Inde actuelle. L'auteur octroie certes le rôle principal et symbolique à la vache, mais elle n'en oublie pas moins les hommes et surtout les femmes. Ces dernières, conduites par Lakshmi, la femme de Ramu, aussi désireuse de perpétrer l'image de son père que de révolutionner la condition féminine, revêtent ici véritablement l'habit du renouveau. Et, si tous ne voient pas d'un bon oeil ces changements, c'est avec une infinie tendresse que Radhika Jha sublime les critiques pour transformer la cupidité en ambition et la foi en innocence. Avec brio, elle prouve que des hommes pourtant calfeutrés dans la ouate de l'habitude peuvent, malgré tout, trouver une clairière illuminée au fin fond d'une forêt. Finalement, Des lanternes à leurs cornes attachées n'est pas qu'un simple conte à l'humour pittoresque mais dévoile une philosophie inouïe sur l'évolution. Lumineux !
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