"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un bien étrange texte avec une couverture et un titre qui va nous entraîner dans les nuits de notre narrateur.
Des bars de Belleville aux saunas libertins de Nice en passant par des moments paroxystiques d’enivrement à Toulouse, un homme se perd en cherchant à se trouver.
Un texte sur le sexe, l'alcool, les corps, le désir, les fantasmes mais aussi sur la recherche d'une vie "rangée", une vie de couple "normale".
Des scènes réalistes, crash, mais aussi des moments de doute, de tendresse. D'un côté, le dégoût, l'alcool, une sexualité effrénée avec des prostituées et l'envie de se perdre dans l'obscurité, de l'autre la grâce, la recherche de la tendresse et de l'amitié, l'espoir d'un bonheur possible en compagnie d'une jeune femme qu'il ne parvient pourtant pas à aimer.
Ce texte parle sans fioritures d'un jeune homme, d'un homme qui se cherche, qui doute, qui croit profiter de la vie, qui tente des expériences dans les nuits, c'est parfois glauques, c'est parfois poétiques.
Un texte avec une belle écriture qui peut choquer, troubler, interpeller. Un texte qui peut déranger, mais aussi une vision masculine du désir, de la difficulté de trouver sa place, et nous partons avec l'auteur dans les nuits troubles de la prostitution, des clubs libertins, des saunas.
#Nuits #NetGalleyFrance
Djibouti, c’est une chaleur étouffante, le désert, les singes, les serpents, l’océan, les poissons, les raies et les coraux (quelques touristes qui viennent faire de la plongée), le vent (khamsin) aussi torride que les prostituées, l’alcool et le khat (drogue). Je n’ai pas réussi à m’intéresser aux blagues potaches, aux jeux débiles, aux beuveries et aux exploits sexuels des militaires (que font-ils là exactement ?) mais je dois dire que le roman est très bien écrit, à la fois lyrique et brutal. Les descriptions sont grandioses mais je n’irais pas vivre ou passer mes vacances à Djibouti ! « Ce pays est horrible, cria-t-elle. Je hais ce pays, je hais tous les déserts du monde et tous les serpents du monde. Parfois, je crois que je vais vraiment devenir folle, monsieur. Je me sens si seule maintenant. » (p. 51). 68-premieres-foisÇa, c’est mon passage préféré, le moment que Markus passe avec Thérèse, une épouse de colonel, qui vient de perdre son labrador, Snoopy, mordu par un serpent. « Vous n’avez jamais eu ce sentiment, madame ? Que ce monde était en faillite… que nous errions tous yeux bandés, perdus au fond d’une nuit d’ivresse ? » (p. 80). Cette phrase résume bien le roman : RentreeLitteraire2015cette dernière nuit de Markus à Djibouti est une nuit d’ivresse qui symbolise tous les jours et toutes les nuits passés ici, la solitude, le sexe, la violence, la bestialité même, tout ça dans un roman court, intense et brûlant de la cha
leur du soleil, du désert, des corps. Pierre Deram est un auteur que je suivrai avec curiosité.
https://pativore.wordpress.com/2015/09/09/djibouti-de-pierre-deram/
Superbe premier roman animé par un souffle, le souffle chaud et mortel des vents du désert. Pierre Deram décrit avec maestria le désespoir des légionnaires qui noient leur ennui et leur culpabilité dans l'alcool et le vagin des prostituées. Jamais racoleur, juste dans sa description des faiblesses humaines, l'auteur réussit un récit poignant et plein d'humanité. Le mieux, c'est encore de citer un passage : "elles pour qui les hommes n'étaient ni des enfants ni des amants mais ces êtres terribles, ces princes déracinés errant sans royaume à travers le monde".
Pierre Deram nous livre un court récit de la dernière nuit de Markus légionnaire à Djibouti avant son retour à Paris. Dans la chaleur de la nuit et de la folie des hommes alcoolisés, Markus relate la fraternité des prostituées et des militaires et l'écriture portée par des envolées lyriques tend à raconter la douce folie qui s'empare des esprits comateux de ces jeunes gens avinés et en mal d'amour.
Ce court texte dans les premiers chapitres et la description de cet implacable chaleur de la ville qui conduit à la folie des corps desséchés par le vent chaud m'a bien plu avant de sombrer dans un récit des torpeurs nocturnes.
L'écriture et la musicalité des phrases donnent envie de découvrir de nouveaux écrits de ce jeune auteur.
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