Auteurs, autrices et libraires, découvrez qui accompagnera le président du jury Jean-Christophe Rufin !
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Lecture dans le cadre du Prix Horizon 2024 de Marche en Famenne et je comprends la sélection car l'écriture est très belle, dynamique, franche, boulimique par moments aurais-je envie de dire , avec ses anaphores qui représentent son obsession , obsession à la connaissance, à son rapport mère-fille, à l'écriture, à la littérature, à la vérité recherchée.
C'est un roman qui semble en partie autobiographique. Pauline la narratrice, l'écrivaine, déjà dotée de deux noms , découvre que son prénom est suivi de trois autres lorsqu'elle effectue les démarches de l'obtention de sa première carte d'identité à l'âge de 30 ans ; Jeanne, Jérôme et Ysé. C.S.es trois prénoms vont l'obséder et la mener à une recherche plus approfondie de son histoire.
Faut dire que sa famille est du genre secret, qu'on ne répond pas à ses questions, alors Pauline va essayer de trouver, de comprendre et si elle ne trouve pas, elle inventera, suite à un événement traumatisant que l'on nommera le jour blanc, elle a besoin de savoir.
Alors elle se base sur la philosophie de Kant et son roman se déroulera avec trois questions, correspondant à chaque fois à un prénom.
- Que puis-je savoir ? en partant de Jeanne, un émouvant voyage nous conduira dans les Grottes de Pech Merle sur le retour de vacances avec sa compagne, un passage dans la maison d'enfance de sa grand-mère.
- Que dois-je faire ? pour Jérôme qui l'emmènera dans un voyage à Sousse, des rencontres très touchantes avec Tutu le petit chat et Maxence
- Que m'est-il permis d'espérer ? Ysé qui fait référence à la pièce de Paul Claudel "Partage de midi" m'a un peu perdu, probablement parce que je ne connaissais pas cette oeuvre, la partie plus abstraite, plus imaginaire m'a semblé plus longue et difficile.
Pourtant au final, on comprend le lien entre les trois parties, la nécessité de comprendre que tout est en lien.
J'ai beaucoup aimé la plume magnifique, poétique, intimiste. Le récit est atypique mais l'émotion est là et bien là à plusieurs reprises. Un livre très bien construit, une belle réflexion philosophique qui parle du pouvoir de l' écriture et de sa nécessité, de secrets, du rapport mère-femme, du deuil.
Ma note : 8/10
Les jolies phrases
Creuser la surface à défaut de creuser les mystères. Descendre sous terre pour descendre en soi-même. Aller dans le sombre, là où la lumière ne perce pas, pour mieux déterrer les ombres. Pour les mettre au jour, peut-être, en ressortant de là ; si jamais j'en ressortais, j'ai précisé.
On dit veuve pour une femme qui a perdu son mari ou son épouse, orphelin pour un enfant qui a perdu ses parents, et pour moi, on ne dit rien, il n'y a pas de mot, même le langage ne peut rien pour ça, ce qui reste du jour blanc.
On ne peut pas être l'enquêteur de sa propre vie, le détective de son passé, il ne s'agit pas d'avoir une piste pour tirer tous les fils.
... J'ai rêvé mille fois de ces garçons beaux comme des dieux grecs, de ces garçons qui aimaient vivre et qui sont morts, qui sont morts parce qu'ils aimaient vivre.
Sans doute que c'est dans les histoires qu'on existe vraiment, que c'est dans la fiction que se dissimule la vérité, qu'il n'y a pas d'autres endroits où vivre.
https://nathavh49.blogspot.com/2024/05/qui-sait-pauline-delabroy-allard.html
Une histoire de deuil, une de plus !
J'aimerais lire des choses bien plus gaies et agréables que ces divagations d'une femme qui ne sait qui elle est et qui fuit pour essayer de le découvrir.
Si je ne l'avais lu dans le cadre d'un prix de lecteurs, j'aurais abandonné avant la fin. Démoralisant et la fin de moins en moins compréhensible.
Pas terrible la sélection de cette année pour le prix du deuxième roman!
Les enfants de Coney Island de Julia Kerninon : c'est l'été dans le comté du Queens à New York, dans un centré aéré, le soir, venu, les parents sont de moins en moins nombreux à récupérer les enfants. Au bout de quelques jours, ceux d'entre eux qui n'ont pas été réclamés sont éloignés de la ville en camion, puis livrés à eux-mêmes. Voila, une fable douce-amère sur l'enfance et le passage à l'âge adulte.
M'en allant promener de Pauline Delabroy-Allard : après une rupture amoureuse, une jeune femme quitte Paris pour se retrouver seule dans la maison que lui prête sa tante dans le sud de la France. Sur place, elle y rencontre Claire, resplendissante de maturité.. L'histoire d'un amour d'été et du réveil de la sensualité.
Une histoire par soir ou de temps en temps de Victor Pouchet : de courtes fables, à la fois poétique et quotidienne comme l'histoire d'un hibou, d'une piscine, d'un arbre ou d'un t-shirt.. pas que réservé aux enfants !
Atmosphère de Mohamed Mbougar Sarr : dans les rues de Buenos Aires, une jeune femme et un jeune homme croisent les fantômes d'écrivains du passé.. un voyage au coeur de l'Argentine et de la nuit.
Quatre nouvelles, quatre textes courts, inédites, envoutants de la nouvelle génération d'auteurs contemporains français. Dans un jolie coffret, quatre petits livre au format poche à emporter partout.. On se laisse vite happer dès les premières lignes de ces minis histoires d'amours, d'hommages, d'aventures, de drôlerie. Une petite nouvelle par jour comme une dose de littérature dans nos quotidiens mouvementés. Ecrits avec simplicité, légèreté, voir poétique. Magnifique édition que Novellix, à découvrir ou à offrir de toute urgence !
Ça raconte Sarah, ça raconte l'histoire d'une passion amoureuse.
Celle qui unit la narratrice, jeune professeur de français, mère solo d'une petite fille, à Sarah, la tourbillonnante violoniste .
La rencontre, l'attirance réciproque, et la passion donc avec son lot d'excès, de dépendance, de joies intenses, de désir fulgurant, d'enthousiasme, de violence, de destruction...
Si j'ai aimé cette première partie du livre, son style,son rythme, j'ai beaucoup moins accroché à la seconde qui évoque la mort de cet amour. Trop répétitif, s'engluant un peu..
Une lecture en demi teinte donc...
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