Des découvertes littéraires qui ont illuminé votre fin d'année
Ça raconte Sarah, sa beauté mystérieuse, son nez cassant de doux rapace, ses yeux comme des cailloux, verts, mais non, pas verts, ses yeux d'une couleur insolite, ses yeux de serpent aux paupières tombantes. Ça raconte Sarah la fougue, Sarah la passion, Sarah le soufre, ça raconte le moment précis où l'allumette craque, le moment précis où le bout de bois devient feu, où l'étincelle illumine la nuit, où du néant jaillit la brûlure. Ce moment précis et minuscule, un basculement d'une seconde à peine. Ça raconte Sarah, de symbole : S.
Des découvertes littéraires qui ont illuminé votre fin d'année
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Ça raconte Sarah, ça raconte l'histoire d'une passion amoureuse.
Celle qui unit la narratrice, jeune professeur de français, mère solo d'une petite fille, à Sarah, la tourbillonnante violoniste .
La rencontre, l'attirance réciproque, et la passion donc avec son lot d'excès, de dépendance, de joies intenses, de désir fulgurant, d'enthousiasme, de violence, de destruction...
Si j'ai aimé cette première partie du livre, son style,son rythme, j'ai beaucoup moins accroché à la seconde qui évoque la mort de cet amour. Trop répétitif, s'engluant un peu..
Une lecture en demi teinte donc...
“L’amour avec une femme : une tempête.”
“Ça raconte Sarah”, ça raconte ça. Une histoire banale, un peu bateau, entre une musicienne et une écrivaine. La rencontre entre deux étincelles.
C’est comme un long poème, ou une toile peinte au couteau. Ça ne raconte rien de très précis, c’est juste un éclat de couleurs balancé sur le tableau. C’est haché. Ça va très vite, à toute vitesse. Pauline Delabroy-Allard le dit mieux que moi :
“Quand nous sommes ensemble, la vie va trop vite, à toute berzingue.”
Au rythme de leur amour, la narratrice s’offre quelques respirations. Elle admire sa muse. Elle la détaille ; Sarah et ces petites habitudes. De la nuisette en soie qu’elle porte pour dormir à ses pieds nus quand elle conduit, tout devient un instant de grâce.
Depuis qu’elle a embarqué dans les bras de Sarah, il y a tant de mouvements. Des départs, des arrivés. Ça raconte vivre sa vie à fond, parce que Sarah “elle fait beaucoup de choses comme si sa vie en dépendait”. Elle déploie un imaginaire brûlant où la vie ne rime plus qu’avec l’obsession.
« Elle pourrait être mon modèle si je savais peindre. Elle poserait pour moi, dans toutes sortes de lumières différentes, elle serait toujours plus belle que sur le tableau précédent. »
Or, la passion connaît aussi son lot de folies. Le jour où l’intensité atteint le trop-plein, la muse exquise devient odieuse. Parce qu’avec Sarah, on passe du tout au rien. Et sans Sarah, on est démuni.
« Je me souviens de ça, de m’être dit croyez-moi, personne n’en sortira indemne. »
Une question reste : Le grand amour fait de passion, doit-il tout détruire sur son passage ? Ne peut-on pas s’aimer d’un amour tranquille et confortable au risque de frôler l’ennui ?
Il faut une forme nouvelle pour parler d'amour-passion. On la trouve dans ce livre.
Une très jolie histoire d'amour entre deux femmes, racontée par l'une d'elle. Une histoire d'amour naissante, inédite pour elles deux, aux apparences idéales mais trompeuses. Le style de l'autrice est dynamique, saccadé. Ce petit livre se lit très rapidement.
Lors d’une soirée de jour de l’an, la narratrice, professeure fraîchement divorcée, rencontre Sarah, violoniste libre et passionnée.
Les deux femmes se lient très rapidement, d’une amitié qui laisse place à la passion quand Sarah dévoile ses sentiments. La narratrice est subjuguée par la vitalité de Sarah et semble vivre un amour fou qui l’entraîne dans une course permanente pour se sentir à la hauteur de son amante.
Un roman agréable sur les conséquences des passions qui absorbent toute une vie.
A lire en écoutant un quatuor de Schubert.
C'est l'histoire d'une relation passionnée, fusionnelle et dévorante qui emmène tout sur son passage.
Professeure, maman d'une petite fille dont le papa a désertécée, la narratrice voit débarquer dans sa morne vie la mystérieuse Sarah. Jeune femme violoniste dans un quatuor, Sarah est une tornade, animée, exaltée, qui vit à cent à l'heure. « Ça raconte Sarah la fougue, Sarah la passion, Sarah le soufre, ça raconte le moment précis où l'allumette craque, le moment précis où le bout de bois devient feu, où l'étincelle illumine la nuit, où du néant jaillit la brûlure. »
Ce récit est leur histoire d'amour mais pas que. C'est aussi le récit des désordres amoureux d'une relation tellement puissante qu'elle en devient dangereuse voire toxique.
Le tout est porté par une écriture qui épouse le rythme de cette passion sulfureuse. La première partie du roman va au rythme des morceaux de Schubert ou de Beethoven joués par Sarah et son quatuor ; les phrases sont courtes, hachées, saccadées. Dans la seconde partie en Italie, le rythme est retombé, les phrases s'allongent au rythme des journées brûlantes et de la descente vers la dépression.
Car oui l'issue (qui j'avoue m'a un peu laissée sur ma faim) est aussi douloureuse que leur relation aura été tempétueuse (on l'imagine rapidement, je ne divulgache rien !).
Ayant vu ce livre dans les mains de tous le monde j’ai forcément voulu le découvrir à mon tour. Et c’est un très beau premier roman, qui se lit d’une traite. Cette histoire d’amour éprouvante et passionnelle entre deux femmes se raconte par un style littéraire sans pause, comblé d’énumérations, de références culturelles, de lieux et d’images qui se superposent. C’est intense, dense et très très poétique. Le récit se rythme en boucle et en ressassements qui décrivent parfaitement les stades d’une relation amoureuse marquante. Car il est question d’un amour déchirant, qui remet une vie en question et qui questionne l’identité, les convictions, les idées. Un amour qui terrasse et laisse ses marques dans la chair des personnages tentant de survivre à cette histoire emprisonnante.
Si la première partie s’intéresse aux dynamiques du couple entre une jeune professeure et une musicienne et s’attaque à l’impossibilité de résister à l’autre, la deuxième partie décrit l’exil, la solitude. Cette histoire en deux parties développe la poétique du miroir, du reflet, de la réflexion. Il y a sans cesse des retours en arrière, des souvenirs, des comparaisons entre le présent et le passé et une métaphore sublime de l’impasse.
Que dire du titre ? Il annonce tout ce que le roman offre. Il sonne, il chante, il joue sur la musicalité, tel une note de violon. Il défend la poésie de l’œuvre, happe un lecteur intrigué et l’enferme dans un récit tourbillonnant. J’ai été particulièrement touchée de lire cette histoire d’amour ainsi que cette myriade de problématiques qui l’accompagne : la toxicité, la passion, l’oubli de soi, la dépression…
Je n’ai qu’une hâte : découvrir ce que l’écrivaine, Pauline Delabroy-Allard écrira dans les prochaines années. Et je ne peux que conseiller son premier roman qui se présente d’ailleurs comme une lecture estivale parfaite. N’attendez pas.
Ça raconte Sarah, ça raconte la rencontre un soir de décembre entre la narratrice et Sarah. La narratrice est la maman divorcée d’une petite fille, professeur, rien ne vient perturber sa vie plutôt rangée et banale. Un soir de réveillon, elle rencontre Sarah. Sarah la femme fantasque, trop maquillée, mal habillée, violoniste dans un quatuor, qui lui avoue être passionnément amoureuse. Puis se seront les premiers baisers, les premiers gestes, les premiers moments ensemble. Les mots fusent, s’ajoutent les uns aux autres pour dire Sarah, l’amour comme une étincelle de soufre, l’amour qui fait souffrir, les voyages qui éloignent et parfois rapprochent, les émotions exacerbées, la passion qui brule.
Ça raconte Sarah, ses gestes, son corps, sa fougue, ses élans et son désespoir, Sarah changeante, amoureuse, tendre ou violente, passionnée toujours.
Une première partie particulièrement réussie, un portrait détaillé de tout ce qui constitue Sarah, qui se lit sans reprendre son souffle, qui dit, explique, détaille, ajoute les faits, les sentiments, les révoltes, les élans, les gestes tendres, l’amour physique, au point d’en oublier les autres, la fille, le compagnon, et son autre vie, là, à l’extérieur de ce couple fusionnel et dévastateur, qui dit l’attente des retrouvailles et le désespoir de la séparation.
Une deuxième partie qui dit l’après, après la mort, après la violence de la passion, après le bonheur, après la fuite. Une déchéance incompréhensible, inexplicable, qui m’a bien moins séduite, trop délétère sans doute.
lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/11/27/ca-raconte-sarah-pauline-delabroy-allard/
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