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Cette semaine MaLibrairie vous emmène à Nantes rencontrer Charlotte. Cette jeune femme malvoyante a fait le pari un peu fou il y a plus deux ans de créer sa librairie La vie devant soi. Elle est pétillante, dynamique et partage avec nous cette sélection de la...
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Comment être mère ? Comment rester soi ?
Docteure en lettres et spécialiste de littérature américaine, la romancière est jurée du Prix Orange du Livre 2021
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Retour de Julia Kerninon avec un essai, véritable acte de résistance.
Les lecteurs y retrouveront les thèmes qui lui sont chers, la passion des textes et leurs effets sur la construction des êtres ; « un cerveau bien soigné ne se fatigue jamais » et par conséquent la littérature est un élément fondateur.
Nous imaginons très bien la petite fille qui reçoit en cadeau la machine à écrire de sa maman et qui a accès à une bibliothèque bilingue bien fournie et emplie d’ouvrages qui nous donnent l’illusion qu’ils se parlent entre eux, correspondent ou se contredisent, mais tous sont fondateurs.
Mais malgré tout la jeune femme n’est pas exempte de doute :
« À vingt ans, dans Budapest enneigée, je ne possédais rien d’autre que ma peur d’échouer. »
Dans cet essai l’auteure mêle l’intime et l’analyse la vie et l’œuvre de Gertrude Stein, véritable monument d’émancipation, qui fait fi des injonctions de son époque et construit sa vie avec un matériau qui est elle-même et l’évolution de ses passions.
Elle démontre comment on peut ne pas se couler dans le moule commun et avancer tête haute.
Elle fait entrevoir l’ambiguïté du succès, comme la bipolarité, des vagues d’abattement et d’ivresse.
C’est ainsi qu’elle se distingue par une particularité que Julia Kerninon trace d’un coup de plume comme un coup d’épée qui laisse une cicatrice ineffaçable :
« Être parvenue à faire une aventure non pas de son argument, mais de sa phrase elle-même, quel génie. »
Un essai intelligent qui creuse un sillon, qui trace une voie où les lecteurs peuvent s’abreuver, pour les assoiffés de belle littérature.
En conclusion un magnifique essai, qui nous montre les forces et les fragilités d’un art qui me fascine, l’écriture.
©Chantal Lafon
https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2025/02/15/le-passe-est-ma-saison-preferee/
A l'aube de la quarantaine, Ottavia se penche sur son passé et tente de trouver les raisons qui l'ont amenée à la vie qu'elle mène à présent. Mariée, mère trois enfants, son foyer ne lui suffit pas. Ce qui la motive et la nourrit à tous les niveaux, c'est son restaurant, qui porte pourtant le nom de son mari, Bensch. C'est autant avec et à l'encontre de son Chef de père qu'elle a monté son propre établissement. C'est avec et contre sa famille et son premier fiancé qu'elle a choisi le métier de restauratrice. Mais c'est le nom de son littéraire de mari qu'elle a préféré pour nommer son refuge, Bensch sonnait mieux que Selvaggio ? Ou est-ce une tentative d'émancipation ?
Ottavia fait resurgir son passé : enfant, jeune fille, adolescente, jeune adulte, mère et "Cheffe de foyer". Elle questionne ces étapes de vie, ses déboires, ses rencontres, ses espoirs et désillusions. Mais comme le chantait Barbara "Que tout le temps qui passe, Ne se rattrape guère...,Que tout le temps perdu Ne se rattrape plus !"
En se retournant vers ses souvenirs, Ottavia essaie-t-elle désespérément de mieux se connaître ? De se retrouver ou de se rencontrer ? Cherche-t-elle à imaginer d'autres vies que la sienne ? La réapparition de ses amours passées va-t-elle l'aider à se trouver ou au contraire, ces hommes vont-ils la perdre ?
"On n’agit jamais pour une seule raison, c’est toujours un écheveau qui nous décide."
J'ai découvert Julia Kerninon récemment, à l'occasion d'un club de lecture et avec Liv Maria. J’attendais sans doute trop d'Ottavia la Sauvage et c'est ce qui explique mon avis en demi-teinte. Le personnage m'a moins touchée que celui de Liv, sans doute qu'Ottavia est un peu trop "dure et orgueilleuse" à mon goût... J'ai été plus émue par les hommes qui gravitent autour de l'héroïne : ses amoureux malheureux évidemment, mais surtout son père incompris.
"Les hommes, c’est bien pour avoir des enfants. Après, on a le droit de reprendre sa vie."
J'ai beaucoup aimé l'idée de lever le voile sur l'idée que les gens se font d'une femme comme Ottavia. A travers des retrouvailles, des lettres, des confidences ou des disputes, elle réussit à percer le mystère de l'image qu'elle renvoie et à comprendre ce qui l'a éloignée de ses amours.
Au contraire de son héroïne, Sauvage est un roman accessible qui se dévore très rapidement (surtout pour les férus de cuisine et de travail !). Le style de Julia Kerninon est travaillé, imagé, entraînant et fluide. Les phrases se mettent au diapason d'Ottavia et de ses humeurs changeantes. L'écriture est tantôt saccadées, tantôt envolées, mêlant listes d'ingrédients et grandes réflexions sur la parentalité, l'amour, le couple et la passion du travail. Les chapitres sont découpés en sous-parties - majoritairement courtes - ce qui rythme bien la lecture, malgré quelques flottements, justifiés par l'histoire. La construction n'est pas tout à fait chronologique mais cohérente avec la narration et les thèmes abordés.
« Sauvage » de Julia Kerninon est l’histoire d’Ottavia, une héroïne comme sait si bien les décrire cette écrivaine.
Ottavia est sauvage parce qu’elle prend en main sa vie comme elle l’entend, comme ses amours et ses désirs.
Julia Kerninon est juste dans l’écriture des émotions, des pensées des femmes libres, fortes et même sauvages.
Liv Maria est une insulaire née en 1970 d'un père Norvégien féru d'histoires, échoué en Bretagne et d'une mère bretonne taiseuse et secrète. Suite à un incident l'année de ses 17 ans, elle passe trois mois chez la sœur de son père, à Berlin. Son destin de femme bascule là-bas avec son premier amour, Fergus, professeur d'anglais. A son retour sur l'île, rien n'est plus pareil. Absolument tout est différent et elle ne résiste pas à l'appel du large, qui l'entraîne vers l'Amérique Latine.
Voici venir les conséquences d'un premier amour aussi sincère qu'inconséquent...
Je me suis rapidement attachée à la petite Liv Maria Christensen et j'ai aimé la voir grandir, s'épanouir et, malheureusement souffrir... Car sa vie n'est pas à l'image d'un long fleuve tranquille, au contraire, Liv est transportée par les vagues qui cognent contre les falaises, fragiles et dures à la fois, intrépides, aussi créatrices de beauté que de drames. Je pense garder un souvenir assez précis de cette lecture pourtant très rapide.
Le style de Julia Kerninon est percutant, ciselé, imagé, entraînant et addictif. Les chapitres sont tantôt très courts tantôt plus développés, tout comme ses phrases ; tantôt saccadées, tantôt envolées, selon les épreuves et l'état d'esprit de Liv. L'utilisation de la troisième personne pourrait mettre l'héroïne à distance mais il n'en n'est rien, bien au contraire. Cela permet à Julia Kerninon de nous dévoiler progressivement les histoires des absent.e.s parti.e.s trop tôt (ou trop tard ?). J'ai été très étonnée par les rebondissements et j'ai aimé qu'ils soient si bien expliqués et développés car cela renforce la proximité avec Liv.
En seulement 200 pages, Julia Kerninon réussit à tracer une destinée originale autour d'un personnage fort, courageux, secret et envoûtant.
"Je suis la fille unique du lecteur et de l’insulaire, je suis le bébé Tonnerre, l’orpheline, l’héritière, je suis la jeune maîtresse du professeur, la femme-enfant, la fille-fleur, la chica, la huasa, la patiente de Van Buren, la petite amie, la pièce rapportée, la traîtresse, l’épouse et la madone, la Norvégienne et la Bretonne."
[Voici le troisième livre publié par l'Iconoclaste que je lis en très peu de temps (dont Liv Maria et Célèbre en parallèle) et cela me conforte dans l'idée que c'est vraiment une maison d'édition d'exception !]
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Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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