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Patrice Luchet

Patrice Luchet
Poète, Patrice Luchet, né en 1971, présente ses textes depuis une douzaine d'années sous forme de “publications orales” où ses écrits, par ses commentaires, ses actions, jouent avec le public, le lieu. Il a dirigé la revue 4/5 à parution incertaine et a organisé des rencontres entre public scolai... Voir plus
Poète, Patrice Luchet, né en 1971, présente ses textes depuis une douzaine d'années sous forme de “publications orales” où ses écrits, par ses commentaires, ses actions, jouent avec le public, le lieu. Il a dirigé la revue 4/5 à parution incertaine et a organisé des rencontres entre public scolaire et écrivains. Membre de BoXon depuis peu. Publication dans l'anthologie Autres territoires, Collection Biennale Internationale des Poètes en Val-de-Marne, Éd. Farrago, Tours, 2003. Participation aux revues BoXon, Offerta speciale, la revue x, site Tapin, site Sitaudis. Offrez des pissenlits est le premier livre de Patrice Luchet que publie Contre-Pied.

Avis sur cet auteur (1)

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    Couverture du livre « Il arrive quand, le stagiaire ? » de Patrice Luchet aux éditions L'ire Des Marges

    Evlyne Léraut sur Il arrive quand, le stagiaire ? de Patrice Luchet

    Ce fragment de Patrice Luchet est un kaléidoscope dans le sac d'un élève de troisième. Son double en lumière, le rythme de ses pas entre l’aube et son ombre et le soleil couchant dans son orée crépusculaire.
    Rien n’est oublié ni effacé, tout est inscrit. C’est une mise en abîme d’une réalité à...
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    Ce fragment de Patrice Luchet est un kaléidoscope dans le sac d'un élève de troisième. Son double en lumière, le rythme de ses pas entre l’aube et son ombre et le soleil couchant dans son orée crépusculaire.
    Rien n’est oublié ni effacé, tout est inscrit. C’est une mise en abîme d’une réalité à la minute même.
    Les collégiens de troisième, le mythique stage, l’instantané de l’expérience. Le copier-coller des diktats sociétaux. Les parents et leurs espoirs, les enfants (puisque ils ne sont que des gosses) avec leurs rêves et les désillusions. Le saut dans l’inconnu. Dans le froid du petit matin où s’activent déjà les ouvriers, les néons comme des flèches de direction, ils avancent, progressent dans une déambulation où tout va advenir.
    « Ils sont posés là
    dans un désert
    dans lequel ils se débattent
    duquel ils essaient de sortir
    il y a eux
    le groupe
    et puis l’absence
    aujourd’hui il ne va pas au collège
    il va au staaage. »
    Ce texte est une guirlande scintillante. Ces élèves qui vivent l’expérience de leurs conditions. Chocolat avec sucre ou pas. Brioche ou pain frais ou le ventre vide.
    Ne pas croire au conte. Ils sont projetés dans le corpus d’une société, fragiles encore, apeurés ou attentifs, fiers ou timides, le rapport de stage comme note et les idéaux comme des papillons de nuit qui se brûlent les ailes sur les lumières. Ils ne savent pas. Aujourd’hui c’est le stage et son étendard, spéculatif ou opératif, forêt ou lande, marée-basse ou pleine mer . La prononciation juste-née d’une hiérarchie à approuver.
    « La fiche de l’employeur
    avant de partir ce soir
    car après ce sera
    les vacances de décembre…
    puis il ira
    jusqu’à la Mission locale
    où il fait
    son stage
    plus tard il donnera l’exemple
    il s’occupera des petits
    il veut faire éducateur... »
    Ce texte est à l’instar d’une litanie, une ode pour ces collégiens. Ici, c’est le regard lucide d’un enseignant-écrivain, qui rassemble l’épars. Les craies oubliées, les cahiers endormis, les premières consignes, l’apprentissage et la découverte, le plongeon dans le méconnu avec ses craintes et contraintes. Les joies et les peines, les doutes et les certitudes, et la glorification du travail. Les désirs et les soupirs, les peurs et les réussites. Ce texte est le miroir de décembre. Ce mois fragile où la jeunesse ouvre ses ailes, l’initiation à la vie.
    « Il arrive quand le stagiaire ? » décembre, l’éphéméride où les collégiens sont une noria d’oiseaux en plein vol.
    Cette nouvelle d’un ensemble de douze (une pour chaque mois de l’année) est issue d’une collection (à surveiller) « Tout un Peuple » : « La rentrée de tout un Peuple » : septembre, « Au Funérarium » : avril, « Vivre au banc » : juillet, « Il arrive quand le stagiaire ? » : décembre, signent une série, miroir de notre contemporanéité. Publié par les majeures Éditions L’ire des Marges. Á noter son doux prix de 6 €.

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