Des romans policiers à offrir ? Faites le plein de bonnes idées !
Le deuxième épisode de la série met en scène le sous-préfet Paolo Nigra, confronté à un cas en apparence complexe : le professeur Bruzzone, retraité semble avoir été empoisonné après avoir avalé l'hostie lors de la communion pendant la messe dominicale. Alors que certains pensent immédiatement à une attaque islamique, Paolo Nigra doit démêler les témoignages douteux des « amis » de la victime, la plupart étant présents à l'église ce matin-là et tous passionnés de romans policiers. Cette bande de retraités, membres d'un club de lecture apporte beaucoup de charme à cette enquête. Ils tentent d'aider à l'enquête en proposant des hypothèses sur le meurtre. Ce qui rend la série, à la fois ironique et amusante. Elle ne se concentre pas uniquement sur l'enquête criminelle, mais explore également la ville de Gênes, le pays et dénonce les préjugés et l'indifférence envers autrui. Les personnages sont bien travaillés, parfois comiques, et abordent des sujets très actuels tels que la religion, l'ethnicité, le genre et la politique. L'intrigue mystérieuse sert de toile de fond pour dépeindre un groupe de retraités passionnés de romans policiers, et la résolution de l'affaire par Paolo Nigra n'est pas sans rappeler les mystères d'Agatha Christie.
J'ai aussi apprécié de retrouver le couple que forment Paolo et Rocco. Paolo assume son homosexualité ce qui n'est pas du goût de tous ses collègues alors que son partenaire souhaitait vivre caché, mais aujourd'hui il est décidé à faire son coming-out. Alors que Paolo avait toujours encouragé Rocco à se dévoiler, il s'inquiète maintenant des conséquences que cela pourrait avoir sur leur vie.
Un excellent moment de lecture, retrouver des personnages hauts en couleur et les saveurs de l'Italie, avec une intrigue qui fait que l'on voit des suspects partout que demander de plus. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/2024/04/le-point-de-vue-de-dieu.html
Damned ! Une nouvelle série à suivre !
Mon addiction aux séries est bien connue et celle-ci vient de se faire une jolie petite place aux côtés d'autres enquêteurs, le plus souvent anglo-saxons.
Elle va leur apporter la touche ensoleillée dont ils manquent cruellement.
Et c'est un premier tome Messieurs Mesdames, et ça, c'est inestimable en terme de tranquillité d'esprit pour les psychorigides comme moi.
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Un jeune homme est retrouvé battu à mort sur le port de Gênes. Il est visiblement gay et sortait visiblement d'une fête gay.
De là à enquêter uniquement dans cette sphère, il n'y a qu'un pas ; pas que se refuse à franchir Nigra, en charge de l'enquête, lui-même homosexuel.
Avec son équipe de "pommes pourries tout comme lui, chacune à sa manière, jamais à leur place et jamais à propos", ils vont s'employer à trouver le ou les meurtriers du jeune homme.
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La lutte pour les droits des homosexuels en Italie est fortement mise en lumière et j'ai apprécié cet aspect qui ne parasite pas du tout l'enquête, mais lui donne un relief intéressant.
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Je lis peu de littérature italienne et encore moins de polars italiens et cette virée hors de mes habitudes n'a pas été pour me déplaire.
J'ai trouvé à Nuages baroques une couleur particulière. C'est bavard sans être indigeste, ça change des taiseux habituels.
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Un autre atout de ce roman policier est la ville de Gênes qui apparaît comme une force en soi, dans toute sa complexité et ses contradictions, "une ville à la fois séduisante et revêche".
Dans ce roman, nous voyons apparaître pour la première fois Paolo Nigra, le sous-préfet de police adjoint. C'est un bel homme, qui allie le charme à l'intelligence et qui, chose rare dans ce milieu a fait son coming out (ce qui n'est pas le cas de son petit ami Rocco). J'ai adoré ce personnage qui sort des sentiers battus, il forme avec ses collègues Caccialepore hypocondriaque au dernier degré, Santamaria romaine qui fume la pipe, et Virdis sarde joyeux, une équipe originale bien qu'efficace. L'intrigue débute par un crime atroce , on retrouve au petit matin un jeune homme venu fêter les unions civiles, battu à mort. Andrea Pittaluga homosexuel était étudiant à l' université de Gênes, son oncle est un architecte célèbre. A-t-on à faire à un crime homophobe où s'agit-il d'autre chose ? Une intrigue un peu courte pour laquelle on émet des hypothèses rapidement. Ce livre m'a vraiment donné envie de visiter la ville de Gênes, les auteurs nous en parle si bien. J'ai aussi apprécié le parti pris anti homophobe qui est le leur. L'écriture se veut avant tout d'ambiance et descriptive de la ville de Gênes, le rythme est plutôt lent. Il n'y a pas beaucoup d'action, ce qui de mon point de vue est appréciable. Cela laisse la place à d'autre ressenti. La cause LGBT est à elle seule un thème mais ici, on entre dans plusieurs cas de figure avec Nigra qui assume totalement sa différence , Rocco qui souhaite rester caché. Un autre étudiant gay ami de la victime donne lui aussi une autre dimension de la communauté gay. Et puis il y a les trois suspects qui symbolise à eux seuls l’intolérance, le racisme et plus surprenant le déni. De quoi nous faire réfléchir au jour lointain où l'acceptation sera pleine et entière. Il faut dire que l'Italie revient de loin, dernier pays à accorder un statut au couple de même sexe en 2016. J'espère que les autres romans faisant apparente Nigra seront vite traduits et publiés, je suivrai avec plaisir les aventures de ce flic attachant. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2022/11/08/39653587.html
Le polar italien a tendance à m’attirer ces derniers temps. De Valerio Varesi, Piergiorgio Pulixi, je passe à ce polar génois écrit à quatre mains. Un premier volume de ce qui doit devenir une série autour d’un personnage récurrent, Paolo Nigra, sous-préfet adjoint de Gênes.
Une écriture légère, aux touches d’humour bien présentes, un peu théâtrale. Les personnages sont hauts en couleurs, l’équipe qui entoure Nigra mérite le détour… Tout cela crée une ambiance agréable, propice à devenir une série policière moderne et gentillette pour TF1.
Mais pour autant, le propos n’est pas si léger que ça. Un meurtre qui semble homophobe, un contexte particulier avec le vote pour l’union civile en Italie, un héros qui vient de faire son coming-out (ce qui a freiné sa carrière) et une ville de Gênes encore profondément marquée par les évènements pas si lointains du G20.
Le récit est donc loin d’être inintéressant, l’intrigue est bien menée même si l’enquête n’est pas forcément au cœur de la narration. C’est Paolo Nigra lui-même que l’on suit, y compris dans sa vie perso, et c’est par son prisme que l’on cherche à comprendre…
Un polar sympa et accessible qui témoigne d’une certaine Italie pour laquelle on a sûrement raison de s’inquiéter. Il se pourrait que j’enchaine avec Ilaria Tuti et Carlo Lucarelli !
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