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Un jeune étudiant en architecture d'une vingtaine d'années, vêtu d'un manteau rose vif, est retrouvé battu à mort au petit matin, non loin du lieu où se tenait une fête en soutien à l'union civile qui doit bientôt consacrer en Italie le mariage homosexuel. Sur les lieux, auprès de son équipe de policiers aussi disparate qu'efficace, arrive bientôt sur sa moto Guzzi l'imperturbable sous- préfet de police Paolo Nigra, bel homme à la quarantaine élégante, sorte de Gian Maria Volonte au charisme évident. Tout semble indiquer un crime homophobe, mais Nigra se méfie des évidences...
Damned ! Une nouvelle série à suivre !
Mon addiction aux séries est bien connue et celle-ci vient de se faire une jolie petite place aux côtés d'autres enquêteurs, le plus souvent anglo-saxons.
Elle va leur apporter la touche ensoleillée dont ils manquent cruellement.
Et c'est un premier tome Messieurs Mesdames, et ça, c'est inestimable en terme de tranquillité d'esprit pour les psychorigides comme moi.
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Un jeune homme est retrouvé battu à mort sur le port de Gênes. Il est visiblement gay et sortait visiblement d'une fête gay.
De là à enquêter uniquement dans cette sphère, il n'y a qu'un pas ; pas que se refuse à franchir Nigra, en charge de l'enquête, lui-même homosexuel.
Avec son équipe de "pommes pourries tout comme lui, chacune à sa manière, jamais à leur place et jamais à propos", ils vont s'employer à trouver le ou les meurtriers du jeune homme.
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La lutte pour les droits des homosexuels en Italie est fortement mise en lumière et j'ai apprécié cet aspect qui ne parasite pas du tout l'enquête, mais lui donne un relief intéressant.
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Je lis peu de littérature italienne et encore moins de polars italiens et cette virée hors de mes habitudes n'a pas été pour me déplaire.
J'ai trouvé à Nuages baroques une couleur particulière. C'est bavard sans être indigeste, ça change des taiseux habituels.
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Un autre atout de ce roman policier est la ville de Gênes qui apparaît comme une force en soi, dans toute sa complexité et ses contradictions, "une ville à la fois séduisante et revêche".
Dans ce roman, nous voyons apparaître pour la première fois Paolo Nigra, le sous-préfet de police adjoint. C'est un bel homme, qui allie le charme à l'intelligence et qui, chose rare dans ce milieu a fait son coming out (ce qui n'est pas le cas de son petit ami Rocco). J'ai adoré ce personnage qui sort des sentiers battus, il forme avec ses collègues Caccialepore hypocondriaque au dernier degré, Santamaria romaine qui fume la pipe, et Virdis sarde joyeux, une équipe originale bien qu'efficace. L'intrigue débute par un crime atroce , on retrouve au petit matin un jeune homme venu fêter les unions civiles, battu à mort. Andrea Pittaluga homosexuel était étudiant à l' université de Gênes, son oncle est un architecte célèbre. A-t-on à faire à un crime homophobe où s'agit-il d'autre chose ? Une intrigue un peu courte pour laquelle on émet des hypothèses rapidement. Ce livre m'a vraiment donné envie de visiter la ville de Gênes, les auteurs nous en parle si bien. J'ai aussi apprécié le parti pris anti homophobe qui est le leur. L'écriture se veut avant tout d'ambiance et descriptive de la ville de Gênes, le rythme est plutôt lent. Il n'y a pas beaucoup d'action, ce qui de mon point de vue est appréciable. Cela laisse la place à d'autre ressenti. La cause LGBT est à elle seule un thème mais ici, on entre dans plusieurs cas de figure avec Nigra qui assume totalement sa différence , Rocco qui souhaite rester caché. Un autre étudiant gay ami de la victime donne lui aussi une autre dimension de la communauté gay. Et puis il y a les trois suspects qui symbolise à eux seuls l’intolérance, le racisme et plus surprenant le déni. De quoi nous faire réfléchir au jour lointain où l'acceptation sera pleine et entière. Il faut dire que l'Italie revient de loin, dernier pays à accorder un statut au couple de même sexe en 2016. J'espère que les autres romans faisant apparente Nigra seront vite traduits et publiés, je suivrai avec plaisir les aventures de ce flic attachant. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2022/11/08/39653587.html
Le polar italien a tendance à m’attirer ces derniers temps. De Valerio Varesi, Piergiorgio Pulixi, je passe à ce polar génois écrit à quatre mains. Un premier volume de ce qui doit devenir une série autour d’un personnage récurrent, Paolo Nigra, sous-préfet adjoint de Gênes.
Une écriture légère, aux touches d’humour bien présentes, un peu théâtrale. Les personnages sont hauts en couleurs, l’équipe qui entoure Nigra mérite le détour… Tout cela crée une ambiance agréable, propice à devenir une série policière moderne et gentillette pour TF1.
Mais pour autant, le propos n’est pas si léger que ça. Un meurtre qui semble homophobe, un contexte particulier avec le vote pour l’union civile en Italie, un héros qui vient de faire son coming-out (ce qui a freiné sa carrière) et une ville de Gênes encore profondément marquée par les évènements pas si lointains du G20.
Le récit est donc loin d’être inintéressant, l’intrigue est bien menée même si l’enquête n’est pas forcément au cœur de la narration. C’est Paolo Nigra lui-même que l’on suit, y compris dans sa vie perso, et c’est par son prisme que l’on cherche à comprendre…
Un polar sympa et accessible qui témoigne d’une certaine Italie pour laquelle on a sûrement raison de s’inquiéter. Il se pourrait que j’enchaine avec Ilaria Tuti et Carlo Lucarelli !
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