"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Après sa première mission en tant qu'agent réussie, Lloyd Singer, comptable au FBI intègre Quantico et la formation pour devenir un vrai agent de terrain. Au même moment, son ami, l'agent La Bianca le sollicite pour entrer en contact avec la dernière victime d'un tueur en série qui, en quinze années, a tué et défiguré dix belles jeunes femmes. Cette dernière est la seule qui soit parvenue à lui échapper, mais elle refuse de parler aux flics.
Trois tomes de nouveau pour ce cycle 2 : Quantico, La chanson douce et Seuls au monde. Trois tomes qui s'intéressent certes à ce tueur en série et qui, dans le même temps creusent la personnalité de Lloyd et ses questionnements suite à sa première mission où il fut contraint de tuer un homme. Et l'on découvre sous l'homme bon qui a élevé ses frère et sœurs à la mort de leurs parents, sous l'homme timide et réservé qui ne se met jamais en avant, sauf sous son double Makabi, sorte de héros qui aide et sauve les faibles, un homme en proie aux doutes, aux accès de violence, un homme plus complexe qu'il n'y paraît.
Toujours scénarisée par Luc Brunschwig et dessinée par Olivier Neuray, cette série sort de la fiction policière pure pour aller vers une interrogation sur les ravages provoqués par des carences éducatives et/ou affectives. Certes, tous les enfants victimes de ces carences ne finissent pas tueurs en série ou agents du FBI, mais il faut dire que là, il y a du lourd, du très lourd et que ça reste de la bande dessinée et de la fiction. Me reste à lire le cycle 3.
Zéna a quitté la Russie pour arriver aux États-Unis et trouver du travail et l'amour. Elle déchanta bien vite et ne connut que la prostitution. Puis elle s'enfuit avec sa fille. La voici maintenant témoin protégée, celle qui, par son témoignage peut faire tomber tout le réseau. C'est Lloyd Singer, comptable du FBI qui est chargé de la cacher, d'abord parce qu'il est insignifiant et que des truands ne peuvent pas penser à lui et aussi parce que fils d'émigrés russes, il parle la langue couramment. La protection de Zéna ne sera pas une mince affaire, heureusement, le double de Lloyd, son alter-ego, Makabi, veille.
Cycle 1 de la série avec Lloyd Singer, sous titré Dossier Zéna et comprenant trois volumes : Poupées russes, Appleton Street et Voir le diable.
Si le scénario de départ : la protection d'un témoin du FBI, n'est pas très original, tous les à-côtés le sont : la double personnalité du héros, son appartenance à une communauté singulière de la Little Jerusalem le quartier juif de Richmond, le fait qu'il ait dû s'occuper de ses jeunes frère et sœurs au décès brutal de leurs parents, son appartenance en tant que comptable au FBI et non pas en tant qu'agent, son humanité et son empathie et pas mal de détails qui font que cette histoire est tout à fait intéressante et que j'ai lu les trois tomes rapidement avec grand plaisir. Dessin classique, efficace.
Il existe d'autres cycles et je vais m'empresser d'aller les emprunter à la bibliothèque.
Cette imposante bande dessinée est l'intégrale des trois tomes parus à partir de 2015 : Trinity, 54 Broadway et Les étangs du patriarche, tous scénarisés par Valérie Lemaire et dessinés par Olivier Neuray. Incroyablement documentée, cette histoire vraie est parfois difficile à suivre, ce qui est souvent le cas des histoires d'espionnage, entre les agents doubles et les autres, mais elle reste passionnante. L'espionnage est bien sûr son coeur, mais elle aborde également les raisons qui poussent à agir comme tel : une certaine envie de justice et de société plus juste : dans les années 30, Staline apparaît comme le seul à pouvoir repousser le fascisme, l'Angleterre et la France se rapprochant de Hitler ; Staline est le seul à soutenir officiellement les Espagnols en lutte contre Franco. Elle parle aussi de la bonne société anglaise qui méprise les homosexuels (deux des cinq espions le sont) et prête à tout pour garder ses privilèges. Soyons clairs, on se retrouve davantage dans John Le Carré que dans OSS 117, je précise pour éviter les amateurs d'humour anglais. Not here.
L'histoire est ainsi construite que c'est Anthony Blunt qui la raconte à deux témoins en 1979 après que la première ministre de l'époque, Mme Thatcher, l'a donné en pâture aux journalistes, en contre-feu, pour pouvoir agir à sa guise économiquement et brutaliser les ouvriers.
Le dessin d'Olivier Neuray est rigoureux, précis et minutieux, il colle parfaitement aux faits et aux lieux de l'époque. Bande dessinée historico-politique, d'espionnage de très grande qualité.
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