"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le printemps arrive sur le joli petit village de Vertbagne et ses paisibles habitants.
Mais pour les frères Pigue, la journée s'annonce compliquée : un énorme faune est couché dans leur champ et les empêche d'épandre leur engrais si cher payé.
Tout le village vient aider, en vain !
Non loin de là, Mr Fox dans son robot Rob vend ses services et se fait conseiller d'aller aider vers Vertbagne. Rien de plus simple, le renard connaît les faunes et en un tour de main débarrasse le village du conséquent roupilleur. Mais sous son énorme masse enlevée, tous découvrent ébahis un petit corps rose endormi !
C'est un bébé Souvenhir !
Et devant la mauvaise réputation de la bestiole, pas question de la garder dans le coin !
Mr Fox est donc chargé d'une seconde mission : se débarrasser du petit être...
Pas si simple quand on a soi-même des défauts de mémoire et qu'on croise la route de Rune la louve qui semble connaître les pouvoirs du petit machin rose.
Cet album à l'air choupinet est d'une richesse incroyable !
Nicolas Pothier réussit à nous livrer un récit non seulement bien écrit, mais construit de mille péripéties qui s'enchaînent sans accroc, dans un monde absolument craquant et pourtant empli de recoins sombres.
Les personnages ont une vraie épaisseur qui se dévoile au fil des pages dévorée, et je vous défie de ne pas vous faire choper par cette histoire, quel que soit votre âge.
Pas de temps mort et pourtant pas d'urgence : on se délecte des différents lieux visités et de la richesse des personnages rencontrés, s'amusant des jeux de mots, rimes et clins d'œil disséminés un peu partout.
Pour ce qui est des yeux d'ailleurs, Vincent Joubert nous régale. C'est très, très beau ! La colo est luxuriante, le trait énergique et enjoué et les planches sont toutes plus belles les unes que les autres !
Cet univers de petits personnages anthropomorphiques est aussi riche que son scénario et on se prend à espérer qu'une autre aventure de Mr Fox verra le jour.
La couverture, les couleurs éclatantes et la présence des animaux esquissent un univers joyeux, naïf et innocent. Cette BD n’est pas un conte ni une fable mais un miroir des comportements humains et de la vie en société. Il y a les parcours individuels et les conséquences de l’institutions de communautés. Les auteurs nous parlent de la vérité, la manipulation et la mémoire.
Nous arrivons dans un monde qui a son propre passé et ses codes. Robfox est celui par qui nous allons découvrir ce monde. Derrière ce nom, il y a deux êtres : un robot et un renard. Les deux sont marqués par une guerre sauvage, véritable traumatisme, et tous les deux veulent (parce que chaque personnage a une conscience) tourner la page et aller de l’avant. Robfox, l’association de ces deux personnages, a une mission de réparation. C’est sous-jacent car Fox laisse entendre qu’il fait cela seulement pour l’argent. Pourtant, il est vite rattrapé par sa croyance en la justice et la vérité. C’est ce qui l’anime jusqu’au bout de cette histoire.
On trouve dans cette BD une manière de capter les thématiques actuelles (« délit de faciès », « on ne peut plus rien dire », l’arrêt des engrais…) qui prennent sens dans le récit au-delà d’un simple clin d’œil. Autre trouvaille : la dérive du langage. Ponctuellement, des mots gagnent ou perdent une lettre, nous donnant l’impression d’être dans un monde parallèle ou que les personnages ont un accent. Cette idée surprend au début mais intègre les nombreuses particularités de ce récit. Les personnages déforment des expressions, en débattent, semblant être perdus dans le langage. Les auteurs s’amusent de cela avec l’invention des mots tout en soulignant le thème fort de leur BD : la mémoire.
L’enjeu de l’histoire est de retrouver la mémoire et d’affronter un présent en toute connaissance, en se libérant des manipulations. Ce thème apporte beaucoup de profondeur aux personnages et à ce monde qui a l’air tant marqué par son passé. Certains ont oublié, d’autres préfèrent l’effacer. Ce monde est ponctué de flous et de blocages. Ces obstacles provoquent de nombreux rebondissements dans la narration. Cela se fait sous la forme de nombreuses répliques qui font mouche. Peu à peu, la naïveté des premières pages se dissipe rapidement. Chacun révèle son véritable visage, le personnage de Fox également. Ce premier tome installe avec efficacité et humour un univers qu’on a envie de découvrir et un héros (qui n’en est pas un) au passé très mystérieux.
Un capitaine modérément emballé à l'idée de récupérer le butin des neufs cartes aux trésors qu'il possède avec son équipage. En clair....l'argent ? .... pourquoi faire ?
Si ce n'est pour vivre des aventures tour à tour loufoques, improbables ou hilarantes.
A consommer sans modération.
Très très marrant....
Débarrassés du capitaine philosophe adepte du " jeter de trésor" voilà l'équipage en possession d'un nombre conséquent de cartes au trésor qui devraient leur assurer une montagne d'or. Sauf que.....
Pour la suite vous savez ce qu'il vous reste à faire
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