"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Niort, hôpital psychiatrique, le psychologue enseignant, Adam, se voit confier par son ami, le psychiatre en chef de l'établissement, une patiente, Émilie. Celle-ci est amnésique depuis qu'elle a été retrouvée, trois mois auparavant, dans un fossé, très affaiblie, le corps torturé, avec du sang sur elle et un scalpel dans les mains. Adam doit l'aider à retrouver la mémoire dans les quinze jours sinon elle sera remise à la police qui la soupçonne d'avoir assassiné deux personnes. Il va l'emmener là où elle a été retrouvée afin de mobiliser ses souvenirs. Et cela fonctionne car Émilie finit par se souvenir d'avoir été séquestrée et torturée pendant deux ans; il semblerait que son sort ait été lié à l'assassinat horrible de deux adolescents quinze auparavant. Mais Émilie est-elle vraiment ce qu'elle montre?
Voilà un thriller psychologique très efficace, à commencer par sa couverture avec tous ces visages de femmes comme des fantômes errant dans les limbes. Sa construction qui alterne les scènes de séquestration très violentes et celles de la quête de son identité et de son passé crée le suspense. Une centaine de pages avant la fin, on sait, ou du moins, on croit tout savoir sur Émilie et nous pourrions nous acheminer vers un happy end. Mais c'est sans compter sur l'esprit machiavélique de l'auteure qui instille le doute dans l'esprit d'Adam et par la même occasion dans le nôtre. Une tension s'installe jusqu'aux rebondissements finaux inattendus (oui, il y en a plusieurs!). Si vous aimez les dénouements moraux, où les méchants sont punis et les bons récompensés, alors passez votre chemin car nous sommes très loin de ce schéma.
Un excellent thriller comme je les aime dont il est difficile de mettre la lecture en pause pour vaquer à ses occupations.
#MemoriesFlamantNoirEditionsMurielHouri #NetGalleyFrance
Très belle découverte que voilà ! "Jeux Tue Ils" de Muriel Houri.
J'avais beaucoup aimé son précédent "Menace, alors quand Nath Alie Flamant Noir m'a proposé de lire sa nouveauté, je n'ai pas hésité. Banco ! ! ! C'est encore une belle réussite.
Muriel est la reine de la manipulation, elle nous bluffe complètement.
Le début est un peu lent, juste le temps que tout se mette en place mais une fois la machine lancée, plus rien ne nous retient et nous n'avons qu'une idée en tête : En FINIR, et Vite ! ! !
Exactement comme dans son précédent, Muriel soigne particulièrement la psychologie de ses personnages afin que chacun apporte son lot de mystère, de souffrance et d'émotions.
Elle accentue ainsi la tension extrême et étouffante qui nous oppresse tout au long de ce thriller machiavélique.
Gros coup de coeur de ce début d'année, assurément ! ! !
Je suis loin, très loin d'être un spécialiste du thriller, genre qui joue sur nos peurs et nos angoisses. Je serais bien incapable de dire si tel ou tel est écrit avec des grosses ficelles -encore que certaines sont quand même très vite identifiables-, mais il me semble que celui de Muriel Houri est finement bâti et habilement mené. Enfin, moi, il m'a plu de bout en bout. Le lecteur est beaucoup dans la tête d'Alice, un peu dans celle de Julien et parfois dans celle d'autres intervenants, amis du couple ou famille que l'on sent manipulateurs, pas "francs du collier" comme disait mon papa. Tous les personnages sont troubles, bizarres, étranges. On sent que chacun d'eux à un truc à cacher, même Alice qui semble la plus fragile, qui est la plus présente du roman, puisque c'est elle qui est choisie pour cible du jeu mené par... Par qui d'ailleurs ? J'avoue avoir été bien incapable de penser à un des protagonistes en particulier.
Julien et Alice sont enfermés dans leur mutisme, il aurait suffit d'un rien, d'un mot pour que toute cette histoire montée en thriller se déballonne très vite et ne soit qu'une explication peut-être un peu vive entre deux conjoints. Mais bon, je concède que vu comme cela, le roman aurait fait trente pages assez plates et qu'il n'aurait pas eu l'effet escompté par l'auteure, celui de tordre un peu les boyaux du lecteur sensible que je suis.
On ne lit pas un thriller pour le style littéraire adopté par son auteur -même si en la matière, Muriel Houri n'a pas à rougir, son écriture est directe, simple et fluide- mais pour son efficacité, et croyez-moi sur parole celui-ci en regorge : à peine 400 pages avalées en un rien de temps, car tout juste posé sur un coin de table ce roman reprendra place entre vos mains fébriles jusqu'à son dénouement.
Dernier né de la famille Flamant noir -pour le moment, il y en aura encore plein d'autres- et deuxième livre de l'auteure édité par la maison, je le trouve nettement meilleur que Menace que j'avais pourtant beaucoup apprécié. Plus angoissant. Un excellent cru.
Un thriller implacable, dès le début, on sent que la situation ne pourra que s'envenimer, et pourtant, il suffirait de peu pour que tout soit différent, simplement que Léo et Thomas se parlent calmement, mais aucun des deux n'en est capable. Lorsque les deux garçons arrivent à la maison de vacances, la colère entre eux deux est déjà bien installée et dure, mais lorsqu'Esther et Morgane arrivent, une tension encore plus nette s'installe. Dès lors, n'importe lequel des protagonistes peut faire exploser le groupe et en arriver aux pires exactions. Léo, désemparé qui ne sait plus parler à son fils et qui peut avoir des accès de colères terribles ? Thomas, mutique, qui hait son père et encore plus sa nouvelle compagne et sa fille ? Morgane, inquiétante, perverse ? Esther, qui semble douce, éthérée et qui cache un secret pas très avouable ? Tous ont un truc à cacher. Voilà où l'on en est dès les premières pages. Ajoutez-y des mouettes menaçantes (un peu comme dans Les Oiseaux, le film d'A. Hitchcock), et puis, dès la page 61, des chapitres en italique d'un homme mystérieux qui a transformé son apparence et en veut à un(e) ou des personnes de la famille recomposée peut-être bientôt décomposée. Tous les ingrédients sont là pour faire de ce thriller un bouquin qu'on a du mal à lâcher. En plus, la construction du roman aide à faire monter l'angoisse créée par la situation. Courts chapitres dans lesquels les informations sont diffusées au compte-gouttes, ajoutant à chaque fois une face du personnage concerné que l'on ne connaissait pas encore. Une irruption d'un plombier local faisant des révélations sur le passé de la maison, qui elle-même devient une source de tension. Et puis, cette belle idée de titre des chapitres : "Premier jour. Lundi. 8h43. Menace : 4%" (p.35), "Lundi. 11h23. Menace : 6%" (p.49), et comme ça pendant tout le livre, jusqu'aux inévitables 100% !
Trois voix pour ce thriller, celle de l'inconnu, en italique, celle de Léo et elle de Thomas. Muriel Houri fait bien la distinction entre toutes, notamment entre celles des adultes et celle de l'enfant, plus orale, enfantine, adolescente. Sa plume est directe, franche et va au plus court, c'est sans doute la raison pour laquelle son thriller ne fait que 243 pages, là où d'autres en font presque deux fois plus mais avec des longueurs, des considérations pas toujours utiles. Là, l'auteure ne fait pas dans la digression, et je l'en remercie, moi qui ne cours pas après les pavés parfois indigestes.
Je ne suis pas spécialiste ni vraiment amateur du genre thriller, je n'en ai pas beaucoup lu, je ne saurai donc pas dire si l'auteure a pris référence là ou là, si son histoire ressemble à telle ou telle. Ce que je sais, c'est qu'elle m'a tenu en haleine et que les quelques reproches que je lui faisais au long de ma lecture, disparaissent d'un coup à la fin par un final inattendu qui les éclaire. Que demander de plus ?
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