Mina Lobata (1961-2014) aimait dans son pseudonyme la fleur, l'étymologie et le secret.
Elle a laissé une vingtaine de cahiers manuscrits, sorte de journal intime discontinu où voisinent pensées et aphorismes, notes, méditations et fragments, apophtegmes aussi, ou encore poèmes isolés.
Mina Lobat...
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Mina Lobata (1961-2014) aimait dans son pseudonyme la fleur, l'étymologie et le secret.
Elle a laissé une vingtaine de cahiers manuscrits, sorte de journal intime discontinu où voisinent pensées et aphorismes, notes, méditations et fragments, apophtegmes aussi, ou encore poèmes isolés.
Mina Lobata avait relu, corrigé et ordonné Le Jour de Diwali au printemps 2013, ajoutant quelques fragments inédits. Plus tard, dans les premiers jours de mars 2014, rassemblant ses forces, elle en donna une partie sous le titre Cantique de la patience suivi d'Une euphorie
d'étoiles dans le plus noir mystère, tiré hors commerce et réservé aux amis.
Si la partie éponyme du Jour de Diwali est constituée de textes brefs écrits lors d'un voyage en Inde, dans le pays tamoul où l'auteur séjourna entre 1984 et 1985, les autres ensembles ont essentiellement pour source d'inspiration les solitudes où cette âme éprise de beauté et de silence avait choisi de vivre, dans les Cévennes d'abord, en Lozère, puis sur les contreforts des monts de Lacaune, dans le sud du Tarn.
Comme si elle herborisait dans la littérature universelle, avec un goût marqué pour la poésie, ainsi que pour les écrits des mystiques et des saints, les citations émaillent ces cahiers et sur la couverture sont inscrits parfois quelques noms d'auteurs importants à ses yeux et qu'elle lisait alors (sur l'un d'eux, au hasard : « Katherine Mansfield, Simone Weil, D. H Lawrence, Antonio Porchia, Cristina Campo, Roger Martin du Gard, ses amis Monique Apple et Pierre Bettencourt, ou encore les poètes portugais qu'elle a traduits, tels Herberto Helder et Antonio Ramos Rosa...).
Poursuivant sans en être tout à fait consciente peut-être, cette quête qui, à travers un chemin douloureux, la mènerait par le plus grand dépouillement intérieur au seuil de l'Invisible, elle laisse ces scintillations comme autant d'indices d'une patrie plus haute, dans le
plus noir mystère.
Mina Lobata... Pour ce premier recueil, élaboré par elle-même, nous tairons son identité.
Mais à présent que la mort lui a ouvert les portes d'une éternelle liberté, nous pourrons dire, dès le prochain volume que donneront les « Cahiers d'Illador », le nom qu'elle aura porté ici-bas, et quelque chose de ce que fut sa vie parmi nous.