"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Genre : Roman historique
Avis : ÉNIGMATIQUE
Format : Broché
Quand un roman nous entraîne dans les diableries de deux sœurs jumelles…
1670. Bouère en Anjou. Marie-Perrine et Adélaïde habitent le château familial de la Vésoulière ; elles sont devenues maîtresses dans l’art de tromper leur entourage en se faisant souvent passer l’une pour l’autre. Elles s’amusent et profitent de leur gémellité. Mais quand l’une prend goût à l’art de la sorcellerie et ne rêve que de Versailles, comment préserver leurs liens et choisir les chemins du destin sans se perdre ?
Sur un fond historique toujours généreusement documenté, Michèle Andrieux aime nous faire découvrir la vie quotidienne des siècles derniers, ici le 17ème, en y ajoutant une intrigue particulière mettant en valeur des personnages extraordinaires. Dans ce dernier roman, des filles de la noblesse liées par un secret diabolique.
Dès la prise en main du livre, le magnifique visuel de couverture attire le regard. En l’ouvrant, changement d’ambiance avec carte, croquis, et prologue qui intrigue et qui installe le mystère sur des demoiselles pas comme les autres. Ensuite, en deux chapitres, se met en place sur des lieux angevins bien connus de l’auteure, un suspense particulièrement prenant lié à la question « qui est qui ? ». La réponse est spectaculaire et pour moi une surprise ! Cette fiction dans laquelle chaque sœur cherche à trouver sa place et à choisir sa vie nous entraîne dans l’art de la sorcellerie de l’époque et nous fait compter des morts accidentelles qui ne l’étaient peut-être pas toutes.
J’ai retrouvé le style d’écriture très personnel de Michèle Andrieux, mélange de savoir et d’imagination mis au service de l’histoire. C’est toujours assez compact et sérieux, illuminé par l’envie de conter et de raconter l’avant.
Suivre Adélaïde n’est pas de tout repos, alors quand Marie-Perrine se met à lui ressembler, on peut en être troublé. Aurez-vous envie de plaindre les hommes qui vont servir aux manigances et aux desseins de femmes habituées à régenter leur entourage depuis leur naissance ? Aimerez-vous découvrir ce que la nature peut offrir pour soulager les maux ou les infliger ? Ai-je piqué votre curiosité ? Alors, montez dans le carrosse et cap sur Versailles !
Je remercie très sincèrement Michèle Andrieux qui me confie régulièrement ses ouvrages, et les Editions Complicités pour l’envoi de deux exemplaires du roman. L’un sera offert lors du jeu-challenge de Juin.
Une belle romance
J’ai bien failli ne jamais lire ce livre. J’ai essayé une première fois et devant les détails qui n’en finissaient pas, les rues, les familles, les ponts, les ancêtres etc… j’avais arrêté ma lecture. Curieuse, je suis allée voir quelques critiques et ai découvert qu’il n’y avait pas que ces longueurs et que ce livre était une romance. Je suis retournée dans ma lecture, survolant les descriptions (que je juge un peu trop détaillées créant des longueurs) je suis enfin arrivée à l’histoire qui débute en juillet 1464.
J’ai bien fait de persévérer, car l’histoire d’amour de Gervais, maître orfèvre de renom, bourgeois de son état et Marie des Chaunières, noble désargentée m’a beaucoup plu. En effet au 15e siècle on ne mariait pas un roturier et une noble.
C’est donc une belle histoire d’amour mais pleine de questionnements, c’est certain ils s’aiment, ils veulent se marier mais le frère de Marie n’acceptera jamais cet état de fait ! Alors comment vont-ils s’y prendre s’ils veulent que leur mariage ait bien lieu ?
Cette histoire nous transporte entre Château-Gontier en Mayenne et Angers. A l’époque du Roi René d’Anjou et du roi Louis XI.
C’est la première fois que je lis Michèle Andrieux, auteure autoéditée, elle a une belle écriture et son livre est bien documenté.
J’ai bien aimé ma lecture sauf l’introduction que j’ai trouvée ennuyeuse : par contre, les petites touches d’histoire parsemée tout au long du récit sont, elles, agréables et apportent suffisamment de précisions.
Un livre pour les amateurs de romances historiques.
Un roman qui mêle enquête policière et recherches généalogiques, sur le thème des enfants abandonnés, phénomène qui connaît un développement important au XVIIIème siècle.
Le commissaire Claude-Louis Boullanger est chargé par le lieutenant général de police d’une mission particulière : choisir le cas d’un enfant trouvé, rechercher sa famille et rédiger un rapport complet sur la faisabilité et l’utilité d’une telle enquête, en insistant sur le temps passé et surtout sur le coût. Le but de ce travail : démontrer que cette idée du roi Louis XVI ne doit pas aller plus loin, faute de moyens.
Un duo : le commissaire s’adjoint la collaboration de l’inspecteur Vincent Rochebrune, originaire du Béarn, fraîchement débarqué à Paris. Deux personnalités très différentes, « le commissaire en avant pour tout ce qui était officiel, avec son sérieux et son autorité, l’inspecteur s’emparant à son tour des rênes pour tout ce qui ne l’était point, avec sa faconde et sa gaîté naturelles ».
Un déplacement hors de Paris, le long des routes, des auberges et des relais de postes… Sous la plume précise de l’autrice, les deux hommes vont sympathiser et leurs échanges permettre aux lecteurs de mieux les cerner.
Des personnages intéressants, travaillés, crédibles.
Une intrigue captivante autour de plusieurs meurtres, de fêtes galantes, de subornations de témoins...
Une trame moderne, des problématiques très actuelles pour ce roman historique très bien documenté. Michèle Andrieux est une excellente conteuse qui nous donne à voir la vie au XVIIIème siècle, à Paris et en province, les façons de voyager, de s’habiller, de se nourrir ; elle connaît bien aussi les divisions administratives, l’organisation de la police, l’état des routes et le fonctionnement des relais de poste...
J’ai apprécié ce voyage dans le temps et l’espace, le côté prenant de l’enquête et le versant didactique du récit, notamment sur l’histoire du duché de Lorraine, sur lequel régnait alors Stanislas Leszczynski, évincé du trône de Pologne, annexé à la France après son décès.
Des personnages référentiels, comme le lieutenant général de police Joseph d’Alber, le marquis de La Galaizière et quelques intrigues de cour dûment documentées donnent crédibilité au récit.
Un dénouement en demi-teinte, lourd de sens.
Plutôt qu’une simple enquête autour d’un enfant abandonné, c’est toute une ambiance historique que Michèle Andrieux nous donne à lire. L’intrigue est un écrin captivant pour un roman didactique, fruit d’un beau travail de recherche.
18ème siècle. Jan ne se sent plus à sa place chez lui à Prague : son métier ne l'enchante guère, il ne peut plus parler sa langue natale librement, et la religion réformée est mal venue. Son désir est d'émigrer en France. Comment y parvenir ? La guerre fait rage. L'armée française recrute pour faire face aux Prussiens. Jan n'hésite pas longtemps et s'engage, espérant ainsi rejoindre petit à petit ce pays où il rêve de s'installer. La guerre est pourtant longue, les combats sont rudes, la vie des soldats est éprouvante et les ordres donnés allant dans tous les sens, les échecs sont nombreux. Jan et son capitaine sont devenus amis et partagent leur désespoir. Ecoeurés par la situation, il décident de déserter. Jan réussira-t'il à s'en sortir ? Et une fois en France, que va t-il devenir ?
Pendant qu'on suit les tribulations de Jan, on suit en même temps la vie d'une jeune fille issue de famille catholique, installée dans la principauté de Montbéliard. Une jeune fille qui sait ce qu'elle veut, un peu sûre d'elle-même et qui n'hésite pas à refuser les prétendants (beaux partis) qu'on lui propose. Il n'y a pas de doute pour nous, on sait bien qu'elle attend son prince charmant, son Jan, qu'elle ne connaît pas encore...
Des personnages attachants. Et si les guerres du 18ème siècle sont parfois difficiles à suivre, là tout est expliqué simplement. Un bonheur.
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