Michel Azama

Agrégé de lettres, Michel Azama se forme comme comédien à l'École internationale Jacques-Lecoq, à Paris. Il devient ensuite comédien, dramaturge, rédacteur en chef de la revue Les Cahiers de Prospéro consacrée aux écritures dramatiques contem- poraines. Il a été également président des EAT (Écrivains Associés du Théâtre) qui compte trois cent cinquante écrivains. Il adopte trois enfants, reprend du service dans l'Éducation nationale où il enseigne les lettres et le théâtre avant d'occuper des fonctions académiques. Il est l'auteur d'une anthologie du théâtre contemporain de langue française en trois volumes, parue aux éditions Théâtrales, intitulée De Godot à Zucco (1950-2000). Il a reçu le prix des Trois Provinces (France-Belgique-Canada) pour Le Sas, le prix Beaumarchais pour Zoo de Nuit et le Grand Prix de la ville de Bourges pour l'ensemble de son uvre. Actuellement, il se consacre à l'écriture et anime de nombreux ateliers.

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Couverture du livre « Iphigénie ou le péché des dieux » de Michel Azama aux éditions Theatrales

Pascal TOURRES sur Iphigénie ou le péché des dieux de Michel Azama

Pièce créée le 29 mai 1991 Les Gémaux Sceaux Scène Nationale

Une réécriture moderne dans le cadre d’un projet de mise en scène avec des jeunes … avec la thématique du sacrifice de la jeunesse pour que certains gardent le pouvoir ...

Les Dieux s’ennuient et veulent un sacrifice. Ce sera celui d’Iphigénie qui sera dicté par l’oracle à Agamemnon (son père – roi d’Argos). Agamemnon est certes affecté en tant que père, mais ce sera le prix à payer pour gardcer son pouvoir.
Iphigénie est (la) promise à (d’)Achille. Et même si à la question d’Electre (sa sœur) : « Qui t’a dit de te marier ? », Iphigénie répond : « Les dieux décident de ces choses et nos parents nous aident à les accomplir », Achille et Iphigénie s’aiment et veulent s’échapper ensemble, comprenant le sacrifice qui se trame. Et la tragédie se noue :
« Iphigénie :
Je ne veux rien que vivre
Choryphée
Plus grande est la foule plus aveugle son cœur.
Le chœur :
Si tu fuis ils massacrent ton père et ta mère.
Iphigénie :
Nous sommes trahis Achille !
Quel piège nous est tendu ?
Chroyphée :
Piège profond et sans issue. Zeus a décidé.… »

Ipéhigénie a compris que son destin est irrévocable. A Achille qui veut la sauver à tout prix, elle dira : « Je vivrais si tu vis » : une résistance de la vie par son sacrifice assumé.