Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
Victor aime fort sa maman, mais un jour celle-ci lui annonce qu'elle va devoir partir pour une mission secrète sur la planète Uranus.
Là, elle va créer des arc-en-ciel et des étoiles, mais sera loin de son fils adoré.
C'est cette aventure qu'elle lui raconte jour après jour, en tissant les tendres liens qui l'attachent à son fils, en lui créant des souvenirs, comme ce cahier qui raconte leur vie à trois avec son père.
Jusqu'au jour du départ, que l'enfant ne compendra pas puisqu'il sera loin.
Un mensonge pour faire accepter l'inacceptable, le décès d'une mère. Un mensonge qui porte en lui tout l'amour du monde mais qui risque fort d'être incompris.
C'est de cette dualité que nous parle ici l'autrice, entre la décision de mentir induite par l'amour fou d'une mère pour son petit garçon, et le choix de dire ou pas la vérité.
Faut-il protéger les enfants face à la mort d'un proche, que peuvent ils entendre, comprendre, accepter.
Le roman est construit en deux parties, Victor enfant et ses moments heureux avec sa mère jusqu'à la révélation.
Victor adulte qui devient à son tour père, et comprend alors toute la difficulté qu'il y a à vouloir protéger ses enfants.
Un court roman qui pose les vraies questions sur le deuil, l'amour maternel, la famille sans pour autant se vouloir donneur de leçon. Une jolie lecture pour commencer l'année.
https://domiclire.wordpress.com/2025/01/10/la-faiseuse-detoiles-melissa-da-costa/
Une jolie et tendre lecture
"Tu n'es pas une gardienne. Tu dessines. Tu fabriques le ciel. Tu es une faiseuse d'étoiles.”
Arthur, petit garçon seulement âgé de cinq ans, apprend que sa maman, Clarisse, va partir en mission dans l’espace. Cette dernière lui explique qu’il s’agit d’une mission top secrète que le gardien d’Uranus et de l’univers lui a confié. Cela implique de très grandes responsabilités. Si grandes, que sa maman ne pourra pas revenir…
J’appréhendais cette lecture, car je n’avais jamais encore lu de Mélissa Da Costa et que je redoutais que ce soit une autrice « over hyped » à mes yeux, comme Marc Lévy, par exemple, avec qui ce n’est pas passé.
À ma plus grande surprise, non seulement je comprends l’engouement, mais je le valide entièrement.
J’ai été bouleversé par cette histoire familiale au point d’en pleurer à chaudes larmes parce qu’on s’attache à Arthur comme s’il s’agissait de notre propre enfant ou cousin. Parce qu’on s’inquiète pour son destin. Jusqu’où aller pour préserver nos proches ? Faut-il mentir pour faire guérir ? C’est ce que l’on se demande en suivant cette famille. C’est ce qu’Arthur va se demander une fois adulte.
À travers le regard pur et innocent d’Arthur, le lecteur attend, impuissant, que la tragédie arrive. Et on se demande, encore : vaut-il mieux être sincère quitte à détruire à jamais une enfance ou vaut-il mieux préserver celle-ci quitte à retarder le moment fatidique ? A partir de quel âge peut-on surmonter un deuil ? Y a-t-il seulement un âge pour ?
La Nature est omniprésente dans ce roman. Tout ramène à elle. Car elle est le début et la fin de la vie. Car l’Homme n’est qu’un simple habitant de son vaste territoire. Clarisse se reconnecte avec celle-ci et en profite pour que son enfant aussi le fasse. J’ai trouvé les diverses descriptions de la Nature si poétiques. Ce sont des odes qui nous rappellent de prendre le temps d’observer ce qui nous entoure, de le toucher et de le respirer.
Paradoxalement, ce roman m’a à la fois chamboulée et délivrée. La fin nous libère d’un poids, et, comme si l’on venait de recevoir une leçon de vie, nous laisse avec un regard neuf, reprendre le cours de notre vie.
Livre profondément émouvant. Deux histoires qui se mêlent dans une danse inattendue. Deux personnes totalement étrangères mais dont les destins sont intimement liés.
Concernant l'histoire: elle est bien documentée et reflète assez fidèlement l'évolution d'une maladie neuro-dégénérative comme Alzheimer. Mais l'auteure réussie à faire découvrir progressivement un destin parallèle à celui du protagoniste. L'émotion monte progressivement.
Concernant le style: style fluide, simple mais aussi efficace car il permet d'embarquer le lecteur.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
Chacune des deux demeures dont il sera question est représentée dans le sablier et le lecteur sait d'entrée de jeu qu'il faudra retourner le livre pour découvrir la vérité. Pour comprendre l'enquête menée en 1939, on a besoin de se référer aux indices présents dans la première histoire... un véritable puzzle, d'un incroyable tour de force
Sanche, chanteur du groupe Planète Bolingo, a pris la plume pour raconter son expérience en tant qu’humanitaire...
Des incontournables et des révélations viendront s'ajouter à cette liste au fil des semaines !