"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Tu m'as appris une leçon essentielle aujourd'hui. Je croyais bien faire, mais c'est toi qui as raison. On cherche toujours le bonheur loin de chez soi. On croit qu'il se trouve dans l'exotisme de paysages différents, de senteurs nouvelles, de bâtiments imposants. Ce n'est pas toujours vrai, n'est-ce pas ? Parfois, le bonheur c'est juste d'être assis sur une butte tous les trois.
Arthur a cinq ans lorsque sa mère lui révèle un immense secret : elle va bientôt partir en mission dans l'espace, sur une planète pour fabriquer des étoiles. En attendant le grand jour, elle passe le plus de temps possible avec son fils, pour combler le manque quand ils seront éloignés.
"Tu n'es pas une gardienne. Tu dessines. Tu fabriques le ciel. Tu es une faiseuse d'étoiles.”
Arthur, petit garçon seulement âgé de cinq ans, apprend que sa maman, Clarisse, va partir en mission dans l’espace. Cette dernière lui explique qu’il s’agit d’une mission top secrète que le gardien d’Uranus et de l’univers lui a confié. Cela implique de très grandes responsabilités. Si grandes, que sa maman ne pourra pas revenir…
J’appréhendais cette lecture, car je n’avais jamais encore lu de Mélissa Da Costa et que je redoutais que ce soit une autrice « over hyped » à mes yeux, comme Marc Lévy, par exemple, avec qui ce n’est pas passé.
À ma plus grande surprise, non seulement je comprends l’engouement, mais je le valide entièrement.
J’ai été bouleversé par cette histoire familiale au point d’en pleurer à chaudes larmes parce qu’on s’attache à Arthur comme s’il s’agissait de notre propre enfant ou cousin. Parce qu’on s’inquiète pour son destin. Jusqu’où aller pour préserver nos proches ? Faut-il mentir pour faire guérir ? C’est ce que l’on se demande en suivant cette famille. C’est ce qu’Arthur va se demander une fois adulte.
À travers le regard pur et innocent d’Arthur, le lecteur attend, impuissant, que la tragédie arrive. Et on se demande, encore : vaut-il mieux être sincère quitte à détruire à jamais une enfance ou vaut-il mieux préserver celle-ci quitte à retarder le moment fatidique ? A partir de quel âge peut-on surmonter un deuil ? Y a-t-il seulement un âge pour ?
La Nature est omniprésente dans ce roman. Tout ramène à elle. Car elle est le début et la fin de la vie. Car l’Homme n’est qu’un simple habitant de son vaste territoire. Clarisse se reconnecte avec celle-ci et en profite pour que son enfant aussi le fasse. J’ai trouvé les diverses descriptions de la Nature si poétiques. Ce sont des odes qui nous rappellent de prendre le temps d’observer ce qui nous entoure, de le toucher et de le respirer.
Paradoxalement, ce roman m’a à la fois chamboulée et délivrée. La fin nous libère d’un poids, et, comme si l’on venait de recevoir une leçon de vie, nous laisse avec un regard neuf, reprendre le cours de notre vie.
Ce roman parle de l’amour d’une mère envers son petit garçon de 5 ans quelles que soient les épreuves de la vie. Tout un imaginaire vient envelopper l’enfant pour le protéger lui, mais aussi la protéger elle, pour passer plus de temps avec lui et avoir des moments privilégiés ensemble, pour fuir la réalité trop dure à supporter. Toutes ces petites attentions sont touchantes mais vient rapidement la question de savoir si c’est vraiment salvateur pour lui. A 5 ans, on ne peut pas tout percevoir, surtout quand on l’abreuve de rêves. La réalité finira par sortir.
Tout comme j’ai pleuré à chaudes larmes pour « Tout le bleu du ciel », j’ai pleuré pour ce roman-ci au bout … d’une trentaine de pages. Je l’ai lu en une petite après-midi et c’est avec des yeux rouges que je l’ai fini. Mon conjoint qui me regardait pleurer était un peu déconcerté (il s’est foutu de moi en fait).
J’ai été vite emportée par cette histoire en voulant en connaître la fin rapidement. C’est émouvant, triste, touchant, bref, tout ça à la fois. Je mettrais néanmoins un bémol sur le fait que cette histoire est parfois dérangeante, dans le sens où cacher la vérité à un enfant n’est pas toujours la bonne solution. Mais en réalité, je ne sais pas moi-même ce qu’il aurait fallu faire dans cette situation. Quelle est la meilleure attitude à avoir dans ce cas ? Y a-t-il vraiment une seule manière de faire ?
Les éditions Albin Michel rééditent ce roman au format collector, avec une belle couverture à rabats dorés. Profitez-en : c’est bientôt Noël. En plus d’une bonne lecture, ce sera un bel objet livre à offrir.
Je remercie les éditions Albin Michel pour cette lecture.
Ce roman est une ode à ce besoin intrinsèque à tout parent qui est celui de protéger son enfant de la mort d'un ses proches.
Ici Clarisse utilise son imagination fertile pour embellir sa fin future pour son petit garçon de 5 ans, afin que son départ soit plus beau et moins tragique.
Chacun-e va se replonger dans son âme d'enfant, ses désirs de l'époque pour se mettre à la place d'Arthur
Ce roman, bouleversant, magique, tendre, est une énorme bouffée d'amour d'une mère envers son fils.
Son imagination est au service de la réparation des blessures causées par des chocs violents.
Mais la plume de Melissa est douce, fluide et si belle.
Elle perce notre cœur avec ses mots et ses émotions pour nous faire vivre cette histoire pleinement.
Son idée de faire parler Arthur au fil des chapitres est géniale car se placer à sa hauteur, nous permet, à nous lecteur, de ressentir encore plus fort les émotions.
J'ai ri, souvent eu la larme à l'œil en parcourant ce roman qui m'a prise aux tripes.
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