Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
De base, je ne suis pas fan des bloggueuses qui écrivent des livres. Alors forcément, je partais d'un mauvais coup d'oeil malgré les bons avis qui en découlaient... Et j'ai été réellement surprise.
Je ne suis pas une fan de thriller, de livre policier et pourtant ce livre m'a réellement plu. Il est bien écrit, et mérite sa place dans le monde de l'édition.
Je me suis rapidement attachée à Judy, et beaucoup identifié à Lisa qui reste pour moi un personnage attachant, touchant. Le suspense était à son comble pendant l'intégralité de l'oeuvre, même si j'ai été déçu de temps en temps que certains points ne soient pas exploités davantage.
Dois-je aussi préciser que je l'ai lu d'un trait ? Il m'a accompagné pendant mes longues heures de train, et je n'ai pas pu m'empêcher de le terminer aussitôt en arrivant chez moi... Alors autant vous dire que niveau addiction, il remplit mes attentes. D'ailleurs, je vous conseille de le lire d'un seul coup, on est plus facilement dans l'histoire et c'est une expérience vraiment satisfaisante.
Bref, je vous le conseille vivement ! Il ne me reste plus qu'à acquérir et lire le tome 2 !
Le premier tome de Paranoïa avait été une lecture plutôt chouette, l’occasion de découvrir une jeune plume francophone. Je pensais qu’il s’agissait d’un one-shot et sa fin (ouverte) me convenait très bien telle quelle. Ma surprise était donc totale lorsque j’ai découvert qu’une suite allait sortir. Poussée par la curiosité, je me suis dit qu’il fallait tenter. Malheureusement, je n’ai pas su m’immerger dans ce tome 2 autant que je l’espérais.
Nous retrouvons une Judy plus paranoïaque que jamais. Ses visions ont disparu maintenant qu’Alwyn l’a abandonnée. Après avoir accouché, elle a confié son bébé à Lisa qui l’a prénommé Will. Le docteur Rivière, son nouveau psychiatre, tente de comprendre ce qui lui est arrivé, en démêlant le vrai du faux, l’impression de la réalité. Judy est-elle réellement folle ? Ou bien ses visions et son histoire avec Alwyn ne sont en réalité que les fruits d’un phénomène paranormal ? Miroir répond à toutes ces questions.
Je ne vais pas tourner autour du pot : j’ai eu des difficultés à comprendre ce tome. Et s’il y a bien quelque chose que je ne supporte pas dans les suites de saga, c’est de manquer de repères d’entrée de jeu. Je ne gardais presque aucun souvenir de Paranoïa et Melissa Bellevigne reste nébuleuse tout le long de son roman. J'avais beau aller de l'avant et m’accrocher tant bien que mal, il subsistait un certain doute dans mon esprit. Il me manquait certaines pièces oubliées pour réussir à reconstituer les événements précédents dans leur entièreté. Et ne pas pouvoir le faire, c’est assez frustrant.
Malheureusement, ce n’est pas tout, l’auteur nous jette dans le bain sans bouée ni brassards et nous regarde lentement nous noyer dans une intrigue qui oscille entre surréalisme et flashs-back. C’est avant tout une affaire de goût, mais j’aurais préféré être accompagnée, parce qu’il m’a fallu un moment avant de trouver mes marques (et encore, je les perdais très souvent tout au long de ma lecture).
Je me suis surprise à décrocher à plusieurs reprises, tout simplement parce que j'ignorais où l'auteur souhaitait en venir. À force de ne pas comprendre, j'ai fini par me demander si je n'étais pas tout simplement stupide…
Deux choses m’ont poussée à poursuivre ma lecture. D’abord, l’envie de savoir, de comprendre. Le fait que le pseudo passé et le présent se mêlent, ça a quelque chose de très intriguant et ça a réveillé ma curiosité maladive. L’autre raison est que la plume de l’auteur est dotée d’un grand potentiel. Elle est crédible, bien maîtrisée et pas dénuée d’une certaine élégance. Melissa Bellevigne a « un petit quelque chose », c’est indéniable. On sent qu’elle a pris de l’assurance dans la rédaction de ce deuxième tome, et c’est plaisant à constater.
« La vie ne m'avait pas fait de cadeau, elle m'avait juste laissée me débattre dans les eaux tumultueuses d'un monde trop hostile à ma présence. »
Malheureusement, ça n’a pas suffi, surtout dans les flash-back lorsqu’il est question d’une romance. Entendons-nous bien, j’adore la romance, je la dévore ! Mais ici, elle était un peu trop niaise, avec des dialogues capilotractés et un effet « hollywoodien » assez marqué. Pourtant, j’ai bien aimé les personnages qui s’avèrent bourrés de sensibilité, même si parfois ils tombent trop facilement dans la caricature et les délires de persécution. La romance, elle, m’a laissée de marbre.
Melissa Bellevigne prend également des raccourcis dangereux en parlant de folie lorsqu'il s'agit seulement d'un ami imaginaire qu'un enfant se figure. Entre autres choses. L'aspect psychopathologique est encore bancal et manque d'approfondissements. On est bien trop souvent sur des tournures évitantes avec la prolifération de termes médicaux très pompeux pour cacher quelque chose qui n'a aucune consistance. Dommage.
La fin est intéressante, mais tout a été cousu au gros fil une bonne partie du récit, si bien que je suis restée assez mitigée. L'idée a du potentiel, mais manque de crédibilité pour qu'on y croie entièrement. Même si j’ai apprécié la tournure que cela a pris et qui, d’une certaine manière, lève le voile sur une bonne partie de nos interrogations. En revanche, l’épilogue vient une nouvelle fois balayer nos certitudes et m’a une fois encore donné l’impression d’être une imbécile, puisque je ne l’ai pas compris. Tout porte à croire que Melissa Bellevigne s’offre la possibilité d’enquiller avec un troisième tome. S’il y a une suite, je ne pense pas que je la lirai.
En résumé, Miroir est une suite que je parviens pas encore à définir. Le fait de ne pas comprendre la majorité de ma lecture m’a laissée frustrée et sur les genoux. Pour moi, il s’agit d’un roman aux allures de pièce rapportée, un poil psychédélique, que j’ai du mal à évaluer. Le fond reste intéressant et j’ai apprécié qu’une grande partie des questions que je me posais trouve des réponses.
Ma chronique : https://april-the-seven.weebly.com/fantastique/paranoia-melissa-bellevigne
Bonne lecture mais un peu brouillon. Fin trop ouverte.
Avis complet : http://vibrationlitteraire.com/2016/03/28/paranoia-melissa-bellevigne/
aranoïa nous entraîne d’abord dans la vie de Lisa, psychiatre de renommée, appelée en dernier recours pour une patiente compliquée : Judy. Cette jeune femme ne parle à personne et semble voir un homme que personne ne voit et on confie à Lisa sa prise en charge. Petit à petit, Judy va prendre confiance et s’ouvrir à Lisa en lui livrant son histoire, ou en tout cas son délire.
Les personnages sont intéressants mais j’ai trouvé qu’il y en avait très peu. On est immiscé au coeur d’un groupe restreint. Le récit est raconté avec un changement continuel des points de vue entre Lisa et Judy majoritairement. J’ai trouvé ça très bien fait. Cela permet à l’auteure de nous emmener là où elle le souhaite au moment où elle le souhaite. On ne vit pas le récit de Judy dans sa chambre de psychiatrie. On est en dehors, au moment où elle le vit et c’est beaucoup mieux !
Malheureusement, j’ai trouvé que les personnages n’étaient pas assez exploités : on reste vraiment en surface de leur personnalité. Leurs sentiments sont expliqués directement, superficiels et souvent trop exagérés donc peu crédibles à mon avis.
Une romance arrive en plein milieu du récit sans qu’elle n’ait vraiment été annoncée, sans qu’il y ait réellement de signes avant-coureurs et cela m’a déconcerté. J’ai eu l’impression que c’était posé là, au milieu, parce que l’auteure en avait besoin à ce moment-là et pas à un autre mais ce passage de l’objet détesté à l’objet adoré, l’amour de sa vie est vraiment trop brutal. Le lecteur en est décontenancé.
Côté intrigue, l’idée était vraiment bonne. L’histoire semblait mêler la psychiatrie et le paranormal dans un doute perpétuel… Cependant, j’ai trouvé l’intrigue trop peu développée. Il y a clairement de bons éléments mais, encore une fois pas assez travaillés à mon goût. On ne va pas en profondeur, on ne va pas jusqu’au bout des choses.
De plus, pour ceux qui ne le savent pas, je suis interne en psychiatrie. Et ma formation m’a totalement empêché d’apprécier ma lecture. Je n’ai pas réussi à entrer dans l’histoire à cause de l’aspect psy de celle-ci que j’ai trouvé très maladroit. On voit qu’il y a eu peu de recherches sur la question. On reste dans les idées populaires. Les termes psychiatriques ne sont pas utilisés correctement et pourtant, si leur définition avait été connue de l’auteure, leur usage aurait été clairement adapté dans ce récit où l’on oscille entre folie et paranormal. J’ai trouvé que ces termes étaient balancés de temps à autre pour rappeler qu’on parlait un peu de psychiatrie mais en n’en saisissant pas vraiment le sens. Le sujet principal n’est pas maîtrisé et je pense que s’il l’avait été, cela aurait pu magnifier le roman.
On nous fait miroiter une jeune fille en plein délire de persécution avec le mot “Paranoïa” et pourtant il n’en est rien. Oui, elle est persécutée dans son délire par plusieurs personnes (au nombre de 2…) mais un vrai paranoïaque est persécuté par toutes les personnes qui l’entourent et ne fait vraiment confiance à personne. Et encore, cela n’est qu’un exemple parmi d’autres.
L’histoire de Lisa, la psychiatre, est vraiment très intéressante. Cependant, elle est mise au second plan et là encore, j’ai eu l’impression qu’on n’allait pas jusqu’au bout des choses. Son récit n’est pas trop mal intégré à l’histoire en elle-même mais j’ai trouvé que ça se surajoutait comme quelque chose ” en plus ” et pas assez abouti.
Le déroulement et la fin restent très prévisibles. Il n’y a aucune surprise. J’ai trouvé que la fin arrivait trop tôt. Le roman se termine à un moment clé attendu depuis le début par Lisa et il manque, selon moi, la conclusion.
L’auteure laisse un peu de doute au lecteur, oscillant toujours entre le paranormal et la psychiatrie, mais Lisa explique en quoi ses troubles peuvent en effet être plutôt psychiatriques. D’ailleurs, j’ai trouvé la phrase sur la couverture en trop “L’autre est la seule à la croire” . Lisa ne croit pas Judy, à aucun moment. Elle fait seulement son travail de psychiatre qui est d’écouter les patients expliquer leur délire et en tirer des conclusions internes sur la façon de la prendre en charge. Elle ne croit pas en son délire, elle lui donne juste suffisamment confiance pour qu’elle se livre…
En conclusion, ce livre était plein de bonnes idées à l’état brut. Le résumé et la couverture m’avait clairement donné envie ! Malheureusement, je n’ai pas été séduite car l’histoire est, à mon sens, trop peu développée. Le sujet dominant, l’aspect psychiatrique n’a pas bénéficié d’assez de recherches pour tenir la route et en étant interne en psychiatrie, cela m’a empêché d’entrer vraiment dans l’histoire.
Cependant, je pense que si vous n’y connaissez strictement rien dans cette discipline, ce roman peut tout à fait vous plaire. Les personnages sont attachants, le changement perpétuel de point de vue est intéressant et la frontière entre le délire et le paranormal est assez mince pour en faire douter plus d’un ! N’hésitez donc pas à vous lancer et à vous faire votre propre idée !
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