Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
"On s'imagine pas à quel point les gens peuvent être ingrats par rapport à tout ce qu'on fait pour eux."
Les Kaijus ont disparu, les sentais sont désœuvrés.
Broyés par le capitalisme, ils se retrouvent obligés d'accepter les tâches dont personne ne veut, du ménage, aux petites arrestations, en passant par la surveillance de magasin. Une ubérisation totale, de la profession des anciens héros, qui se retrouvent notés sur une application et reçoivent plus de coups que de revenus. Dans l'ombre de leurs illustres aînés, combattants des monstres mythiques, la désillusion est accablante.
Nous suivons un groupe de cinq sentais, aux aspirations et aux caractères très différents. Ils sont particulièrement attachants, car imparfaits et bien loin des héros auxquels on pourrait s'attendre. Ces personnalités ambiguës se retrouvent davantage contraintes d'affronter le monde impitoyable du travail et le passage à la vie d'adulte, que les monstres mythiques de leur enfance.
Graphiquement, c'est une véritable réussite, avec des dessins expressifs, délicats, et vivants dont le noir et blanc et rehaussé par l'apparition des cultissimes couleurs des sentais. Cela nous permet de reconnaître rapidement les personnages lorsqu'ils sont en costume, et donne une touche d'originalité dans ce récit aux allures de manga. J'en ai pris plein les yeux et j'ai vraiment hâte de découvrir la suite !
Et toi, de quelle couleur sera ton costume ?
Les Sentaïs ont sauvé le monde des Kaijus, ces monstres géants qui devastaient le monde.
Depuis, ils n'ont plus qu'une utilité dérisoire, petits vigiles de supermarché ou redresseurs de torts du quotidien.
La Sentaï Force s'est uberisée, fournissant des jobs d'appoint à tous les étudiants du coin.
Héloïse, sortant du lycée, a postulé pour un job en tenue colorée, même si cela risque de lui causer quelques déconvenues.
Son ami Warren, lui, n'en a pas besoin mais va la suivre pour d'autres raisons. Ils vont rejoindre la coloc de Sofia, Nikki et Satoshi, ce dernier étant le seul à pratiquer ce job par vocation.
Car il voue une obsession tenace à la disparition des Kaijus...
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En bonne gamine des 80's, Bioman ou autres Power Rangers font partie de mes souvenirs télévisuels et jeux de cour de récrée.
Vous connaissez les Sentaïs ? Ces équipes de héros en tenues colorées combattant des monstres de la taille d'un building et venant toujours à finir en Super Sentaï en se combinant en un robot de la même démesure !
Prémices des effets spéciaux japonnais (si je dis Godzilla, là ça vous parle, oui ?), c'est toute une époque et toute une génération qui sera en éveil.
Bablet et Singlin sont visiblement deux fans, et leur hommage au genre est, comme à leurs habitudes respectives, absolument brillant !
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Entre critique de mœurs et sociétale, aventure, sentiments et intrigue, ils livrent à eux deux un 1er tome d'une trilogie qui s'annonce déjà être du lourd !
Persos attachants, univers ficelé et immersif, intrigues personnelles et générales, Mathieu Bablet s'est retroussé les manches pour que le lecteur reste pendu aux pages d'une énergie débridée !
Guillaume Singelin a lui aussi sorti l'artillerie lourde, nous offrant une bombe en noir et blanc ou seuls les costumes des sentaïs sont en couleurs.
Ça fourmille de détails, ça bagarre sec, bref, du bonheur !
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Un hommage donc, et pas des moindres, où on retrouve tous les codes du genre, emmené par de jeunes héros/loosers qui vont nous embarquer à leurs côtés.
Pas question de bouder ce plaisir !
graphiquement, c'est une claque, spécialement pour les décors (je trouve que le style des personnages ne permet pas totalement de faire passer les émotions). Le sujet est très intéressant, avec une critique de la société et un réel propos politique, je reste cependant légèrement déçue par la fin qui m'a semblée un peu confuse, et pas forcément à la hauteur du reste. J'avais vu tellement d'excellents retours sur ce titre que j'en attendais énormément, mais malgré une légère déception, je reste très satisfaite par cette lecture.
L'ordre de Minuit est une société secrète de sorcières. Elles protègent le monde des monstres et des forces occultes, ainsi que des sorcières perdant le contrôle de leurs pouvoirs, chargées de maintenir l'équilibre.
Sheridan et Johnson sont deux membres éminentes de l'ordre, autrefois maîtresse et disciple.
Mais leurs missions successives sur les traces d'une sorcière meurtrière vont les amener à se remettre en question et à bouleverser leur passé, ainsi que leur avenir.
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Si vous avez lu les Midnight Tales, pas besoin de vous présenter l'univers des sorcières de Mathieu Bablet.
Si ce n'est pas le cas, aucun problème !
Cet énorme ouvrage collectif à son initiative va vous faire voyager à travers le monde, et à travers le monde des sorcières au fil des âges.
En fil rouge, l'histoire de ces deux femmes qui vont prendre des chemins différents.
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Histoires de sorcières, histoires de femmes, l'histoire nous a souvent tristement appris l'étroit lien entre les deux par le prisme de l'obscurantisme, de la misogynie et de la barbarie.
Ici, les chasseuses de sorcières sont des sorcières, et ces différents chapitres, illustrés chaque fois par un artiste à part ponctués de récits historiques ou alimentés de documents fictifs ou réels créent un ouvrage absolument passionnant, d'une richesse et d'une épaisseur bien autre que celle de sa quantité de pages !
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Bien entendu, chacun aura ses préférés !
Moi j'ai aimé tous les styles, en retrouvant certains avec bonheur, en découvrant d'autres avec plaisir !
À travers le monde et jusqu'aux enfers, c'est aussi la richesse de cet album que d'offrir, comme autant de pouvoirs magiques révélés, des styles graphiques différents au lecteur.
Bref, un très bel objet, dans tous les sens du terme.
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Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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