Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
https://bookshowl.blogspot.com/2016/09/les-oceans-stellaires-loic-henry.html
Un livre de science-fiction dont l'action ne se passe pas dans l'espace mais sous les océans, c'est étonnant et c'est ce que nous offre Loïc Henry dans cette nouvelle parution des éditions Scrineo.
Tous les canons de la science-fiction sont pourtant présents : du nom des gouvernements à l'exploration de nouvelles planètes grâce aux Seuils découverts par nos personnages, le lecteur est dans un univers qu'il reconnait. Mais les idées de l'auteur sont vraiment intéressantes et permettent de voir la science-fiction sous un œil un peu différent. Loïc Henry aborde aussi des thèmes durs et tabous comme la génétique et nous permet de réfléchir sur le genre humain. Je me suis sentie très proche de ses idées et j'aurais d'ailleurs aimé qu'il aille un peu plus loin.
Et c'est selon moi tout le livre qui est survolé. Les chapitres sont courts, les ellipses nombreuses et le lecteur s'y perd un peu. Certaines scènes sont floues et je n'ai pas vraiment réussi à les comprendre. L'auteur ne nous fait pas vraiment découvrir les nouvelles planètes, mais s'attarde sur la façon dont les humains prennent le pouvoir sur celles-ci. C'est un choix stylistique qui, au fond, reflète les idées de l'auteur sur les humains (à savoir qu'ils portent en eux le gène de la destruction, de la violence) mais c'est un style qui m'a vraiment empêché de m'attacher aux personnages et qui a frustré ma lecture.
L'histoire est pourtant intéressante. J'ai adoré découvrir les techniques d'explorations pour déceler ces étonnants Seuils qui permettent d'aller d'une planète à une autre. J'ai aimé suivre la mystérieuse Luu Ly dans ses recherches, et découvrir son histoire. Il y a quelques scènes d'amour extrêmement bien écrites. Le livre, avec ses voyages sous-marins, les dons étonnants de Lontxo et Anneke, possède une ambiance vraiment mystique, unique. Dommage que le récit soit si survolé et en retrait.
Les Océans Stellaires est ainsi un livre surprenant qui fait réfléchir le lecteur. Entre explorations, amour, combats sous-marins et révélations, c'est un livre vraiment prenant, intéressant, mais qui manque de descriptions et laisse le lecteur sur un sentiment d'inachevé.
#Lamesurleslèvres #NetGalleyFrance
Je ne connaissais pas ce Loïc Henry, auteur qui a publié des Nouvelles, des livres de Science-Fiction et dont « Lames sur les lèvres » est le premier roman. Un suspense inédit sorti le 4 mars 2021 aux Editions Hugo & Cie.
Le graphisme de la couverture, signé Emmanuel Pinchon, ne passe pas inaperçue. Un demi-visage de femme, l’œil grand ouvert, d’une fixité surprenante et les lèvres cachées par une lame de couteau affûtée qui, on le devine, fera beaucoup de dégâts dans ce roman.
Ce livre est complexe. Il tourne autour de 3, 4 personnages qui ont bien plus de liens entre eux qu’ils ne le pensent et chacun est typé dans son caractère, son activité et ses buts. Il y a Charlotte, jeune quadragénaire pressée d’avoir un enfant et prête à tous les moyens pour y arriver, Zoé, 26 ans, une mannequin qui voit sa fin de carrière se profiler sans discerner d’appel issu du cinéma ou des grandes marques qui pourraient rêver d’elle comme égérie et Alexis, personnage énigmatique, ancien légionnaire et tireur d’élite, snipper pour la France, qui est bien présent, décidé à respecter sa promesse, mais qui, par contre, est officiellement mort et enterré avec tous ls honneurs de la patrie depuis un an. N’empêche, le code de la Légion est connu : une dette est un devoir, une promesse ne peut qu’être tenue !
Et puis, autour d’eux gravitent une série impressionnante de personnages plus ou moins secondaires, plus ou moins droits dans leurs bottes, plus ou moins morts ou en passe de l’être sous les coups de couteau du tueur signant ses crimes en fendant les lèvres d’un coup de lame. Et ceux qui ne sont pas destinés au statut de cible, il faut s’en méfier aussi, peut-être sont-ils le tueur.
Henri Loïc mène l’affaire avec une structure de récit répétitive et propice à semer un peu (trop) de confusion puisqu’il donne la parole au trio de premier plan, chacun parlant en je et le tueur assurant les intermèdes, face cachée, mais toujours appuyé sur l même je.
Bref, le lecteur n’a qu’à s’y tenir et rester vigilant, ce qu’il fera sans doute tant l’envie de comprendre est grande et ressentie comme à la portée de qui tient le livre en main.
Le final, et c’est dommage, n’atteint pas la tenue en haleine du corps de ce suspense. Tout nous est déversé, un peu abruptement, comme si « il fallait bien finir » et que cela ne servait à rien d’épiloguer sur ce que le lecteur a compris. Et s’il n’a pas compris tout, tant pis, il n’a qu’à lire des romans avec moins de personnages et un tricot d’indices à grosses mailles, bien visibles et compréhensibles pour lui.
Quoi qu’il en soit, merci à NetGalley France et aux éditions Hugo pour l’envoi de ce livre tout neuf. Un petit tour sur le catalogue de cette maison d’édition me laisse de nouvelle envie de lire et de mieux découvrir quelques auteurs ou autrices de chez eux. Décidément, ce n’est pas encore aujourd’hui que la pile à lire va entamer sa cure d’amaigrissement. Et c’est tant mieux !
Lame sur les lèvres est un roman noir à plusieurs voix : le point de vue d’un personnage, à la première personne, retranscrit dans des « stance » (monologue) apporte peu à peu un éclaircissement sur l’intrigue. La trame de base : un tueur sévit au coeur de Paris en égorgeant ses victimes et en apposant sa « signature » sur chaque corps: les lèvres de ses proies sont tranchées… L’enquête menée par Grégoire, lieutenant de la criminelle, piétine rapidement. Les personnages que l’on croise dans ce récit semblent n’avoir aucun lien entre eux. Il y a Charlotte, une célibataire endurcie qui approche la quarantaine et qui entame un congés sabbatique avec la ferme intention de concevoir un enfant. Pour cela elle est prête à tout pour lui trouver un géniteur. Il y a Alexis, un ex- militaire de la Légion Etrangère, ex de la DGSE qui évolue sous une fausse identité et cherche à se venger du meurtrier d’un ancien camarade militaire, à qui il doit la vie. Cet ami, prénommé Marin est une des victimes de l’égorgeur. Et puis, nous suivons Zoé, mannequin de vingt six ans qui voit la fin de sa carrière approcher et doit sérieusement penser à se reconvertir. Zoé n’est autre que la cousine de Grégoire, le policier en charge de l’enquête…
Si dans un premier temps, il m’a semblé ardu de suivre ces différents personnages, surtout en raison de l’emploi du « je » pour une personne différente à chaque chapitre, je me suis malgré tout laissée embarquer par cette intrigue. Cela vaut surtout à l’écriture de l’auteur qui emploie un vocabulaire riche, recherché et précis, offrant à ses personnages un portrait prés pointilleux. C’est avec aisance que je me suis imprégnée de chacun d’eux, de leur vision du monde souvent approfondie et subtile. A aucun moment l’auteur ne cherche la facilité en donnant à ses protagonistes des caractéristiques quelconques.
J’ai en revanche été moins séduite par le déroulement du récit et l’enquête en elle-même: le policier étant un personnage secondaire, on a peu d’information sur l’enquête, hormis par ce qu’il veut bien confier à sa cousine Zoé. Toutefois, à aucun moment je n’ai perdu le fil du récit car j’avais envie de connaître le lien entre ces protagonistes, et savoir ce qu’ils allaient devenir. Je me suis doutée de certaines choses avant l’heure mais le dénouement que nous propose l’auteur est satisfaisant.
Je remercie Hugo Poche Thrillers pour cette découverte ainsi que Net Galley !
Il y a certains livres qui patientent depuis tellement longtemps dans ma pile à lire que je ne me souviens même plus à quelle occasion je les ai acheté et reçu … Et il ne fait aucun doute que si je n’avais pas entré toute cette-dite pile à lire sur Livraddict, je ne me souviendrai même pas de l’existence de certains ! Non pas qu’ils ne m’intéressent plus, bien au contraire, c’est toujours une bonne surprise quand je remets la main sur l’un d’entre eux, mais il y en a tellement qui sont arrivés après eux qu’ils ont été complétement noyés sous la masse … C’est pourquoi lorsque l’organisatrice d’un challenge m’a imposé ce livre oubliés au fin fond des abysses, j’étais plutôt heureuse : ça me donnait l’occasion de me plonger enfin dans un de ces romans perdus dans les méandres de mes bibliothèques. Une couverture absolument sublime, un résume particulièrement intrigant, le tout édité chez une maison d’édition que j’adore … Ca vendait du rêve. Malheureusement, ma lecture n’a pas été aussi idyllique qu’espérée …
Luu Ly est Exploratrice : jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, elle parcourt les océans à la recherche des Seuils, ces passages interplanétaires que la Fédération, la Ligue et l’Empire, les trois puissances galactiques, s’arrachent à prix d’or. Malgré son jeune âge, Luu Ly a déjà découvert deux Seuils en moins de trois ans : un véritable exploit qui n’est pourtant que le commencement … Car la jeune fille au passé mystérieux s’apprête à faire la plus grande découverte de toute l’histoire de l’exploration océano-spatiale : lors d’une mission en trio avec ses deux nouveaux associés, Luu Ly franchit un Seuil inexploré et se retrouve sur une planète jamais répertoriée … mais autour de laquelle flotte plusieurs satellites qui n’ont rien de naturels. Aussitôt, les éclaireurs de la Fédération accourent pour résoudre ce mystère, assistés par Stella, psycho-éthologue, et son jeune apprenti Lontxo, clairvoyant. Tandis que Luu Ly et ses compagnons découvrent deux nouveaux Seuils ralliant eux-aussi des planètes totalement inconnues, les comptes rendus des missions de reconnaissance sont formels : ces mondes sont habités par des espèces intelligentes et évoluées, qui ne vont pas laisser les humains s’installer facilement …
S’il y a bien une chose que je dois concéder, c’est l’originalité de ce récit : quelle formidable idée, surprenante et audacieuse, que de lier l’exploration spatiale aux profondeurs océanes, là où nous avons l’habitude de nous tourner vers le vide intersidéral ! Nous le savons, les abysses contiennent bien des mystères et cachent bien des secrets … et pourquoi pas des passages vers d’autres planètes ? C’est indiscutablement là que se situe toute la singularité de ce roman, et je suis tout simplement tombée amoureuse de ce concept totalement inédit à ma connaissance ! Et cela d’autant plus que depuis mon plus jeune âge, j’ai rapidement été fascinée par l’espace … mais également par les animaux marins : autant vous dire que tomber sur un roman qui réunit ces deux univers était inespéré, et je ne féliciterai jamais assez Loïc Henry d’avoir osé bouleverser ainsi les codes du space-opera ! La science-fiction a tellement tendance à s’uniformiser ces dernières années que c’est toujours une vraie joie que de voir des auteurs prendre de tels risques en brisant totalement les attentes pour mieux surprendre le lecteur, et vraiment, sur ce point, je suis totalement conquise.
Pour le reste, je dois bien reconnaitre être plutôt partagée : dans ce livre, le (très) bon côtoie le (très) mauvais, et je suis bien incapable de dire si mon ressenti final est plutôt positif et négatif, tant il est mitigé … En réfléchissant, je dirais que le problème n’est pas tant le fond que la forme : il y avait d’excellentes idées scénaristiques, mais la façon de les narrer n’est clairement pas à la hauteur. Il faut dire que l’auteur s’est lancé dans quelque chose d’ambitieux, vu que plusieurs intrigues se mêlent et s’entremêlent, finalement sans véritable liens : nous avons à la fois la conquête de ces planètes habitée par des espèces suffisamment évoluées pour défendre leur territoire face aux envahisseurs pourtant lourdement armés, le mystère qui entoure le passé de Luu Ly et la lie à Stella, sans oublier bien sûr l’énigme des clairvoyants dont on ne s’explique par les capacités extrasensorielles. Et c’est peut-être là le problème : l’auteur s’est trop éparpillé, et le lecteur est tout simplement incapable de réunir les morceaux du puzzle pour comprendre le tout ainsi formé. Y a-t-il véritablement un lien entre toutes ces bribes d’intrigues ? Ou bien se côtoient-elles par un simple hasard ? Chaque sous-intrigue, prise séparément, est vraiment intéressante, mais réunies, elles ne s’accordent pas …
Cependant, je pense que j’aurai pu passer outre cette effervescence, finalement fort stimulante bien qu’un peu frustrante, si cela avait été le seul problème. En effet, j’étais tout aussi captivée par les trois facettes de ce récit, et cela ne me posait pas trop de souci de jongler continuellement entre trois histoires presque indépendantes les unes des autres … Non, ce qui m’a vraiment dérangée tout au long de ce roman, c’est bien la récurrence de scènes bien trop sensuelles, pour ne pas dire clairement sexuelles : elles ne servent absolument à rien dans l’intrigue, sont bien trop explicites et bien trop fréquentes à mon gout. Je reconnais avoir fini par les zapper purement et simplement tant cela me mettait mal à l’aise : je souhaitais lire un roman de science-fiction, moi, pas un ouvrage érotique ! C’est l’une des choses que je déteste le plus au monde, quand les auteurs s’obstinent à glisser ce genre de passages un peu partout alors que ça n’a absolument aucune utilité … Mais le plus terrible, finalement, ce qui m’a le plus perturbée, c’est cette fin : tout simplement nébuleuse. Elle m’a plongée dans une perplexité abyssale, et je n’ai pas trouvé le Seuil me menant à la compréhension. C’est dommage, car j’ai le sentiment qu’elle est très profonde, mais surement trop profonde pour être intelligible au commun des mortels, visiblement.
En bref, vous l’aurez bien compris : d’un côté, j’ai adoré l’originalité du récit, j’ai apprécié les personnages, j’ai été intriguée par tous ces mystères, mais de l’autre, l’auteur m’a à la fois perdue et contrariée par ses choix narratifs. Il y avait un véritable potentiel dans toutes les sous-intrigues développées, et j’étais toujours très curieuse de découvrir la suite de ces histoires, mais il y a tous ces petits bémols qui m’ont empêchée de véritablement savourer ces récits. Et j’en suis vraiment la première déçue, car ça faisait bien longtemps que je n’avais pas été aussi agréablement surprise par l’audace d’un auteur, et j’aurai vraiment souhaité apprécié ce roman d’un bout à l’autre … Peut-être que je le relirai un jour, cependant, dans l’espoir de mieux saisir cette fin fort confuse qui, peut-être, est la clé permettant de réunir les différentes facettes de l’histoire. Mais en l’état actuel des choses, je ne suis pas certaine de vous recommander véritablement ce roman : bien qu’il ne soit pas mauvais à proprement parler, je dois reconnaitre que je ne me sens pas vraiment le conseiller, car il y a de fortes chances qu’il soit une déception pour la majorité des lecteurs de mon entourage … Dommage, donc, car très prometteur.
http://lesmotsetaientlivres.blogspot.com/2020/09/les-oceans-stellaires-loic-henry.html
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