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Lorsque la Guerre de Sécession libera les esclaves, il leur restait un long chemin à parcourir avant de prendre leur place dans la société américaine. Et l’un de ces chemins passait par la reconnaissance de leurs droits sur les terres qui les avaient exploités pendant des générations.
Regrouper les familles dispersées dans tous les états du Sud, par les ventes successives sur les marchés aux esclaves, fut aussi un de ces chemins essentiels vers la reconstruction de la mémoire afro-américaine.
Hannie est née esclave sur le domaine de Gosswood Grove, à Augustine, Louisiane. En 1875, elle va avoir 18 ans lorsqu’elle se lance à la recherche de son ancien maître, parti pour le Texas. Elle est accompagnée par les deux très jeunes filles, légitime et illégitime, de ce riche propriétaire.
Au cours de ce périple, Hannie va découvrir la rubrique « Amis perdus » du journal Southwestern, un « ingénieux réseau social » avant l’heure qui permet aux anciens esclaves de publier les noms des membres perdus de leur famille.
Plus de 100 ans après, dans cette ville d’Augustine, Benny, une enseignante trentenaire, se lance dans la même quête avec ses élèves, pour reconstituer l’histoire des membres de cette communauté où se mêlent descendants d’esclaves et d’esclavagistes.
Deux histoires construites en parallèle qui s’alternent au fil des chapitres, reconstituant cette partie essentielle de la fin de l’esclavage.
J’ai été totalement séduite par la partie historique de l’après-Guerre de Sécession et l’aventure épique de ces trois jeunes filles déguisées en garçons, à travers La Louisiane et le Texas, est un régal, où se mêlent rencontres, découvertes et dangers.
La partie contemporaine m’a moins emballée et le passage d’une époque à l’autre, même si cette alternance reconstitue petit à petit l’Histoire, fut à chaque fois un déchirement, tant j’étais emportée dans l’épopée de ces trois femmes.
De son écriture imagée et vivante, Lisa Wingate raconte aussi bien les étendues sauvages que les villes surpeuplées, la fragilité des femmes que la rudesse des hommes dans ce Sud juste libéré, le poids du passé d’un peuple que la déchirure des blessures secrètes.
Ce beau roman d’aventure et d’histoire est d’une grande richesse et les réalités qu’il dévoile habitent toujours mes pensées, bien après l’avoir refermé.
Hannie Gossett (Louisiane, 1875) a été brutalement séparée de sa mère – et du reste de sa famille – douze ans plus tôt (elle avait alors six ans) par un vil voleur d’esclaves, qui tenait absolument à les déplacer, afin de les empêcher de recouvrer leur liberté (au beau milieu de la sanglante guerre de sécession …) Âgée à présent de dix-huit ans, elle fera tout ce qui sera en son pouvoir pour retrouver les siens, au cours d’un périple du Texas à la Louisiane, entrepris en compagnie des deux filles (légitime et illégitime) de son ancien « maître » … Unique et précieux souvenir, réparti entre chaque membre de cette famille dispersée : quelques perles enfilées en collier (ayant appartenu à une aïeule) et qui leur permettra – dans un avenir proche ou lointain – de se reconnaitre …
Benedetta « Benny » Silva (Augustine, Louisiane, 1987) débute dans l’enseignement et se sent complètement démunie devant le total désintérêt (voire l’agressivité) de ses élèves. Des adolescents issus pour la majorité de l’immigration et de nombreux descendants d’anciens esclaves, aux origines modestes (en grande difficulté scolaire, pour la plupart d’entre eux …) Il lui faut rapidement imaginer un moyen efficace d’aiguiser leur curiosité (ou leur motivation) dans le but de les valoriser et de leur redonner le goût du bonheur …
Lisa Wingate alterne les chapitres, d’un siècle à l’autre, en laissant la parole à nos deux héroïnes, accrochant ainsi l’attention de son lecteur qui – du coup – tient absolument à savoir de quelle façon – l’une et l’autre – vont bien pouvoir se tirer d’affaire … Un bon témoignage qui tend à rendre immortels les ancêtres de ces deux jeunes femmes, à travers le temps. Et surtout permettre aux nouvelles générations de se situer dans l’histoire, entre leurs « récentes » racines américaines et celles de leurs ancêtres africains … Avec un objectif précis : celui d’une renaissance dans la fierté et la résilience …
L’auteure a également « agrémenté » son récit en y ajoutant un grand nombre d’avis de recherche (publiés à l’époque, sous la rubrique : « Amis perdus ») Un roman plutôt intéressant et bien documenté. Toutefois, je dois honnêtement reconnaitre, que la narration – un petit peu trop « factuelle » à mon goût – ne m’a pas permis d’éprouver un véritable coup de coeur pour cette intrigue. Ni la juste compassion qu’auraient légitimement mérité les principaux protagonistes, si le style avait été un tantinet moins « journalistique » et un tout petit peu plus empathique … Avis mitigé, donc …
Si vous ne connaissez pas encore cette autrice, je vous invite à la découvrir rapidement. Ses romans partent toujours d’un fait réel oublié ou volontairement occulté. Fort bien construits et écrits, ses livres nous emportent toujours dans l’histoire tout en nous faisant découvrir des pans de l’Histoire des Etats-Unis.
Dans « Les chemins de la liberté », Lisa Wingate nous entraîne en Louisiane.
Pendant la Guerre de Sécession, alors que les troupes nordistes gagnaient du terrain dans les états du Sud, les riches propriétaires de plantation envoyaient leurs esclaves au Texas afin qu’ils ne soient pas affranchis et dans l’espoir de les récupérer une fois la guerre terminée.
Or, bien souvent, ceux qui les convoyaient les vendaient au fur et à mesure du voyage pour leur propre profit. Des milliers de famille ont ainsi été séparées, sans le moindre espoir de se revoir un jour.
C’est ce qui arrive à la jeune Hannie, qui eut quand même la chance d’être « rendue » à son maître en Louisiane. Des années plus tard, âgée de 16 ans et affranchie, elle va entreprendre un périlleux voyage avec Lavinia, fille de son ancien maître disparu, et Juneau Jane, fille illégitime de ce dernier.
Au cours de ce dangereux périple, Hannie va découvrir les petites annonces « Amis perdus » publiées gratuitement dans le journal Southwestern par d’anciens esclaves à la recherche de leurs proches.
Cent ans plus tard, en 1987, dans la même petite ville de Louisiane, Benedetta Silva, jeune enseignante, est nommée dans l’école pour y enseigner l’anglais. Elle sera très vite confrontée à la pauvreté de ses élèves qui, le ventre vide, ne peuvent s’intéresser à ses cours, ni se concentrer sur les études.
C’est en découvrant que le terrain qui jouxte sa maison est en fait un cimetière où des centaines d’esclaves ont été enterrés, sans aucun respect ni pierre tombale, qu’elle va exhumer l’histoire des trois jeunes femmes.
Le projet pédagogique qu’elle met alors en place enthousiasme ses élèves car il leur permet de retrouver leurs origines et de s’inscrire dans une lignée.
Mais remuer le passé, surtout quand de nombreux maîtres ont eu des enfants avec des esclaves de leurs plantations, va créer des tensions. La communauté blanche de la petite ville d’Augustine voyant d’un très mauvais oeil que la vérité soit étalée au grand jour.
« Les chemins de la liberté » est un roman passionnant et émouvant.
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