"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Peu importe les chemins empruntés, le coeur se souvient toujours d'où l'on vient.
Memphis, 1939. Par une nuit pluvieuse, Rill Foss, douze ans, et ses quatre frère et soeurs sont enlevés par des inconnus. Emmenés loin de la péniche familiale et des bords du Mississippi, jetés dans un orphelinat, les enfants réalisent bien vite qu'ils ne reverront plus leurs parents. La mystérieuse Société des foyers d'accueil du Tennessee vient de sceller leur sort à tout jamais.
Caroline du Sud, de nos jours. Avery Stafford, jeune avocate épanouie à qui tout semble sourire, est de retour dans la ville de son enfance. Lors d'une visite à sa grand-mère, cette dernière tient un discours étrange qui remet en cause toutes ses certitudes. Quelle est vraiment l'histoire de sa famille ? D'où vient-elle ? Troublée, Avery commence à enquêter...
passionant !
Très beau roman.
On alterne entre 1939 et de nos jours aux États-Unis. On découvre les conditions de vie à l'orphelinat des enfants issus d'un milieu pauvre. Ce qui est terrible c'est le fait de savoir que ce roman s'inspire de la réalité...
Les enfants du fleuve. Un roman poignant sur l'amour fraternel et le poids des secrets trop longtemps gardés. Peu importe les chemins empruntés, le coeur se souvient toujours d'où l'on vient.
" Tu es qui toi ?
- La princesse Rill du royaume d'Arcadie ! "
Ne vous méprenez pas, vous allez basculer du conte de fée...au pays de l'horreur. Basé sur des faits réels, ce roman de Lisa Wingate est un véritable best-seller ! " Les enfants du fleuve " est publié en cette année 2018, aux Editions Les Escales.
Aiken. Caroline du Sud. De nos jours...
Pourquoi cette vieille femme lui a-t-elle volé son bracelet ?
Avery Stafford n'est autre que le fille du sénateur du même nom. Atteint d'un cancer, et dans le but d'assurer sa relève éventuelle, il a demandé à sa fille - une jeune avocate talentueuse - de venir le soutenir dans ses nombreux déplacements pendant quelques mois.
Lors d'un discours de son père dans une maison de retraite, Avery ne peut détacher ses yeux de cette vieille femme. Elle a quelque chose d'étrange ; une tristesse incommensurable dans le regard.
Ce bracelet lui a été offert par sa grand-mère, mamie Judy, alors elle y tient énormément. Mais elle ne connaît pas toute sa valeur sentimentale, et encore moins toute son histoire... Alors quel n'est pas son soulagement lorsque la maison de retraite l'appelle pour s'excuser de cet incident. Avery n'hésite pas et file, malgré ses obligations politiques, récupérer son bracelet. En pénétrant dans la chambre de cette femme, elle ne peut masquer le trouble que celle-ci lui procure, et son instinct d'avocate ne la trompe pas : elle garde un lourd et douloureux secret, qui pourrait bien faire basculer la vie d'Avery... Pour quelle raison mamie Judy se trouve sur une photo dans la chambre de cette fameuse May Weathers ?
p. 99 : " Je ferais peut-être mieux de laisser tomber mais cette histoire me titille. Comme une voix qui me chuchote sans cesse à l'oreille, qui me hante et me tourmente. "
Memphis. Tennessee. 1939
Rill Foss est l'aînée d'une fratrie de cinq enfants. Ils vivent avec leur parent sur une embarcation du nom d'Arcadie, sur les bords du Mississippi. Leur situation est plutôt précaire mais l'amour y règne. Queenie, sa mère, est sur le point de mettre au monde des jumeaux ; mais l'accouchement ne se déroule pas comme prévu. La situation devient vite critique, et leur père décide de l'emmener d'urgence à l'hôpital.
Livrés à eux-mêmes le temps de quelques heures, ils sont enlevés de force par un groupe d'hommes, puis remis à une certaine... Georgia Tann ! Georgia Tann est le nom de la femme qui dirige la Société des foyers d'accueil du Tennessee. A partir de cet instant, personne ne peut imaginer ce que ces enfants vont endurer...
p. 171 : " Rill Foss ne peut pas respirer ici. Elle ne vit pas ici. Juste May Weathers. Rill Foss vit sur le fleuve. C'est la princesse du royaume d'Arcadie. "
Qu'est-ce qui relie Avery Stafford à Rill Foss ?
p. 332 : " May me dévisage, me regarde vaciller sur la ligne de démarcation qui est passée de sa génération à la mienne. "
Quelle influence ces révélations vont avoir sur les choix d'Avery ? Risquent-elles également d'ébranler la dynastie politique qui fait la force et la fierté de cette famille ?
p. 177 : " Les secrets ont leur façon à eux de refaire surface. "
" Les enfants du fleuve " est un roman dont la lecture vous poursuit des jours et des nuits durant. Nonobstant le fait que Lisa Wingate utilise des personnages fictifs, ces mots en fin de livre expliquent que l'histoire est basée sur des faits et des témoignages bien réels. Combien de vies détruites par ce marché des bébés ? Comment un tel réseau a-t-il pu exister et prospérer de 1920 à 1950, sous l'égide d'une seule et même femme ? Cette grande puissance, ce pays des libertés a cautionné l'horreur, au vu et au su d'hommes et de femmes d'influence !Bien que ma critique ne puisse rendre l'entière justice à ce chef-d'œuvre, c'est encore emprunte d'une grande émotion que je ne peux que vous encourager à découvrir ces destins d'enfants qui ne connaîtront plus jamais l'innocence.
Ce superbe roman (basé sur une histoire vraie) m'a immédiatement embarquée vers les Etats-Unis... En quelque pages, j'étais plongée dans cette histoire étrange et fascinante d'enfants pauvres enlevés à leurs parents et que l'on prétendait orphelins, dans un but purement lucratif. Dates de naissance, noms et origines modifiés pour éviter que leurs parents biologiques ne puissent les retrouver, etc.
Maltraitances, malnutrition, violence et délaissement total étaient leur lot quotidien dans les "orphelinats". Sans être sensationnaliste, l'auteur nous raconte leur histoire, mais aussi les retrouvailles de certains, les choix qu'ils ont dû faire dans la vie, la bonne société américaine et ses règles, ses non-dits, son hypocrisie bien-pendante.
Un style envoûtant, certainement servi par une traduction de haut vol.
« Les sœurs sont aussi des amies. Des amies spéciales ».
Tirée de faits réels cette histoire nous plonge dans LE gros scandale du réseau d’adoption de Georgia Tann, qui, parce qu’elle estimait que les familles défavorisées n’étaient pas aptes à élever dignement des enfants, a agit de manière ignoble de 1920 jusqu’à 1950 aux Etats-Unis.
Si le système d’adoption actuel lui doit une réglementation plus cadrée, il aura fallu pour des milliers d’enfants et leur famille en passer par un chemin des plus inhumains et sans retour.
Des mères biologiques ont été trompées, on leur faisait signer des papiers alors qu’elles étaient encore sous sédatifs, donnant le droit à l’organisme de Georgia Tann de récupérer leur(s) enfant(s) ou bien à qui on disait que l’enfant qu’elles venaient de mettre au monde était mort-né afin de pouvoir le faire adopter ensuite par des familles de haut rang. C’est sans compter aussi tous les autres enfants enlevés sur le chemin de l’école ou sur des bateaux le long du Mississipi.
Placés temporairement dans des orphelinats non conventionnés, on estime qu’environ 500 enfants y sont morts de maltraitance et des milliers adoptés dont les parents biologiques ne retrouveront jamais la trace.
Placée sous protection de nombreux hommes politiques influents ayant pour la plupart bénéficiés d’adoptions d’enfants (tout comme des stars du cinéma, comme par exemple Joan Crawford), Georgia Tann est morte millionnaire sans jamais avoir été inquiétée.
Lisa Wingate nous conte ici l’émouvante histoire d’une fratrie de 5 enfants. Si ceux là n’ont pas réellement existés, ils reflètent toutefois le malheureux parcours de tous les enfants victimes de Georgia Tann.
Une histoire poignante qui m’a parfois mise les larmes aux yeux.
Le personnage de Rill est très attachant, on souffre avec cette petite fille terrorisée de ce qui lui arrive, qui ne sait pas quoi faire et qui du haut de ses 10 ans environ culpabilise de ne pas avoir su protéger ses petites sœurs et son petit frère qu’elles aiment plus que tout. On a envie de lui crier que rien n’est de sa faute et qu’elle aussi n’est qu’une enfant et qu’un enfant ne peut pas grand-chose contre des adultes mal intentionnés.
L’histoire :
1939 – Le soir de l’accouchement de sa maman, Rill est enlevée avec ses 3 sœurs et son petit frère sur la péniche de leurs parents amarrée sur les bords du Mississipi. Ils vont tous les 5 se retrouver dans un orphelinat où le personnel n’est pas des plus bienveillants…
De nos jours – Par un concours de circonstance, Avery, jeune avocate, va découvrir dans la chambre d’une résidente de maison de retraite, une photo sur laquelle figurent 4 jeunes femmes dont l’une d’entre elle lui ressemble beaucoup. Parmi ces 4 femmes se trouve cette résidente, May, qu’elle n’a jamais rencontré, une autre est sa propre grand-mère, Judy… Intriguée, elle va mener son enquête…
Les secrets de famille ont souvent recours aux lois du hasard pour refaire surface, et venir hanter les nuits et les jours des héros les plus pugnaces de la littérature.
C’est ainsi qu’Avery Stafford, avocate promise à une brillante carrière politique, perd un bracelet hérité de sa grand-mère, au cours d’une visite officielle dans une maison de retraite. Le bijou lui est cher, assez pour tenter de la récupérer. C’est alors que le doute s’insinue : qui est cette vieille dame qui prétend que le bracelet lui appartient. Et pourquoi a-t-elle une photo sur laquelle l’un des personnages ressemble à sa grand-mère? Et ce n’est pas celle-ci qui pourra l’éclairer , puisqu’elle se bat avec la disparition de ses souvenirs.
Si la patience et la ténacité d’Avery est mise à rude épreuve dans son combat pour éclaircir le mystère, la patience du lecteur subit le même sort : tout le problème est de savoir ce qui lie cette histoire à celle des enfants de la Société des foyers d’enfants du Tennessee , et de ses horribles procédés de rapt d’enfants pauvres destinés à être vendus à des familles riches en mal d’enfant.
Et c’est donc en alternance que l’on vit le cauchemar de ces gamins, et la quête obstinée d’Avery.
Outre le fait que l’histoire est bien contée, avec une intrigue amoureuse savamment distillée, et un savoir-faire dans l’art de mettre en scène les données historiques , tout le mérite est de mettre en lumière ce sombre commerce et de rendre hommage aux victimes de l’odieuse Georgia Tann, qui a réellement existé et a organisé pendant des années ce trafic d’enfants. Ce n’est hélas pas un cas isolé dans l’histoire de l’humanité (et les enfants ne sont pas les victimes des trafiquants) , mais les faits méritent d’être exhumés, et portés à la connaissance des générations actuelles, avec les risques que cela comporte.
Avery, grâce à la plume de Lisa Wingate, a fait la lumière sur l’histoire occulte de sa famille, mais combien resteront dans l’ignorance? Ce roman sera t-il l’occasion pour certains familles de tenter de mettre au clair leur filiation?
Ce roman pose la question essentielle du déterminisme social : sommes nous modelés par le milieu qui nous a vus grandir ? Oui, mais... C'est ce que semble répondre l'auteur en nous comptant l'histoire terrifiante et fascinante de ces enfants arrachés à leurs parents biologiques. Oui, parce qu'avec sincérité et un certain cynisme, l'héroïne se dit qu'après tout il fallait mieux finir dans une maison de riches que de finir ses jours le long d'un fleuve insalubre. Non, parce que le souvenir de sa famille aimante la hante à jamais et qu'elle ne réussira jamais à se remettre de leur absence. C'est ce que j'ai aimé dans ce livre : une belle histoire, rondement menée dans la tradition des sagas familiales, qui fait réfléchir. être né quelque part, disait la chanson.
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