"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
De temps en temps j aime changer de lecture mais un polar j aime bien ,on est garanti pour passer une lecture frisonnante , est passionnante surtout
Deux mots sur mon polar de l’été avant d’attaquer la rentrée littéraire : ce qui est particulièrement original dans ce livre, c’est que l’enquêteur, un certain Lars Martin Johansson, retraité de la police, a dès le premier chapitre un AVC assez sévère qui va le conduire tout droit à l’hôpital puis chez lui. Physiquement, on peut donc dire qu’il est hors-jeu ! Et c’est de son lit ou de son fauteuil qu’il mènera son enquête à la manière d’Hercule Poirot. Il a un caractère bien trempé, aime manger notamment des sandwichs saucisse/moutarde et boire du schnaps et n’a absolument pas l’intention de renoncer à ces plaisirs malgré les remontrances continuelles des médecins et de sa famille. Il a du caractère, beaucoup d’humour et l’on s’attache rapidement à ce personnage un peu bourru et vieux jeu. J’ai d’ailleurs aimé le parti pris de faire apparaître ses pensées personnelles en italique. Il va se retrouver avec une affaire de meurtre non résolue, un cold case, qui a eu lieu vingt-cinq ans auparavant. En effet, une gamine a été violée et tuée et le coupable est toujours dans la nature. Johansson a juré qu’il le retrouverait. Rusé, fin, perspicace, patient, il n’a rien perdu de ce qui a fait autrefois sa réputation : s’il est diminué physiquement, son esprit d’observation et de déduction fonctionne à merveille. On dit même de lui qu’il « voit derrière les coins. » Il prend son temps, observe attentivement les gens qu’il interroge… Très vite, il se rend compte que des indices essentiels ont été négligés et que de nombreuses erreurs ont été commises lors de l’enquête initiale. Bref, les anciens collègues ont bâclé le travail. Maintenant, les témoins principaux sont morts et la tâche n’est pas simple. En plus, il y a prescription : que faire si le meurtrier est retrouvé ? Ne rien dire, le laisser courir ou bien... Pas simple en tout cas...
Évidemment, se lancer dans une enquête depuis son lit d’hôpital n’est pas une affaire aisée mais rien ne lui fait peur... Un roman policier pas ordinaire, drôle, émouvant, écrit par un connaisseur criminologue, ancien conseiller à la direction centrale de la police suédoise. Il sait de quoi il parle ! Pas de scène d’action ici, pas de poursuites échevelées arme au poing mais plutôt des dialogues vifs, savoureux et drôles. Les personnages secondaires aussi sont intéressants et particulièrement bien décrits... Ce roman a remporté le « Glass Key Award », prix du meilleur roman policier scandinave... J’ai passé un très bon moment ...
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Lars Martin Johansson, ancien policier à la retraite, vient d’avoir une attaque. A son réveil à l’hôpital un des médecins lui évoque un indice sur l’affaire du meurtre d’une petite fille. L’affaire date de vingt ans, n’a pas été élucidée et même si elle l’était, le crime est prescrit. Malgré les migraines, un bras qui ne fonctionne pas, une possibilité de se déplacer limitée, il remonte le fil, les indices, les témoignages de l’époque pour trouver le coupable. Mais même s’il trouve le coupable il faudra ruser, comment appliquer la sentence pour un meurtre prescrit ?
Ce qui m’a fascinée c’est le contraste entre tout l’humour que manie intelligemment l’auteur et le crime horrible qu’on découvre. L’enquêteur est très intéressant, heureux en couple (il faut le noter pour un enquêteur) mais dépendant de sa santé pour faire avancer l’enquête. Derrière l’histoire et les enjeux, une subtile réflexion sur la morale et la vengeance est très intéressante.
Lorsque à Vaxjo, Linda Wallin, une jeune stagiaire de la police locale, est retrouvée morte, violée et étranglée, c'est la branle bas de combat. En plein été caniculaire, il faut une équipe de choc de Stockholm sur le coup. C'est le commissaire Backstrom et son équipe qu'on envoie résoudre l'affaire...
Un anti-héros total: flic cynique, corrompu, profiteur et misogyne... Sa journée consiste à envoyer les autres bosser et attendre les bières fraîches qu'il ingurgite une fois rentré à l'hôtel. Et l'enquête ne progresse pas...
Rivages réédite en poche cette première enquête (2014) de la série Backstrom de Leif GW Persson. Un autre personnage récurrent donc (voir chronique d'hier) à l'opposé de Lars Martin Johansson, qu'on croisera ici également en fin d'histoire.
L'auteur, criminologue suédois, profite de son récit pour autopsier la société suédoise, la police, la justice et les résonances médiatiques de certaines enquêtes ... Une enquête un peu longue à démarrer, le lecteur subissant avec effarement l'affreux Backstrom...
Puis une fin plus dynamique pleine de personnages secondaires qu'on verrait bien en héros comme Anna Holt ou Lisa Mattei, tous très incarnés et intéressants. Une qualité forte des récits de Leif GW Persson qui, je le répète, gagne à être connu !
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