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Kingsolver Barbara (

Kingsolver Barbara (
Barbara Kingsolver est née en 1955 à Carlisle dans le Kentucky. Biologiste de formation, elle a poursuivi des études en écologie à l'Université d'Arizona où elle est devenue écrivain scientifique. Souffrant d'insomnie, elle a commencé sa carrière de romancière en écrivant "L'Arbre aux haricots". ... Voir plus
Barbara Kingsolver est née en 1955 à Carlisle dans le Kentucky. Biologiste de formation, elle a poursuivi des études en écologie à l'Université d'Arizona où elle est devenue écrivain scientifique. Souffrant d'insomnie, elle a commencé sa carrière de romancière en écrivant "L'Arbre aux haricots". Elle partage désormais son temps entre l'Arizona et sa ferme dans les Appalaches. Tous ses romans sont publiés aux Éditions Rivages.

Articles en lien avec Kingsolver Barbara ( (2)

Avis sur cet auteur (40)

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    Couverture du livre « On m'appelle Demon Copperhead » de Kingsolver Barbara ( aux éditions Albin Michel

    Fanfan Do sur On m'appelle Demon Copperhead de Kingsolver Barbara (

    Demon Copperhead nous raconte sa vie, qui a plutôt très mal commencé : "Ce gamin, s'il voulait avoir une chance de goûter aux belles choses, il aurait dû se faire livrer chez une mère riche ou intelligente ou chrétienne, en bref une mère clean."
    J'ai tout de suite aimé la narration, ce côté...
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    Demon Copperhead nous raconte sa vie, qui a plutôt très mal commencé : "Ce gamin, s'il voulait avoir une chance de goûter aux belles choses, il aurait dû se faire livrer chez une mère riche ou intelligente ou chrétienne, en bref une mère clean."
    J'ai tout de suite aimé la narration, ce côté copain qui nous fait entrer dans le petit monde de Demon. Il a deux rêves : voir l'océan, et la tombe de son père, mort avant sa naissance.

    Demon commence par le tout début, sa naissance avec une mère junkie, défoncée quand il voit le jour, son enfance avec son copain Maggot le petit-fils Peggot, son enfance pauvre mais qui respire la complicité enfantine, l'enfance qui se satisfait de bonheurs simples. Sauf que Demon a une maman qui fait toujours des mauvais choix et que ça impacte fortement sa vie à lui. Un jour, elle se marie et c'est pas une bonne chose, ni pour lui, ni pour elle.

    Alors que le début sentait la misère heureuse si je puis dire, avec l'arrivée de Stoner "le connard", la vie de Demon et de sa mère vire au cauchemar. Car il est de ces hommes qui s'autorisent tout, se comportent en seigneur. et maître. C'est terriblement angoissant d'assister à ça de façon passive. Car oui, j'étais totalement avec Demon sans pouvoir le protéger. Dès le début de l'histoire Demon est devenu mon petit pote.
    Il va se retrouver dans le circuit des familles d'accueil assez sordides, ou au mieux lamentables, où il a affaire à des exploiteurs d'enfants dénués de philanthropie, où il en vient à baver sur la gamelle du chien tellement il a faim. On est face à la difficulté d'être un enfant, à la douleur de ne pas avoir son libre arbitre, d'être à la merci des adultes défaillants et d'une société qui ne se préoccupe que très peu des exclus.

    Le peu de confiance que Demon met dans les adultes est à l'image de ce qu'il a vécu, lamentable. Il n'espère rien et s'attend toujours au pire. Pourtant, de bonnes choses arrivent parfois. Hélas, il ne semble pas apte au bonheur simple, car il a fini par penser que tout se paie dans la vie, le bon comme le mauvais. Et il craint de gâcher même les bonnes choses, par manque de confiance en l'humanité. Il a un tel besoin d'amour et de reconnaissance qu'il en vient facilement à se sentir rejeté.

    Mais tout orphelin qu'il soit, Demon fait partie d'une communauté, d'un lieu, et d'un clan, la famille Peggot qui l'a vu grandir et l'a aimé depuis toujours. Il n'est pas seul, il a des souvenirs avec tous ces gens là. de plus il est fort, animé par la rage de vivre, l'envie de croquer la vie à pleines dents.
    Un héros très attachant, résilient, avec un regard lucide sur les adultes, et l'humour qui affleure en permanence ont fait de cette lecture un plaisir jubilatoire.

    Malgré l'adversité, c'est beau, d'une beauté triste parfois, mais tellement puissante qu'on a envie d'en reprendre, pas envie que ça s'arrête, comme le jour d'un enterrement, où on voudrait figer cet instant pour toujours, pour pouvoir reprendre un peu de cette douleur indispensable dans les moments où elle semble s'atténuer et s'enfuir dans les limbes des souvenirs. C'est tellement profond, la puissance des mots illumine l'histoire. C'est souvent drôle aussi. Car Demon ne s'apitoie pas sur lui-même et nous raconte ses péripéties avec énormément de dérision.

    Il y a aussi un regard amer sur cette société qui donne des rêves trop grands, hors de portée, stupides parfois, distribue des drogues dures en pharmacie, case les enfants placés n'importe où, histoire de s'en débarrasser et se donner l'illusion du devoir accompli. Dans le comté De Lee en Virginie, ils sont considérés comme les ploucs de l'Amérique, des Rednecks. Cette histoire nous rappelle également que la vie est faite d'occasions et qu'il faut savoir les saisir quand elles passent. Toute notre vie on a des choix à faire... pour ces enfants nés au mauvais endroit, la vie est un Everest à gravir.

    Oui, ce roman est un coup de coeur ! Barbara Kingsolver nous parle d'adversité mais aussi de générosité, avec certains personnages absolument magnifiques et je me demande avec désenchantement si on peut vraiment en croiser autant dans la vraie vie ou si c'est juste le pouvoir des livres. Car de toutes ces personnes que Demon croisera dans sa vie, certaines lui permettront de croire qu'un avenir autre est possible.
    Ah oui, qu'est-ce que je l'ai aimée cette histoire !
    Évidemment, cette "réincarnation" version comté De Lee en Virginie du David Copperfield de Charles Dickens donne envie de lire l'original, dont je ne garde qu'un vague souvenir de l'adaptation télé vue dans ma lointaine enfance.

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    Couverture du livre « On m'appelle Demon Copperhead » de Kingsolver Barbara ( aux éditions Albin Michel

    Sophie Scuto sur On m'appelle Demon Copperhead de Kingsolver Barbara (

    « On m’appelle Demon Copperhead » de Barbara Kingsolver est l’histoire d’un jeune garçon qui grandit sans père puis rapidement sans mère dans une société américaine qui n’épargne pas ses enfants, avec ses services sociaux défaillants, ses fortes inégalités et l’accès facile aux opioïdes.
    Ce...
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    « On m’appelle Demon Copperhead » de Barbara Kingsolver est l’histoire d’un jeune garçon qui grandit sans père puis rapidement sans mère dans une société américaine qui n’épargne pas ses enfants, avec ses services sociaux défaillants, ses fortes inégalités et l’accès facile aux opioïdes.
    Ce roman est bouleversant, dérangeant, un peu long et parfois attendrissant.

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    Couverture du livre « L'arbre aux haricots » de Kingsolver Barbara ( aux éditions Rivages

    Sophie Scuto sur L'arbre aux haricots de Kingsolver Barbara (

    « L’arbre aux haricots » est l’histoire de Taylor Greer, jeune femme du Kentucky, qui s’installe malgré elle dans l’Arizona.
    Toujours malgré elle, Taylor doit s’occuper de Turtle, une petite enfant indienne qui atterrit dans sa voiture.
    Je suis passée du rire aux larmes dans ce magnifique...
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    « L’arbre aux haricots » est l’histoire de Taylor Greer, jeune femme du Kentucky, qui s’installe malgré elle dans l’Arizona.
    Toujours malgré elle, Taylor doit s’occuper de Turtle, une petite enfant indienne qui atterrit dans sa voiture.
    Je suis passée du rire aux larmes dans ce magnifique premier roman de Barbara Kingsolver.

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    Couverture du livre « On m'appelle Demon Copperhead » de Kingsolver Barbara ( aux éditions Albin Michel

    Madame Tapioca sur On m'appelle Demon Copperhead de Kingsolver Barbara (

    Après une lecture d'une telle densité, c'est un peu un ami que je laisse en chemin. J'ai passé une semaine avec Demon et il y a bien longtemps que cela ne m'était pas arrivé.

    Couronné du prix Pulitzer, ce roman est typiquement ce que l'on peut qualifier de « grand roman américain ». Un roman...
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    Après une lecture d'une telle densité, c'est un peu un ami que je laisse en chemin. J'ai passé une semaine avec Demon et il y a bien longtemps que cela ne m'était pas arrivé.

    Couronné du prix Pulitzer, ce roman est typiquement ce que l'on peut qualifier de « grand roman américain ». Un roman social qui emprunte à Dickens le thème de l'enfance malheureuse dans un Amérique gangrenée par la crise des opioïdes.
    Le récit de la vie de Demon, racontée à la première personne avec la fraîcheur de l'enfance pour les premiers chapitres, happe tout de suite le lecteur. le style fleuri et non dénué d'humour de cet orphelin donne un ton foisonnant de vie malgré la noirceur de son parcours. Demon est un « cassos des mobiles homes », un pèquenaud parmi tant d'autres rednecks des Appalaches, terre oubliée aux habitants humiliés. Rien ne lui sera épargné malgré son incroyable capacité de résilience. On s'indigne, on s'exalte, on est ému.

    Un roman ambitieux et remarquable qui couronne une autrice dont le talent ne faisait déjà aucun doute.